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Article paru dans le numéro 105 (juin 2001) de LMDP Mise à jour 08.2017

© LMDP Copie autorisée pour usage pédagogique non lucratif et avec mention de la source

Écritures impertinentes

Inventaire et propositions à partir de l'éditorial d'Erik Emptaz paru dans Le Canard enchaîné du 21 mars 2001, après le second tour des élections municipales [ http://www.canardenchaine.com/accueil.html ]

Troisième degré  

Inventaire: thème du combat perdu : dans l'édito * dans la suite du journal * Pour écrire à la manière d'E. Emptaz * deux écrits impertinents: Virgile travesti  de Scarron, Le Barbier de Séville, de Beaumarchais. 

      Reconnaissons au préalable que le document de travail ci-dessous présente (surtout pour de jeunes lecteurs, et belges de surcroît) un double inconvénient: d'une part, très peu parmi eux, sans doute, s'intéressent au paysage politique d'outre-Quiévrain, et surtout, d'autre part, voilà le type même du document qui très vite devient obsolète.

Peut-être aussi, la difficulté de décoder le jeu de certaines allusions, littéraires, historiques, voire bibliques... qui sont fréquentes dans le langage du Canard, et qui d'ailleurs constituent une arme du langage satirique; mais la difficulté du décodage se vérifie tout autant pour d'autres textes, que ce soit la presse ou la littérature ou même la publicité. Rappelons pourtant que nous sommes là, nous, profs de langages, pour tisser, avec eux, un réseau de références culturelles, ce qui pourra rendre leur lecture plus efficace, disons même plus... jouissive.  

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   A. DOCUMENTS POUR UN INVENTAIRE...  

1.   L'éditorial d'Erik Emptaz, LES À-COTÉS DE LA CLAQUE

à la une du Canard enchaîné, sous la manchette: La gauche cumule les mandales!  

Mandales, claque... en voilà assez pour développer, dans cet édito, la métaphore et le champ lexical de la rixe et de ses désagréments!

Erik Emptaz, dans ce titre, joue sur plusieurs registres, exploitant le double sens du mot claque

1. d'une part - et surtout - la gifle

2. d'autre part le "groupe de personnes payées pour applaudir" (Petit Larousse), c'est-à-dire la clientèle politique, qui n'a pas toujours su, à droite comme à gauche, jouer à l'unisson; 

Il joue aussi sur la proximité de sens avec à côté de la plaque, puisque le résultat de ces élections manifeste souvent les erreurs de prévisions, de calculs et de manœuvres...

Ce mot claque, surtout dans le sens de gifle, sera donc un déclencheur d'écriture:  

LES À-COTÉS 

DE LA CLAQUE

L'ÉLYSÉE et Matignon peuvent bien se chantourner la rhétorique, et leurs conseillers respectifs, déployer des trésors d'explications biaisées pour justifier le résultat mitigé des municipales, les faits sont là: les deux têtes de l'exécutif ont reçu chacune de leur côté une grosse claque sur le nez.

Ce genre de soufflet, on le sait, fait du bruit et laisse des traces. Et après le fracas de Paris et de Lyon pour la droite et les 23 villes perdues par la gauche, Chirac comme Jospin se retrouvent marqués l'un et l'autre par la leçon que leur ont infligée les électeurs: un sévère aller-retour en deux tours.

Chirac en perdant Paris, son bastion, et Lyon, où il s'était beaucoup investi, a du mal à masquer son gros hématome avec la «vague bleue» de province. Les succès provinciaux de la droite, pour patents qu'ils soient, n'enlèvent rien aux échecs personnels du chef de l'Etat dans cette élection garantie «locale». C'est lui et ses stratèges de l'Elysée qui ont fait l'erreur du casting Séguin, ce sont les mêmes qui ont préconisé la calamiteuse stratégie anti puis pro-Tiberi. 

 

C'est Chirac aussi qui a poussé et cautionné à Lyon les cafouilleuses tractations avec Millon. Autant dire qu'à la veille de la prochaine bataille électorale la droite a une fois de plus de bonnes raisons de douter des aptitudes de son candidat et de ses talents manoeuvriers.

Cela n'empêche pas l'intéressé et sa fine équipe, qui soignent la claque à la méthode Coué, de déjà songer à de nouvelles stratégies et des plans aussi renversants pour la suite des événements. Premier objectif: empêcher l'inversion du calendrier électoral cher à Jospin, mais aussi à l'UDF et à Bayrou, ce qui promet de joyeux moments d'unions et d'effusions.

En cohabitation, la douleur de l'un adoucit toujours un peu celle de l'autre, mais la 

baffe chiraquienne ne suffit point à mettre du baume au coeur et aux joues de Jospin, qui, lui, a encaissé à la fois une droite et une gauche. Paris-Lyon d'accord et bravo, mais 23 villes dont 6 de plus de 100000 habitants, dans les dents, ça fait mal! Et, en guise de vague rose, quatre ministres dans les choux, ça fait beaucoup! Si on ajoute à cela le PC, allié pluriel et 

docile, qui se retrouve au 36e dessous, et les Verts énervants, qui, après leur succès, redeviennent exigeants, c'est plus qu'une claque, c'est une correction. Une volée de coups qui ébranle les plans du candidat Jospin à la présidentielle. Il va falloir revoir, pardon, «ajuster», et les équilibres et les priorités. Plus de Vert et plus de gauche? Deux séminaires sont prévus avec ministres et conseillers pour y réfléchir et pour tirer les conclusions de ce fâcheux revers.

Prochain round avec la bagarre de l'inversion du calendrier. Mais, à onze mois du vrai match et avant de savoir lequel de Jospin ou de Chirac se remettra le mieux de celui qui vient de se dérouler, cette double dérouillée municipale n'est pas inutile. Elle a sèchement rappelé aux deux adversaires que les électeurs n'aiment pas les combats qu'on leur annonce gagnés d'avance. Et pour celui de 2002 ils savent désormais l'un comme l'autre que rien n'est encore joué pour eux!

 

 

 

Erik EMPTAZ

La 'terminologie' du combat perdu!

ce genre de soufflet (...) fait du bruit et laisse des traces

Chirac (...) a du mal à masquer son gros hématome (...)

Cela n'empêche pas l'intéressé [Chirac] et sa fine équipe, qui soignent la claque à la méthode Coué, de déjà songer à de nouvelles stratégies (...)

la baffe chiraquienne ne suffit point à mettre du baume au cœur et aux joues de Jospin, qui, lui, a encaissé une droite et une gauche. Paris-Lyon d'accord et bravo, mais 23 villes, dont 6 de plus de 100.000 habitants, dans les dents, ça fait mal!

en guise de vague rose, quatre ministres dans les choux, ça fait beaucoup!

Si on ajoute à cela le PC, allié pluriel et docile, qui se retrouve au 36e dessous (...) c'est plus qu'une claque, c'est une correction. Une volée de coups qui ébranle les plans du candidat Jospin à la présidentielle.

Ce fâcheux revers (...)

Prochain round avec la bagarre de l'inversion du calendrier (...)

cette double dérouillée municipale n'est pas inutile.  

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2. Dans la suite du journal, ces élections sont encore évoquées, prétextes à des jeux d'écriture sur ce thème de la "claque reçue" (les termes du champ lexical du combat sont soulignés)

[Sur ces jeux d'écriture, voir LMDP, 102:

  citation, allusion, remaniement...: une arme du texte polémique]

 

Page 1: 

*     Article intitulé Boucle émissaire: A propos de Jospin qui avait confié à «Marie-Claire» que les dessinateurs "continuent à [le] montrer avec des boucles, alors que c'est moins vrai": 
C'est encore moins vrai depuis depuis dimanche, puisque tout le monde s'accorde à dire que le résultat des municipales l'a sérieusement défrisé.
   

*     Dessin de Kiro représentant Bertrand Delanoé, nouveau maire de Paris, intitulé Le triomphe modeste, avec cette bulle: 
Rendez-vous demain au bassin du Luxembourg... je marcherai sur l'eau 

    *    Dans le dessin de Lefred-Thouron, intitulé Les verts dépassent les communistes. Un Vert, à un communiste: Promis! On vous inscrira sur la liste des espèces protégées. 

      Page 2: 

*    Article intitulé Hécatombe d'éminences:
(...) un gouvernement en partie dévalué, vu les gamelles ramassées par Lang, Guigou, Gayssot, Moscovici, Voynet

      *    Article intitulé Le calvaire de Robert Hue:  
 
(...) au milieu d'un amas de ruines fumantes (Nîmes, Sète, Dieppe, etc.)

*    A propos des manœuvres de Chirac pour une alliance à son goût (voir aussi ci-dessous) - Bulle d'une caricature du Président:
Mon aile droite est enfoncée... mon aile gauche est aux mains de l'ennemi!... J'attaque au centre! 

     *    A propos d'Alain Griotteray, maire sortant de Charenton (divers droite), qui avait déclaré: "La gauche qui défend le pédophilement correct veut détruire la France", le journaliste précise:  
Sans parler de cette droite (DL) qui à Charenton a éliminé le sénilement correct Griotteray

Page 6: 

Légende d'une caricature de Jack Lang :
Jack battu par ko - J'ai la gueule de Blois  

Page 8: 

Deux bulles en haut à gauche et à droite de la page  

 

 

 

 

 

Défrisé pris au sens figuré

 

 

 

Enivré par le succès, on se prend pour le Messie...

 

"espèce protégée"... lexicalement, comporte le trait [-humain]!!! Peu aimable!

 

 

 

 

 

"calvaire..." Image christique, inattendue pour le secrétaire général du PCF!  

Parodie de l'épopée burlesque confirmée par la caricature de Chirac en tenue de combat.  L'instance du locuteur (mon, mon, je) pour insinuer que Chirac se croit le seul maître du jeu

[DL: Droite libérale]

de pédophile à sénile... féroce!

 

Jack Lang, un des "grands" PS français, est maire de Blois

Elections municipales:

En fait de vague rose,

c'était...

...une vague

morose

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B. EXPLOITER L'INVENTAIRE et passer à l'écriture

1.   Identifions le profil du Canard enchaîné : idéologique ou satirique?

     Faire compter par les élèves les coups à gauche et les coups à droite (ou des deux côtés à la fois) portés par le Canard. Un journal d'opinion - idéologique - "taperait" plutôt d'un seul côté. Ici, gens de gauche aussi bien que gens de droite en prennent pour leur grade; ensuite, et surtout, le jet de projectiles va le plus souvent de pair avec le jeu sur la langue. On s'amuse (avec le langage), plus qu'on ne râle!!!

 

Donc plutôt satirique qu'idéologique. Plutôt à la manière de Figaro (sous la plume de Beaumarchais...) - Alors, pourquoi pas un  détour par le Barbier de Séville? [Acte 1, scène 2] 

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2.    Essayons d'écrire à la manière d'Eric Emptaz.

        Observer le champ lexical du combat perdu (surtout dans l'édito d'E. Emptaz) - A partir de là:

  *  Rechercher, par groupes, le plus grand nombre possible de mots ou d'expressions autour de cette idée de combat perdu, tels que:

désastre, déconfiture, Waterloo, tripotée, fessée, battre en retraite, capituler, en pleine figure, raclée, avoir la queue entre les pattes, rentrer bredouille...

*  Puis les utiliser dans une sorte d'épopée burlesque - d'un combat "pour rire" - par exemple: Astérix et les Romains, les Dalton et les forces de police, deux clowns ou deux hercules de foire qui en viennent aux mains...

Voir annexe 2: du sérieux au burlesque dans l'épopée

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Annexe 1

De l'épopée sérieuse à l'épopée burlesque. De Virgile, L'Énéide, à Scarron, Virgile travesti  

Virgile travesti (1648-1652), Livre deuxième, vers 97 à 141, édition électronique publiée sur http://gallica.bnf.fr/classique par Jean Serroy - Énéide, livre II, vers 13-20 & 40-49, traduction André Bellesort, Les Belles Lettres, 1959.

C'est Enée qui raconte à Didon l'histoire du "cheval de Troie", ruse ("pièce") imaginée par les Grecs pour pénétrer dans la ville assiégée.

Virgile...

Scarron

Brisés par la guerre, repoussés par les destins, les chefs des Grecs, après tant d'années écoulées, construisent, sous la divine inspiration de Pallas, un cheval haut comme une montagne, dont ils forment les côtes de sapins entrelacés. C'est, prétendent-ils, une offrande à la déesse pour un retour heureux; et le bruit s'en répand. Une élite de guerriers tirés au sort s'enferme furtivement dans ces flancs ténébreux; et le ventre du monstre jusqu'au fond de ses énormes cavernes se remplit de soldats armés.

(...)

Mais voici qu'à la tête d'une troupe nombreuse, Laocoon, furieux, accourt du haut de la citadelle, et de loin: «Malheureux citoyens, s'écrie-t-il, quelle est votre démence? Croyez-vous les ennemis partis? Pensez-vous qu'il puisse y avoir une offrande des Grecs sans quelque traîtrise? Est-ce ainsi que vous connaissez Ulysse? Ou des Achéens se sont enfermés et cachés dans ce bois, ou c'est une machine fabriquée contre nos murs pour observer nos maisons et pour être poussée d'en haut sur notre ville, ou elle recèle quelque autre piège. Ne vous fiez pas à ce cheval, Troyens. 

Mais ils s'avisèrent enfin

De vouloir jouer au plus fin:

Ils y trouvèrent mieux leur compte,

Et par là nous eûmes la honte

De nous voir réduits aux abois

Par un simple cheval de bois.

Il plut donc à la Destinée

Qu'ils fissent une haquenée

(Si vous voulez, cheval de pas,

Lequel des deux n'importe pas).

Par ce prodigieux ouvrage,

Ida perdit tout son ombrage;

Tous ses sapins prirent le saut,

Ou, pour le moins, bien peu s'en faut.

Pallas même y prit la cognée,

Pour faire de l'embesognée,

Aussi fut ce maître dada

Aussi grand que le mont Ida.

Je ne sais comment diable ils firent:

Dans ce grand cheval ils bâtirent

Toutes sortes de logements,

Sans oublier des aisements;

 

Puis, de munitions et d'armes,

Et de leurs plus hardis gendarmes,

Tous altérés de notre sang,

Ils emplirent le vaste flanc

De cette bête à large échine.

Que maudite soit la machine,

Et le vilain qui l'inventa,

Et la femme qui l'allaita,

Et le mari de cette femme,

Et toute sa famille infâme;

Et, pour n'en faire à tant de fois,

Les Grégeoises et les Grégeois!

Ayant donc fait ce grand colosse,

Cette prodigieuse rosse,

Qu'ils disaient, pour couvrir leur jeu,

Etre une offrande ou bien un voeu

Pour leur prompt retour dans la Grèce,

Qui diable eût deviné la pièce,

Et que ses larges intestins

Eussent des soldats clandestins,

Et tant de belle infanterie,

Ou bien plutôt cavalerie,

Puisqu'ils étaient tous à cheval?

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Annexe 2: Beaumarchais et la satire de la société, par la voix de Figaro

 

Barbier de Séville - I, 2 (Extraits - L'idéal est de parcourir l'ensemble de la scène)

 

(...)

LE COMTE. Tu ne dis pas tout. Je me souviens qu'à mon service tu étais un assez mauvais sujet.

FIGARO. Eh ! mon Dieu, Monseigneur, c'est qu'on veut que le pauvre soit sans défaut.

LE COMTE. Paresseux, dérangé...

FIGARO. Aux vertus qu'on exige dans un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ?

(...)

LE COMTE. Ta joyeuse colère me réjouit. Mais tu ne me dis pas ce qui t'a fait quitter Madrid.

FIGARO. C'est mon bon ange, Excellence, puisque je suis assez heureux pour retrouver mon ancien maître. Voyant à Madrid que la république des lettres était celle des loups, toujours armés les uns contre les autres, et que, livrés au mépris où ce risible acharnement les conduit, tous les insectes, les moustiques, les cousins, les critiques, les maringouins, les envieux, les feuillistes, les libraires, les censeurs, et tout ce qui s'attache à la peau des malheureux gens de lettres, achevait de déchiqueter et sucer le peu de substance qui leur restait; fatigué d'écrire, ennuyé de moi, dégoûté des autres, abîmé de dettes et léger d'argent; à la fin convaincu que l'utile revenu du rasoir est préférable aux vains honneurs de la plume, j'ai quitté Madrid; et, mon bagage en sautoir, parcourant philosophiquement les deux Castilles, la Manche, l'Estramadure, la Sierra-Morena, l'Andalousie, accueilli dans une ville, emprisonné dans l'autre, et partout supérieur aux événements: loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là; aidant au bon temps, supportant le mauvais; me moquant des sots, bravant les méchants; riant de ma misère, et faisant la barbe à tout le monde, vous me voyez enfin établi dans Séville, et prêt à servir de nouveau Votre Excellence en tout ce qu'il lui plaira de m'ordonner.

LE COMTE. Oui t'a donné une philosophie aussi gaie ?

FIGARO. L'habitude du malheur. Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.

(...)

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