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JULIBEL, le français d'aujourd'hui

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SOMMAIRE 

numéros parus depuis 1990

 

Numéro 129 * Juin 2007

Sommaire

Françoise Platiau,

  Lire Mercure d'Amélie Nothomb, 2e degré

 

Collectif rédaction LMDP, 

Pseudo-échange épistolaire entre A. Robbe-Grillet et son éditeur. 

Propositions d'activités, 2e & 3e degrés

Pierre Lemaire, 

Takalir, journal scolaire, journalistes responsables, 3e degré

Christine Franck, 

La chanson: explorer la diversité du genre

Rechercher, rendre compte, mettre en spectacle, 1er degré

Documents bruts: 

Croisière à Malte 

Coups de plume et coups de crayon dans la presse d'opinion.

En guise d'édito

Le copier-coller

Marie-Estelle Pech a publié récemment (10 avril 2007) dans le Figaro, un article sur ce sujet, intitulé 

Le copier-coller sur Internet irrite les profs.

Oui, il y a de bonnes raisons de déplorer le procédé, et pas seulement parce que les sources consultées ne sont pas toujours fiables; et même si elles l'étaient, le fait de copier une information ne signifie nullement qu'elle soit assimilée, intégrée, reliée à des savoirs déjà en place, et propre à construire la personnalité.

Sur ce point, les spécialistes de l'acquisition des connaissances sont unanimes : sans le détour par la reformulation, par la réécriture, les savoirs ne peuvent être vraiment assimilés, pour être retransmis à d'autres! Connaître n'est pas... répéter.

Donc, au lieu d'utiliser ces logiciels de détection du copier-coller, déjà sur le marché, exerçons notre responsabilité d'initier nos élèves à une fréquentation intelligente, critique, de la toile... 

Et là, franchement, demandons-nous si, dans ce domaine, nous faisons nous-mêmes ce que nous attendons de nos élèves! Voilà, et tant pis: j'aurai mis les pieds dans le plat. JB

 

 

Lire MERCURE, d'Amélie Nothomb

Récit de Françoise Platiau * Classes de 4e TQ, ISF, Mons

préambule: note de la rédaction de LMDP

document 1: les directives pour la recherche en groupes

document 2: expliquer la couverture

document 3. le lien entre le titre et le récit

document 4: extraits préférés, et pourquoi

en guise de bilan: rétrospective

 

En guise de préambule, cette note de la rédaction de LMDP et de l'auteure.

Un projet audacieux, original!

Malheureusement inabouti... mais à qui la faute? Françoise Platiau met les points sur les i.

 J'avais donc en son temps fait la connaissance sur un forum d'un informaticien qui se proposait de me faire un site gratuit sur le livre MERCURE.

http://www.amelie-nothomb-mercure.fr.tc/  

  J'ai organisé le travail de groupes en classe, selon des directives bien précises.( document 1)

Au fur et à mesure que les élèves effectuaient leur travail, ils me le faisaient parvenir via email; je le corrigeais et l'envoyais à Olivier, notre informaticien.

Ces envois ont donc permis de constituer le site tel qu'il est.

Hélas, un fâcheux contretemps est survenu:ce site, totalement gratuit au départ, devenait subitement payant....

J'ai maintenu la patience auprès de mes élèves, leur demandant de continuer le travail comme d'habitude.

 Nous avons donc continué "la couverture et son explication" (document 2), le rapport entre le titre du livre et son contenu (document 3),et enfin, les critiques et extraits préférés.(document 4).

Comme vous pourrez le constater en visitant le site, 4 rubriques manquent donc.

Cette triste expérience m'a appris qu'il faut être certain d'aller jusqu'au bout dans ce genre de projet et que rien n'est tellement sûr.

Je ne désespère pas de refaire ce site moi-même mais j'attends d'en avoir le temps...et puis, j'aimerais qu'il soit gratuit,si possible car c'est pour aider les autres essentiellement.

Le forum fonctionne toujours sur ce site.

Ce serait bien de lancer un appel d'offre pour le terminer.

Affaire à suivre,donc....

 

 

Document 1:

Travail de groupes (9) sur le livre MERCURE par Amélie Nothomb.

 

Noms et Prénoms des élèves :                         Date :

………………………………………………..

………………………………………………..

………………………………………………..

Organisation générale de la recherche.

Le site Internet dans lequel ce travail sera finalisé porte l’adresse suivante : http://www.amelie-nothomb-mercure.fr.tc

Je vous invite à le visiter dès que possible.

Vous y trouverez différentes rubriques :biographie d’Amélie Nothomb, Résumé du livre, la couverture et son explication, le rapport entre le titre du livre et son contenu(ou une partie), les critiques du roman, les extraits préférés et quelques phrases expliquées, le forum (Amélie et les décors, Amélie et ses personnages, Amélie et les émotions,les sentiments), si on changeait les couvertures des livres ? Et enfin, quelques liens utiles, ainsi qu’une bibliographie.

Je vous conseille de vous inscrire au plus tôt sur le forum, lequel est déjà actif.

Cette inscription vous permettra ainsi de discuter ensemble des différents thèmes proposés.

 Chaque groupe se choisit un secrétaire qui prend note durant le travail en classe, et d’un transcripteur qui recopie le résultat du travail sur l’ordinateur (veillez à avoir accès facilement à l’ordinateur pour ce faire….).

Une fois le travail transcrit en version WORD, il est envoyé en pièce jointe à mon adresse, à savoir francoise.platiau@scarlet.be

Cette transcription doit impérativement se faire avant le week-end qui suit le travail en classe.

Je corrige les travaux qui me sont envoyés, j’y mets une cotation et je les fais parvenir à l’administrateur en chef du site qui les publie.

Chaque groupe verra son travail publié mais pour certaines rubriques, un choix sera fait (exemple: la biographie ne sera sûrement pas notée 9 fois !!!).

Les suggestions de présentation et d’ajoute d’idées sont évidemment les bienvenues dans la mesure où elles sont réalisables.

 

 

Etapes du travail.

sommaire et édito 129 * début Mercure  

 

Trois groupes de deux périodes vont être utilisés. En cas de nécessité,le professeur ajouterait quelques heures pour peaufiner la recherche.

 

Groupe de 2 périodes n°1.

 

Rédigez la biographie d’Amélie Nothomb, sous forme de plan (voir théorie sur la technique du plan)

Réalisez un résumé précis du livre en précisant les noms exacts des personnages principaux.

Relevez quelques décors différents dans le roman

 

N.B. Il est indispensable de noter les références des pages de votre livre .

Précisons que nous avons choisi la collection « livre de Poche » pour les réponses sur le site.

 

Groupe de 2 périodes n°2.

Expliquez le choix de la couverture du livre en fonction du contenu du livre, ou d’une partie de ce dernier.

Expliquez le rapport entre le titre du livre et son histoire.(Références précises).

Relevez les personnages du livre, précisez les liens entre eux et leur rôle dans l’histoire.

 

 

Groupe de 2 périodes n°3.

Relevez des extraits que vous aimez et expliquez les raisons de votre choix. Relevez également quelques phrases qui sont des vérités générales et expliquez-les.

Réalisez une critique du livre, sous la forme : Ce roman est intéressant car… ou ce roman est décevant, ennuyant car….

Relevez les différents sentiments qui apparaissent dans le roman.

Faites un projet de nouvelle couverture en rapport avec ce roman.

 

REMARQUE VALABLE DURANT TOUTES LES PERIODES DE TRAVAIL DE GROUPES :

Chaque référence de livre (bibliothèque), de site Internet ou autre doit être notée au fur et à mesure du travail et apparaîtra sur le site. N’oubliez pas de me les communiquer au fur et à mesure par écrit lors de chaque envoi.

 

Bonne recherche et bon travail !

                                                                         F. Platiau

 

 Document 2: Expliquer la couverture

sommaire et édito 129 * début Mercure

«Je me trouvais devant un tableau de Jérôme Bosch : de toute part la laideur, la monstruosité, la souffrance, la déchéance et soudain, un îlot de pureté intacte.»

P. 117

Paru en 1998 chez Albin Michel;

réédition en Livre de Poche, 2002, 3,96€:

Elodie et Marine:

Le choix de la couverture vient d’un tableau de Jérôme Bosch Le Jardin Des Délices. Le tableau représente la monstruosité, la laideur, la souffrance, la luxure…

Amélie Nothomb a choisi cette partie là car elle pourrait y représenter Omer Loncours et Hazel, tous les deux dans leur manoir, enfermés, protégés…

Voir l'ensemble du tableau sur http://www.picturalissime.com/g/bosch_jardin_delice_l.htm 

 

Justine, Camille et Denis:

Cette couverture représente l’œuf ( symbole de l’enfance ) et  suggère l’état originel, alors que le reste de la composition est consacrée aux vices, annoncés par une armée d’hommes poissons . 

 

Emeline et Pertev:

Parce que dans le livre on fait allusion de Jérôme Bosch, la couverture représente une partie du tableau de Jérôme Bosch, la partie pure.

Virginie et Elisa:

La couverture représente une détail du tableau de J.Bosch ,"Le jardin des délices"

On peut y voir un couple nu dans un oeuf.

Dans le livre, Hazel et Omer Loncours sont comme isolés de tout,du monde extérieur, vu qu'ils sont sur une petite île au large de Nœud.

 Même la guerre ne les a pas touchés.

 

Anaïs et Nolvène:

C’est une comparaison entre les deux personnes isolées du reste du tableau et les habitants de l’île isolés du reste du monde. La bulle reflète le mensonge du Capitaine envers Hazel qui est retenue prisonnière dans la maison contre son gré. 

 Document 3: le lien entre le titre et le récit

sommaire et édito 129 * début Mercure  

Elodie et Marine

Françoise Chavaigne, chaque matin, allait à la pharmacie acheter un thermomètre.  après avoir pris la température de Hazel, elle cassa le thermomètre pour y récupérer le mercure et le mettre dans une bassine. Grâce à cela, elle pourra former une fine pellicule de verre à la surface pour qu’Hazel puisse se voir dedans.  (page 72-75)

Lien mythologique. Dieu grec messager, son symbole est le caducée. C’est aussi le symbole de la médecine. On peut dire de Françoise est messagère, elle va dire à Hazel qu’elle n’est pas défigurée.  (page 132).

 Définition de caducée :

 1- principal attribut d’Hermès (Dieu messager), formé d’une baguette de laurier ou d’olivier surmontée de deux ailes et entourée de deux serpents entrelacés.                                    

2- emblème des médecins composé d’une baguette autour de laquelle s’enroule le serpent d’Asclépios et que surmonte un miroir symbolisant l’importance.

Extrait page 72: …au fond d’un placard, j’ai découvert le pot aux roses : la bassine contenant le mercure.

 

Emeline et Pertev:

L’infirmière récolte du mercure grâce à des thermomètres cassés qu’elle met dans une bassine cachée pour que Hazel découvre sa beauté.

 Extrait page 132

 Avec une majuscule, le mercure devient le dieu messager, Mercure. Et quel est le symbole de Mercure ? Le caducée.

 Définition de Caducée :

1) Principal attribut d’Hermès, formé d’une baguette de laurier ou d’olivier surmonté de deux ailes et entourée de deux serpents entrelacés.

 2) Emblème des médecins composé d’une baguette autour de laquelle s’enroule le serpent d’Asclépias et que surmonte un miroir symbolisant l’importance.

 

 Virginie et Elisa: 

Il y a deux liens entre le titre du livre et son histoire:

 1° Le mercure est la substance que Françoise a tenté d'utiliser pour qu'Hazel puisse voir son image et qu'elle se rende compte qu’elle n'est pas défigurée.

 2° C'est le rapport entre Françoise et le dieu Mercure:

     Le caducée est le symbole de la médecine, qui est la profession de Françoise,mais aussi Mercure est un dieu messager

    On peut donc considérer que Françoise était porteuse d'un message:

     Hazel n'est pas défigurée et  par tous les moyens, elle va le lui prouver..

 

Justine, Camille et Denis:

– Le mercure que l’on trouve dans les thermomètres pour que Hazel Englert puisse se regarder dans le reflet du mercure .

 Le capitaine Omer Loncourt : « Vous m’amusez. Ce matin, j’ai fouillé les appartements de ma pupille et dans la salle d’eau, au fond d’un placard, j’ai découvert le pot aux roses: la bassine contenant le mercure …

« Moi qui aurais songé au mercure du thermomètre ! »

 – On fait allusion au dieu messager Mercure :

- Françoise Chavaigne qui veut aider Hazel à s’ouvrir au monde extérieur dira : « je suis autant messagère qu’infirmière. »

 – Le caducée : Principal attribut d’Hermès, formé d’une baguette de laurier ou d’olivier surmontée de deux ailes et entourée de deux serpents entrelacés. Emblème des médecins, composé d’une baguette autour de laquelle s’enroule le serpent d’Asclépios et que surmonte un miroir symbolisant la prudence  Françoise Chavaigne :-« vous aviez raison :ce n’est pas pour rien que le caducée relie mercure à la médecine »

 

Anaïs et Nolvène:

Mercure fait penser à un lien amical car lorsque Françoise casse les thermomètres elle renforce son amitié avec Hazel, cela devient plus fort chaque jour.

-C’est une comparaison entre Mercure le messager des Dieux et Françoise qui est le messager d’Hazel. (Voir livre).

-« Et alors ce brave homme s’est demandé ce que vois faisiez avec ce thermomètre quotidien. Il ne pouvait pas mettre ça sur le compte de la maladresse, casser un thermomètre par jour ne pouvait être qu’intentionnel. Il en a conclu que vous cherchiez a empoisonner quelqu’un au mercure. (…) Le pharmacien s’est renseigné et a appris que vous me réserviez en ce moment vos soins assidus. Il a pensé que vous tentiez de m’assassiner. Je l’ai détrompé en lui disant de vous le plus grand bien » (Page 71).

 Cela laisse penser que Françoise vidait le mercure dans une bassine pour qu’Hazel puisse y voir son reflet.

L’emblème des médecins est une baguette autour de laquelle s’enroule un serpent et qui est surmonté d’un miroir symbolisant la prudence.

 

Document 4: extraits préférés, et pourquoi

sommaire et édito 129 * début Mercure

 

Marine et  Elodie

… «  Je ne comprends pas ; pourquoi vous a-t-il enfermé ? »

 [ … ] 

«  La pupille, tel un satellite, entra dans le champ d’attraction du miroir et en devint aussitôt prisonnière : elle venait de rencontrer son image »…

 Nous avons choisi ce passage là car c’est le moment où nous comprenons toute la fin de l’histoire [ la première fin ] et où nous découvrons aussi toute la vérité. C’est un des moments où l’on se pose le plus de questions à propos des réactions de chacun des personnages ( Hazel , Françoise et le Capitaine Loncours )

 P 184- 189  :

 … «  Vous êtes à la tête d’une fortune immense. Que désirez-vous ? »

              [ … ]

«  Elle cachait derrière son dos un lys blanc. Elle le tendit à Hazel. »

 Ce passage-ci est le passage de vérité de la deuxième fin !

C’est un passage de preuve d’amitié et de complicité qu’il y a eu entre les deux filles tout au long de l’histoire.

 P 16 :

… «  Quand Françoise découvrit le visage de la jeune fille, elle ressentit un choc d’une violence extrême. Fidèle aux instructions qu’elle avait reçues, elle n ‘en laissa rien paraître … » 

 C’est l’extrait qui nous fait douter pour tout le reste de l’histoire ! Car à ce moment là du livre, nous n’en savons encore rien à propos de la vérité du visage d’Hazel.

 P 133 – 136 :

… «  Françoise attendit minuit … » 

[ … ]

«  Elle retint son souffle, prit son élan et, en quelques bonds capricants … jusqu’à la chambre de la pupille »

 Celui-ci est l’extrait le plus ‘’ passionnant ‘’ car c’est à ce moment  qu’il y a le plus d’action .

 Nous avons bien aimé ce livre car l’histoire était bien; c’est-à -dire qu’il y avait différents ‘’ sentiments ‘’ ( comme du suspense, de l’action, de l’amour, de l’amitié, un peu de tristesse…) qui peuvent faire beaucoup de choses au livre.

L’idée des deux fins était très bien ! Chacun pourra avoir son avis personnel sur chacune des fins et aussi sa préférence …

Il y avait aussi beaucoup de dialogues entre les personnages. C’était bien aussi. Cà pourrait aussi faire changer le choix personnel à propos du livre.

 Pertev et Emeline:
 Extraits qui nous plaisent :

Pg72
-Vous m’amusez. Ce matin, j’ai fouillé les appartements de ma pupille et dans la salle d’eau, au fond d’un placard, j’ai découvert le pot aux roses : la bassine contenant le mercure. Je ne sais pas ce qui m’émerveille le plus : votre intelligence ou votre bêtise. Intelligence, car il fallait y penser : chaque jour, vous étiez fouillée par mes hommes qui avaient reçu pour consigne de ne laisser passer aucune  substance réfléchissante. Mais qui aurait songé au mercure du thermomètre ! Pas mal non plus, le coup du tub nécessaire à un prétendu lavement.

Nous pensons que c’est le centre de l’histoire, c’est là ou les mystères commencent.

 Pg43

 -C’est important, l’amitié.

-Quand j’étais petite, c’était ma religion. A New York, j’avais une meilleure amie qui s’appelait Caroline. Je lui vouais un culte. Nous étions inséparables. Comment expliquer à un adulte la place qu’elle occupait dans ma vie ? A cette époque-là, j’avais l’ambition de devenir ballerine, et elle de gagner tous les concours hippiques du monde. Pour elle, je me convertis à l’équitation et elle, pour moi, se convertit à la danse. J’avais aussi peu de dispositions pour le cheval qu’elle en avait pour les entrechats, mais le but du jeu consistait à être ensemble. L’été, je passais mes vacances dans les Catskills et elle à Cape Cod : un mois l’une sans l’autre, qui nous paraissait une torture. Nous nous écrivions des lettres que les amoureux seraient incapables de rédiger. Pour m’exprimer la souffrance de notre séparation, Caroline alla jusqu’à s’arracher un ongle entier, celui de l’annulaire gauche, qu’elle colla sur sa missive.

On découvre que Hazel  était une petite fille fort sentimentale et ambitieuse.

 On apprend à mieux la connaître grâce à ce petit extrait.

 Pg155

-On ne peut pas tout avoir. Je trouve déjà extraordinaire qu’elle ait éprouvé de la tendresse pour moi.

 On voit que le capitaine regrette et qu’il est conscient que Hazel ne lui est pas insensible.

 Justine Camille  Denis

Le livre était très intéressant, il nous a vraiment plu, c’est bien de changer de (registre) de temps en temps, parce que nous n’avons pas l’habitude de lire ce type de roman.

 De plus le fait qu’il y’ait deux fins nous a plu car nous avons pu choisir celle qui nous convenait le mieux.

 Le roman est intéressant car il est assez spécial, intrigant et passionnant.

Il donne envie aux lecteurs de le lire d’une seule traite, et de connaître la fin.

 Par contre, parfois on peut rencontrer certaines incompréhensions à la lecture des mots de vocabulaire.

 Je n’ai aucun doute à ce sujet . Pas besoin d’être grand clerc ni d’avoir beaucoup vécu pour remarquer que l’amour n’est pas la spécialité des humains .

page 157

(C’est une belle phrase interprétée par l’amour même si elle n’est pas spécialement positive)

 -La tranquillité n’a pas de prix . J’ai tellement envie de te savoir heureuse.

 Page 169

(Car la phrase est réaliste et bien interprétée)

 -Si vous voulez de l’éclairage, allumez les lampes .

 C’est la lumière du soleil que je veux. Aucun éclairage ne peut la remplacer. pg 85

(Une belle phrase )

 -La littérature a un pouvoir salvateur. Sans les livres, je serais mal depuis longtemps.

Page 129

(On pourrait croire qu’Amélie Nothomb parle pour elle)

 

Sumiya - Gaëlle:

Ce roman est un des meilleurs récits que nous ayons pu lire jusqu'à présent.
[Dans le cadre scolaire].Il est à la fois sinistre et transportant.
Sinistre, dans le sens qu'un homme a été capable d'une telle machination pour garder les deux grands amours de sa vie, après s'être suicidé. [Il n'a pas supporté la douleur de perdre Hazel].

Transportant car il y beaucoup d'amour, de passion, de tendresse et de sensibilité. Les personnages sont émouvants. Même le capitaine, malgré les actes atroces qu'il a commis. C'est un personnage très intéressant, complexe et qui peut vous inspirer différentes émotions/sentiments. [L'admiration, la haine, le dégoût, la pitié, l'incompréhension,.].

L'idée des deux fins nous a particulièrement plu car certains élèves ont des avis différents sur la fin du récit. [Pour certains diabolique/surprenante la 2e et d'autres tragique/dramatique la 1er].

En résumé, ce livre était attrayant et nous a captivés. Nous avons aimé ntravailler sur ce livre car il permet d'analyser beaucoup de choses et deles comprendre.


Elisa et Virginie:

Les différents extraits :
   -   Quand Françoise découvrit le visage de la jeune fille, elle ressentit un choc d'une  violence extrême. [Pg 16]
Nous avons choisi cet extrait car il met le lecteur en doute. Dans le résumé du livre on pourrait croire, même on croit que Hazel est défigurée mais quand on lit le roman, on se rend compte que Françoise est éblouie par la beauté d'Hazel plutôt que par sa laideur inexistante.
- Au fumoir, le vieil homme buvait du calvados qui lui brûlait la gorge. «Pourquoi est-il impossible de faire du bien à quelqu'un sans lui faire de mal? Pourquoi est-il impossible d'aimer quelqu'un sans le détruire ? [Pg 16]
Nous avons apprécié ce passage car on ressent la détresse de Mrs Loncours.
Il sait qu'il a mal agi mais son amour pour Hazel l'aveugle tellement qu'il refuse de faire marche arrière. Il a peur que Hazel choisisse la même solution qu'Adèle : le suicide.
- Il peut arriver aussi que l'on prenne goût à sa geôle. C'est ce qu'il advient au héros de La chartreuse, qui ne veut plus en être libéré. [Pg 94]
Nous avons pris cet extrait car il répond en quelque sorte à la question que le lecteur se pose [en tout cas pour nous] est-ce que Hazel se plaît danscet univers malsain ? Et bien oui, elle y a pris goût on a l'impression qu'elle ne veut plus en être libérée à certains moments dans le récit.
- L'escalade fut périlleuse sans ses longues jambes et sa stabilité naturelle, elle n'aurait eu aucune chance pour affronter le monde des livres, rien de tel que d'avoir le pied sûr. [Pg 134]
Cet extrait, nous l'avons choisi car c'est celui ou il y a le plus d'action et c'est aussi le moment le plus intense. C'est à ce passage que tout le suspens du livre est retenu.

1)  «  Quand Françoise découvrit le visage de la jeune fille, elle ressentit un choc d'une violence extrême. Fidèle aux instructions qu'elle avait reçues,elle ne laissa rien paraitre. » P16

On aime bien ce passage car il y a du suspens et pour finir on ne sait toujours pas comment est le visage d'Hazel car Françoise suit les instructions du capitaine et donc ne laisse rien paraitre

 2) « Ensuite, il courut jusqu'au bout de la flèche de pierre qui marquait le lieu du suicide d'Adèle et se jeta à la mer. »

On aime bien ce passage car le capitaine a reçu ce qu'il méritait, même si c'est méchant.

 3) Les deux amies montèrent sur le rafio.La cadette, livide, contemplait l'île qui s'éloignait......La pupille s'assit face à la mer et ouvrit l'enveloppe de son tuteur.

On aime ce passage car c'est une fin heureuse et que le tuteur d'Hazel décide de la laisser partir.

 

En guise de bilan: rétrospective

sommaire et édito 129 * début Mercure

LIRE ENSEMBLE:

l'échange entre lecteurs favorise la production de sens et la découverte de la diversité des regards sur une oeuvre de fiction

JUSTIFIER

montrer le lien entre la page de couverture et le récit, entre le titre et le récit, est une activité motivante d'écriture argumentative

SE FAIRE PLAISIR

la lecture en groupe est une occasion privilégiée de préparer à la lecture en particulier, de la lecture comme plaisir: aventure singulière d'exploration de soi et de l'autre, du temps et de l'espace, dans le champ de la fiction

Autre article de Françoise Platiau


Oscar
et la Dame rose, un roman d’Eric-Emmanuel Schmitt * Parcours de lecture au premier degré (classe de 2e)

http://docpedagfrancais.be/Sitelmdp/121.0506.html#Oscar

sommaire et édito 129 * début Mercure

 

Correspondance imaginaire: Alain Robbe-Grillet et son éditeur

pour quels objectifs * le document brut

Prélude

France-Culture, mars 1995...

:...à cette époque, existe encore, du lundi au vendredi,  l'émission Les Décraqués, où divers jeux d'écriture sous contrainte sont proposés à des écrivains ; parmi eux: Jean-Bernard Pouy, Hervé Le Tellier, Olivier Salon, Vassilis Alexakis, Pierre Gripari, Dominique Muller, Patrice Delbourg, le peintre Henri Cueco, Jacques Vallet, Patrice Minet, Guy Konopnicki, et quelques autres, jouant le jeu de l'improvisation.

Depuis le 23 juillet 2004, plus de Décraqués! Ne subsiste plus désormais que l'émission dominicale Les Papous dans la tête (13h20-14h), animée par Françoise Treussard, avec la même joyeuse équipe d'écrivains qui s'enrichit régulièrement de nouvelles têtes 

Le site des Papous: http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/papous/ 

Donc, en ce beau jour de mars 1995, la contrainte suivante est proposée à deux joueurs : 

Imaginer un échange de courrier entre un éditeur et un écrivain!
L'écrivain, ce sera Alain Robbe-Grillet, représenté par Guy Konopnicki
l'éditeur, ce sera la porte-parole de la collection Bricolage sans Frontière aux éditions Hommes et nature, à qui l'auteur a adressé le manuscrit de La Jalousie; elle est représentée par Dominique Muller.

 

Un tel document, pour quoi faire?

sommaire et édito 129 * début "correspondance imaginaire"

Divers objectifs et activités peuvent être envisagés à partir de cet échange de courrier

Au préalable...

Evoquer au moins sommairement la perception du "temps et de l'objet" dans le roman La Jalousie est un passage obligé pour saisir certains sous-entendus ou clins d'oeil de l'échange épistolaire. (Dans ce but, la lecture de quelques extraits de La Jalousie viendra bien à point)..

* découvrir le monde de l'édition

envoi de manuscrit, comité de lecture, contrats de publication, droits d'auteur (l'étendue autorisée d'une citation, le copyright.des versions "papier" ou des versions "numérisées", la publicité et la critique dans les chroniques "livres" des journaux, ou dans les revues spécialisées, les émissions (radio ou TV) sur les livres, par exemple Le Masque et la Plume, sur France-Inter, les prix littéraires (Goncourt, Fémina, Médicis, Nobel...)  

 

* observer les propriétés du genre épistolaire

procédés stylistiques et bienséances oratoires (entrée en matière, prise en compte du destinataire et de sa requête, argumentation, conclusion)

* sous l'enveloppe d'une exquise politesse, relever les procédés de l'humour, voire de la satire, parfois sous forme de citations, de parodies ou d'allusions intertextuelles. (La réponse du pseudo-Robbe-Grillet est un beau pastiche de l'écriture robbe-grilletienne!)

* introduire - ou rappeler - des savoirs sur le Nouveau roman.  
Celui-ci, représenté par Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Nathalie Sarraute, Robert Pinget, Michel Butor, etc, constitue une étape importante dans l'évolution des techniques narratives durant la seconde moitié du 20e siècle. L'écriture se met à distance de l'intrigue, à distance des personnages. 

* Enfin, passer à l'écriture
Par exemple: composer un échange humoristique ou satirique de courrier

- entre un écrivain - suffisamment connu des élèves, évidemment - et son éditeur,  

- entre un écrivain et un personnage célèbre d'une de ses oeuvres (ex. : l'âne se plaignant à La Fontaine de son image peu flatteuse dans les Fables...),

- entre deux personnages d'un récit (livre, bd, film): Laurel à Hardy, le corbeau au renard, mère-grand au Chaperon Rouge, Poil de Carotte à Madame Lepic (Jules Renard), Brasse-Bouillon à la Folcoche (Hervé Bazin, Vipère au poing), Harry à Hermione (Harry Potter et l'Ordre du phénix, 2003), un Dalton à Lucky Luke ... 

 

  Documents épistolaires 

sommaire et édito 129 * début "correspondance imaginaire"

Marie-Clotilde Bagnolet, pour la collection Bricolage sans Frontières, aux Editions Hommes et nature

Alain Robbe-Grillet, romancier 

Lettre de l’éditeur à Alain ROBBE-GRILLET

Monsieur,

Le manuscrit de la Jalousie s’est perdu au département romanesque, ce qui explique ma réponse tardive. Cette erreur réparée, j’ai le plaisir de vous dire tout le bien que j’en pense. Notre collection Bricolage sans frontière s’adresse par définition à un public très large, et vous le toucherez sans aucun doute, car votre talent de spécialiste est remarquable.

Serait-il toutefois envisageable d’intituler votre manuel les Volets plutôt que la Jalousie afin d’attirer plus directement nos fidèles ? Derrière le thème dominant - la sévère mise en garde contre l’usure des matériaux de construction - j’aime beaucoup le propos sous-jacent : l’exploitation d’une plantation de bananes. Outre les agriculteurs et les architectes, les porteurs de lunettes - et ils sont nombreux - seront très sensibles aux exercices de gymnastique oculaire que vous détaillez si judicieusement.

De ce point de vue, bien qu’elle entre dans le vif du sujet, votre attaque est, techniquement, un peu faible. Je vous cite :

[La première phrase] 
Maintenant l’ombre du pilier - le pilier qui soutient l’angle sud-est du toit - divise en deux parties égales l’angle correspondant de la terrasse. Cette terrasse est une large galerie couverte, entourant la maison sur trois de ses côtés. Comme sa largeur est la même dans la portion médiane et dans les branches latérales, le trait d’ombre projeté par le pilier arrive exactement au coin de la maison
(...) - et ainsi de suite.

Passons sur la répétition pilier-pilier et terrasse-terrasse - après tout, nous ne faisons pas de littérature - mais il est impératif de donner des précisions : mesures exactes du bâtiment, conditions climatiques saisonnières, présence de gouttières...

L’angle correspondant (...) : à quoi ? Et qu’advient-il du quatrième côté de la maison ? Vous n’en parlez pas.

Sa largeur : celle de quoi ? de la maison ? de la terrasse ? du pilier ? du toit ? De plus, vous reprenez cette première phrase, page 15, page 67, etc., jusqu’à la page 210, avec de légères variations d’ombre du pilier. Pourquoi ne pas simplement donner l’heure qu’il est ? Passons encore sur maison-maison-maison, toit-toit-toit, terrasse-terrasse.

Il faut absolument fournir au bricoleur les indications qu’il attend, gage du succès de votre manuel. Afin d’accrocher le lecteur d’emblée, pourquoi ne pas commencer par la si limpide description des jalousies, pages 179 et 180. Je cite : 
Les trois fenêtres sont semblables, divisées chacune en quatre rectangles égaux, c’est-à-dire quatre séries de lames, chaque battant comprenant deux séries dans le sens de la hauteur. Les douze séries sont identiques : seize lames de bois manœuvrées ensemble par une baguette latérale, disposée verticalement contre le montant externe, etc.

Tout possesseur de fenêtres - et ils sont nombreux - sera passionné, et le serait plus encore si vous précisiez l’essence des bois. Tout est dans l’essence des bois, Monsieur Robbe-Grillet, quand on veut entretenir une maison en bois (Voilà que je me répète : votre style a déteint sur moi !).

La scène du nombre de plans par rangée - voir page 35 - serait aussi une bonne entrée en matière. Vous dites : 
Sur le second rang, en partant de l’extrême gauche, il y aurait vingt-deux plans (à cause de la disposition en quinconce) dans le cas d’une pièce rectangulaire. 

Il y en aurait aussi vingt-deux pour une pièce exactement trapézoïdale (...). Et, en fait, c’est vingt-deux plans qu’il y a. Mais la troisième rangée n’a, elle encore, que vingt-deux plans, au lieu des vingt-trois que comporterait le nouveau rectangle, etc.

Il faudrait cependant ajouter quelques pages sur les rapports entre rectangle, trapèze, quinconce et rectitude.

Quoi qu’il en soit, débuter sur les jalousies-volets ou le nombre de plans avec le maximum de renseignements pratiques vous éviterait - sans nuire à l’effet de suspense - d’avoir à y revenir aussi souvent par la suite.

En fait, Monsieur Robbe-Grillet, je crois que les éléments de fiction (la femme du premier planteur qui se distrait avec Frank, le planteur voisin) nuisent à la clarté de votre manuel. Preuve en est que mon collègue, celui à qui il a d’abord été transmis, a prétendu y lire l’histoire d’un mari jaloux épiant sa femme à travers des volets. Il est vrai qu’il dirige la collection Sentiments éternels et que votre titre actuel peut tromper.

Les légères modifications que je vous demande éviteront des quiproquos aussi regrettables.

Nous pouvons lancer vos Volets comme un pavé dans la marre des guides pratiques. Je pense à une publicité sobre et efficace : «Le nouveau manuel est né !»

Je compte sur votre présence à notre séminaire de vente annuelle à Marienbad.

Recevez, Monsieur Robbe-Grillet, avec toute ma confiance, l’expression de mes salutations les plus dévouées.

Marie-Clotilde Bagnolet

P. S. - Je vous joins le dernier guide que j’ai fait paraître dans la collection Splendeur du Maghreb, et qui commence par :
C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar.

Simple, net et précis : un exemple à suivre !

 

Lettre d’Alain ROBBE-GRILLET à l’éditeur

sommaire et édito 129 * début "correspondance imaginaire"

Chère Madame,

Maintenant, l’ombre recouvre la boîte rectangulaire, la boîte percée d’une fente en son sommet, qui reçoit chaque jour des enveloppes, elles-mêmes rectangulaires. L’ombre recouvre la boîte rectangulaire, car, alors que je venais d’ouvrir la porte de chêne ciré du second étage, porte rigoureusement identique à celle du premier ainsi qu’à celle du troisième et du quatrième, la lumière a cessé de caresser les reflets du bois de chêne.

La lumière, dans cet escalier recouvert d’un tapis de velours, ainsi que sur chacun des paliers, la lumière nous est donnée pour une durée rigoureusement minutée à partir du moment où l’un des cinq doigts de la main exerce une pression sur le parallélipipède lumineux qui, lui-même, se trouvé placé sur un autre parallélipipède de matière opaque et blanche.

Cette limitation rigoureuse du temps de lumière dans l’escalier, manifestation évidente de ce que la plupart des copropriétaires tiennent pour fort coûteuses les dépenses d’électricité, ne m’a pas permis de prendre connaissance de votre lettre avant que soit introduit un petit objet d’acier dans la serrure de la porte de chêne ciré.

C’est donc précisément dans la vaste pièce éclairée par deux fenêtres d’égales dimensions et dont les croisées se répondent avec une rigoureuse symétrie que j’ai pu ouvrir l’enveloppe dont je savais déjà, par son format, qu’elle ne contenait pas de chèque.

J’ai déplié les trois feuilles de papier soixante-dix grammes de format mesurant vingt et un centimètres sur vingt-neuf centimètres sept, et une petite goutte de sang s’est échappée de mon doigt - du sang de couleur rouge - alors que je tentais d’ouvrir les deux petites pattes de cuivre qui, dans l’angle supérieur gauche, un angle droit, retenaient ensemble les feuilles.

Je prends donc des feuilles similaires ainsi qu’un objet qui se compose d’un corps métallique, d’un réservoir contenant de l’encre bleue qui s’écoule lentement sur une plume d’or, et je trace ici les signes de ma réponse.

Chère Madame, je vais reprendre la Jalousie et en simplifier le texte en supprimant une ou deux fenêtres sur la façade de la maison. Je suis très sensible à votre proposition de me publier dans une collection de bricolage, car, depuis l’année dernière, bien des gens se livrent à un jeu avec des allumettes ou des cartes, sans que je perçoive les moindres droits sur ces gestes que pratiquait un personnage sous les lustres de cristal qui éclairaient la table recouverte de feutre vert du salon du Grand Hôtel de Marienbad.

Je ne pense d’ailleurs pas y retourner jamais, et je décline en revanche cette seconde offre, car, dans toutes les Histoires du cinéma, le nom de Marienbad se trouve malencontreusement associé à celui d’Hiroshima.

En vous remerciant...

Alain Robbe-Grillet

P. S. - Je communique les coordonnées de votre collection à Marguerite Duras. Je crois que son kit Barrage contre le Pacifique intéresserait beaucoup les bricoleurs.

sommaire et édito 129 * début "correspondance imaginaire"

 

Journalistes responsables...: l'aventure du Takalir

Si le fils de l’homme de Néandertal avait fait comme son père, on en serait encore là !

Réflexions à propos de la rédaction d’un journal scolaire en 5e et 6e secondaire

Récit de Pierre Lemaire, CSB Habay

équipe d'auteurs et public de lecteurs * calendrier, partage des tâches... * le rôle du prof? * et l'an prochain?

Voici quelques considérations personnelles recueillies au long d’une première année d’expérience dans la conduite d’un projet de journal scolaire, dans le cadre d’un cours d’activités complémentaires de français. La classe - l’équipe de rédaction - compte cette année vingt élèves de cinquième et de rhéto, et se réunit donc à raison de deux périodes hebdomadaires, heureusement regroupées. À l’heure de terminer cet article, trois numéros ont paru, le quatrième est presque bouclé ; le défi lancé voici un an semble toujours dynamiser l’équipe.

En avril 2006, afin de rassembler nos forces pour le dernier trimestre et - avouons-le - pour assurer la pérennité et la relance du groupe dès la rentrée suivante, j’ai donc proposé à ma classe de reprendre la tradition du journal scolaire au Centre scolaire Saint-Benoît, tradition suspendue l’année antérieure par des susceptibilités maladroitement égratignées.  

 

La une du numéro 2

Le nouveau-né s’appellera “Takalir” ! Jailli d’un remue-méninges d’à peine quelques minutes, le nom fait mouche ; il est aussitôt accepté à l’unanimité. Le ton est donné d’emblée : aller de l’avant, “tutoyer” le lecteur, l’interpeller, le mettre en demeure. L’édito du numéro zéro le confirme: 

(…) nous allons remettre le couvert à la rentrée prochaine [septembre 2006], mais évidemment nous avons besoin de votre aide, de votre participation, de vos idées, de votre point de vue. Car nous n’avons pas envie que cela retombe à l’eau, et cette décision est aussi entre vos mains. (…) Nous avons envie de faire quelque chose de bien, qui nous permette de communiquer, de nous représenter, et qui soit à la portée de tous.

Equipe d'auteurs, public de lecteurs

début takalir * sommaire et édito 129  

Ce contrat initial passé avec le lecteur révèle bien toute la mesure du projet : l’écriture, c’est d’abord une envie, un désir. De communiquer, d’être présent aux autres, de participer à une communauté. Se découvrir un vrai public motive fortement les élèves.

Je me doute bien que le projet n’a rien d’un long fleuve tranquille. Les écueils sont nombreux : susciter et relancer la production de textes, tenir les échéances, maintenir la cohésion et la coopération du groupe, obtenir les appuis et collaborations indispensables, ménager les intérêts et les sensibilités d’auteurs et lecteurs hétérogènes, renvoyer au lecteur - l’institution scolaire - un reflet ni complaisant ni provocant. Et cela, sans lâcher vingt plumes à tous les vents ni, à l’inverse, accaparer la place de l’expert en lisibilité.

Dans cette entreprise, mon rôle de professeur consistera essentiellement et dès le premier jour, à installer, à instituer des lieux et des moments récurrents d’écriture et de parole.

Ainsi, avant d’entamer la tâche proprement dite - il faut freiner certains enthousiasmes pressés d’entamer la production ! —, la classe est d’abord réunie en “assemblée générale” pour décider de la charte rédactionnelle, qu’on s’oblige à communiquer au lecteur dès le 1er numéro, dans laquelle sont fixés les objectifs de l’année - quatre numéros sont promis noir sur blanc -, les conditions de qualité du journal en termes de contenus et de présentation. Tous les articles seront signés. On s’interdit le copié-volé. Etc.

Echéances et partage des tâches

Ensuite, il s’agit de fixer le calendrier du prochain numéro, en partant de la date de parution. Un rapide inventaire des ressources est provisoirement dressé : bien des moyens - matériel, savoir-faire, personnes compétentes sont à notre disposition, il est indispensable de prendre du temps pour les répertorier et de rester attentif, semaine après semaine, aux propositions de contribution de chacun.

De cet inventaire découle logiquement le partage des tâches : si chacun est invité à rédiger l’une ou l’autre rubrique, les tâches de relecture, d’illustration, de correction, de mise en page, de photocopie ainsi que la responsabilité de trésorier sont assez facilement attribuées selon les compétences ou selon le désir individuel d’essayer, voire d’apprendre. Le partage des tâches, ainsi que la mesure des diverses “expertises” individuelles sont notés de façon à garder la trace de qui fait quoi et d’assurer une utile et juste rotation.

Le travail en équipe met en évidence différents savoir-faire, qui resteront sans doute inégalement répartis entre les membres de la classe à la fin de l’expérience. Chacun apporte au service du projet de groupe sa relative maîtrise, ses manques et ses difficultés, qu’il s’oblige à améliorer en faisant appel à ses condisciples. L’émulation entre élèves joue en effet sensiblement et le professeur n’est plus du tout le détenteur central de toutes les capacités nécessaires à la réalisation de la tâche.

Autoriser, au meilleur sens du terme!

début takalir * sommaire et édito 129 

Il me revient plutôt, dans le cadre clairement et strictement défini du projet, une fois l’objectif bien visible, de permettre et faciliter l’accès aux ressources, outils, informations, personnes, dont on a pris soin de dresser l’inventaire. Je me définis comme le garant, le concierge, l’intercesseur, j’autorise - je rends auteur. Que de paroles d’encouragement, de mise en confiance, d’audace ne doit-on pas donner pour qu’ils osent s’exprimer devant un vrai public de lecteurs. Je suis celui qui donne la clé, l’accès : accès au photocopieur (un élève est seul détenteur du code et des frais de copie), gestion de la recette financière - moyennant la publication des comptes, gestion libre de la boîte à courrier électronique dont un seul élève détient le code d’accès, auto-gestion du contenu rédactionnel… Que me reste-t-il encore à faire ?

Assurer la visibilité des étapes du travail : obliger à rédiger un rapport de séance, un tableau des charges, un rapport financier, un échéancier, une évaluation finale, un contrat, une charte rédactionnelle. Faire consigner les décisions. À chaque début de séance de rédaction, a lieu le partage systématique, lors d’un tour de table, des évènements, des nouvelles, des incidents en relation avec le projet. Puis lecture est donnée des articles reçus - une boîte à courrier électronique a été spécialement créée pour le recueil des textes, et le partage des adresses individuelles s’est opéré en quelques clics, ce qui libère définitivement le metteur en pages de la corvée de dactylographie. Préparation et passation d’enquêtes, d’interviews. Réalisation d’affiches publicitaires annonçant la prochaine parution. Illustration des textes. Réalisation d’une planche de BD.

La réunion hebdomadaire de l’équipe de réaction s’occupe essentiellement de relire les articles et d’exercer la censure nécessaire. Le principe a été accepté de consulter un professeur extérieur à la classe, pour trancher un éventuel cas de conscience. En pratique, je reste évidemment, comme éditeur responsable, le détenteur du “bon à tirer” final.

Divers ateliers ont été insérés sur mon initiative dans le parcours annuel : rappel des règles de la typographie, création du titre, utilisation de quelques fonctions avancées du traitement de texte, réalisation d’une affiche, écriture de slogans, etc. Le projet de visiter une véritable salle de rédaction ne s’est hélas! pas concrétisé, faute de moyens. Mais d’avoir vu avec quel bonheur une élève s’est découvert des talents pour réaliser la rubrique BD, très attendue des lecteurs, je me réserve pour l’année prochaine l’idée d’une recherche à mener sur les caricatures dans les manuscrits de Rimbaud, Hugo, …, avant d’amener un atelier “illustration” avec le recours à une authentique presse récupérée dans la section Arts de l’école.

Rendez-vous pris pour l'an prochain

Au terme de cette année scolaire, je parcours mes notes ; mes élèves se trouvent là devant moi, dans une salle de classe tout le contraire d’un enseignement frontal, discutant de leurs projets d’articles, se lisant à mi-voix leurs productions, se concertant pour construire un projet d’interview, dessinant le prochain feuilleton de la BD vedette du Takalir, ou le pictogramme qui signera sur un T-shirt la cohésion de leur équipe et l’heureuse conclusion du projet de toute une année. Des talents se sont découverts, d’aucuns se sont affirmés. Le désir est bien là de continuer l’an prochain. Ce sont en tout cas les mots de l’éditorialiste du 4e numéro.

 début takalir * sommaire et édito 129  

Le site du TAKALIR: http://www.stben.be [Dossier *.pdf]

Pierre Lemaire

Autre article de Pierre Lemaire, paru dans LMDP:

Analyse idéologie de la page de titre du Dictionnaire national de Bescherelle * http://docpedagfrancais.be/Sitelmdp/pile.html  

 

La chanson: explorer la diversité du genre

Rechercher, rendre compte, mettre en spectacle, 1er degré

Récit de Christine Franck, classes de 2e, CSB Habay

Naissance du projet

C’est pendant une période de cours qu’est née l’idée de monter un petit spectacle sur les différents genres musicaux (rap, hip-hop, country, métal…).

Comme nous étions en train d’analyser différentes chansons francophones (types, versification, contenu …) des élèves ont fait remarquer qu’il était regrettable de n’accorder d’importance qu’aux textes des chansons et non pas aux supports musicaux. Ils ont souhaité qu’on prenne un peu de temps pour définir et distinguer toutes ces musiques qui font partie de leur quotidien.

Cette idée ne m’a pas vraiment enthousiasmée. Dans le cours de français, il me semblait plus judicieux d’étudier la langue, le texte, plutôt que de passer son temps à analyser les genres musicaux. D’autres collègues, notamment ceux qui donnent le cours de musique, se débrouilleraient bien mieux que moi.

Pourtant, c’est vrai qu’il était dommage de ne pas répondre à cette demande. 

Ecouter et analyser le texte d’une chanson en faisant complètement abstraction du support musical était peut-être un peu réducteur.  

Etapes de la réalisation  

sommaire & édito 129 * début "chanson"

Texte écrit

Après quelques jours de réflexion, nous avons enfin trouvé un compromis. Nous allions nous intéresser à la musique en réalisant de petites élocutions. Par groupes, les élèves produiraient un texte écrit décrivant chaque genre musical. Un groupe définirait le rap, un autre le hip-hop, etc. …On a dû, bien sûr, faire un choix parmi la liste exhaustive des genres musicaux.

La formule plaisait à tous.

Les consignes étaient claires. Dans chacun des textes devaient apparaître les points suivants :

        L’origine (année) de  ce genre musical.

        Les caractéristiques qui distinguent ce genre musical d’un autre.

        La mode vestimentaire liée à ce genre musical.

 Ce travail se ferait à domicile. L’utilisation d’Internet était possible, mais le texte à produire devait être celui des élèves. Pas de « copier-coller ».

Présentation-spectacle  

sommaire & édito 129 * début "chanson"

Une fois cette première étape réalisée, on s’est rendu compte qu’il serait intéressant de présenter ce travail sous forme de spectacle. Comme la plupart des genres musicaux s’associent à une tenue vestimentaire, l’idée d’un défilé de mode s’est imposée. Par petits groupes de deux ou trois, les élèves ont défilé (ou ont dansé, pour les plus téméraires), vêtus de tenues particulières sur un fond de musique. Pendant ce temps, deux élèves de la classe ont lu le texte décrivant le genre musical concerné.

Qui dit spectacle sous-entend la présence d’un public. La classe voisine, qui étudiait elle aussi des chansons, a été choisie assez rapidement. Un enregistrement vidéo est venu couronner le tout.

Bilan de cette expérience

 Points positifs

  Tout en nous amusant, nous avons exercé plusieurs compétences : recherche et lecture d’informations, rédaction d’un texte-synthèse, expression orale, mise en scène.

 Les élèves n’ont jamais manifesté autant d’intérêt pour une activité. Ce projet venait d’eux. Ils tenaient vraiment à le réaliser. Mes tentatives pour les dissuader ne les ont pas impressionnés.

Tous les élèves ont participé. Personne n’est resté sur la touche. Ceux qui ne souhaitaient pas passer sur scène se sont chargés de la sono ou de l’ordre de passage dans les coulisses. Tous ont participé à la rédaction des textes écrits.

Grâce aux élèves, j’ai appris beaucoup sur les différents genres musicaux. Les élèves étaient devenus les maîtres. C’était très enrichissant et déroutant.

Difficultés rencontrées

Gérer une classe de 24 élèves dans ce genre d’activité fait parfois peur. Sans l’enthousiasme des élèves, je pense que j’aurais rapidement rebroussé chemin.

Certains élèves se sont contentés de recopier les informations issues d’Internet. On a dû retravailler ces textes.

 

Autre article de Christine Franck, paru dans LMDP:  

D'une chanson (J. Brel, Les Vieux) à une autre, choisie, commentée et présentée par chaque élève, 1er degré

http://docpedagfrancais.be/Sitelmdp/126.0609.html#chanson 

 

Autres articles sur la chanson, parus dans LMDP:

*     Maria Arcuri, Au croisement de la musique, de la peinture, de la littérature, à partir d'une chanson de Richard Cocciante, 1er degré Ouvrir

 

*    Collectif/rédaction: En guise d'au-revoir au siècle finissant, avec Yves Montand et David Mc Neil: un détour par l'histoire pour faire du français... en musique - 3e degré Ouvrir

 

*    Hommage à Jacques Brel, un spectacle en cl. de 3e (2e degré), récit de Danielle Connerotte, ISJND, Jumet Ouvrir

sommaire & édito 129 * début "chanson"

 

Documents bruts

Croisière présidentielle à Malte

Coups de plume et coups de crayon dans la presse d'opinion

La croisière de Nicolas Sarkozy dans l'île de Malte sur le yacht de Vincent Bolloré, au lendemain de son élection (le 6 mai 2007) comme Président a fait couler beaucoup d'encre et usé quelques crayons dans la presse d'opinion, belge, et surtout française.

L'objectf dans le traitement des documents ci-après n'est pas d'identifier - encore moins de juger - telle ou telle idéologie, mais d'observer comment un événement marquant suscite un jeu - et un travail - de formes verbales ou non verbales. 

 

Mercredi 9 mai.

Libération, article de Jean-Dominique Merchet. Titre. Chapeau.

Les chères vacances du «candidat du peuple»

La «retraite» luxueuse, à Malte, de Nicolas Sarkozy suscite la polémique et embarrasse jusque dans l'entourage du futur président, qui avance son retour en France. 

Le Canard enchaîné, manchette à la une, sur deux lignes

 A peine élu, Sarko s'offre le Fouquet's, un vol privé et une croisière de luxe

Ça commence Malte! 

L'édito d'Éric Emptaz, sous cette manchette, porte le titre:

Le plaisancier de la république.

L'Humanité, article de Grégory Marin: titre, début de l'article 

Le nouveau président s’offre une « retraite » dorée

Acte 1 . Après sa victoire et une nuit dans un hôtel de luxe, le candidat UMP est parti à Malte, où il s’est embarqué sur un yacht pour « habiter la fonction » de président de la République.

 

Jeudi 10 mai 2007

sommaire & édito 129 * début "croisière"

La Libre Belgique, page 40, dessin de Cécile Bertrand ("Les Poux"): Sarko sur le pont du yacht.  Paroles du Président:

[Titre] La croisière luxueuse de Sarkozy choque.

[Soliloque du Président] J'entends l'amer.

 

 

 

 

 

 

 

La Libre Belgique, page 26, dessin de CLOU

Allez, on rentre: le temps se gâte

Tempête médiatique 

sommaire & édito 129 * début "croisière"

Vers l'Avenir, page 6. Titre et chapeau de l'article signé Cyril Petit (correspondant du journal à Paris)

« Sarkozy dérive déjà »

L'escapade princière de Sarkozy sur un yacht fait des vagues en France, où on lui reproche déjà d'agir aux antipodes de ses promesses de modestie.

LE SOIR * Dessin de Kroll. L’escapade luxueuse de Sarkozy sur le yacht de Bolloré. Ce même jour, Tony Blair annonce qu’il quittera, fin juin, la présidence des travaillistes.

 

L'Humanité, article de François Taillandier intitulé Question de style, extrait:

On ne peut pas parler avec des trémolos de la France qui vous a tout donné et ficher le camp aussitôt élu pour faire la bamboula sur les bateaux des riches.

Le Monde, article d'Alain Finkelkraut, titre, extrait du début:

L'état de disgrâce

On ne peut pas se réclamer du général de Gaulle et se comporter comme Silvio Berlusconi. On ne peut pas en appeler à Michelet, à Péguy, à Malraux et barboter dans le mauvais goût d'une quelconque célébrité de la jet-set ou du show-biz. On ne peut pas prononcer des odes à l'Etat impartial et inaugurer son mandat en acceptant les très dispendieuses faveurs d'un magnat des affaires.

Le Temps, quotidien suisse, titre d'un article d'Olivier Perrin:

Cette escapade qui fait des vagues

Jeudi 31 mai... encore une allusion!

sommaire & édito 129 * début "croisière"

La Libre Belgique, 31 mai 2007, page 48, dessin de Cécile Bertrand (Les poux)

Le pouvoir en vacances

La vacance du pouvoir

L'avant-veille de ce 31 mai, des clandestins ont été découverts accrochés à un filet de pêche au thon non loin de l'île de Malte, et le gouvernement maltais (contrairement aux pratiques d'accueil imposées par l'Union européenne) ne les a pas pris en charge.

Début août de cette même année 2007, le Président Sarkozy passe de "chères" vacances à Wolfeboro (Etats-Unis). Le Canard enchaîné commente, à la une du 08.08.2007:

En manchette

Et au-dessous, ce dessin de Pancho ( http://www.ntilles.com/antilles/pancho.aspx )

 

Autres articles sur la presse d'opinion parus dans LMDP

 

Collectif, Ecriture impertinentes * A partir d'un édito du Canard enchaîné [la défaite de la gauche aux municipales de mars 2001] * 3e degré * Ouvrir

Jules Bradfer,  Dans les médias, Vingt-huit portraits brefs de gens  en place: propositions pour lire/écrire, 3e degré (numéro 124, mars 2006) Ouvrir

Collectif rédaction: Les moyens syntaxiques de l'humour. Documents bruts (nombreux extraits de presse) * 2e & 3e degrés Ouvrir

sommaire & édito 129 * début "croisière"

langue maternelle

documents pédagogiques

Activités de langue française dans l’enseignement secondaire * Revue trimestrielle

 http://docpedagfrancais.be/

 

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