Gens du Midi

Ne cherchez pas plus loin qu'il ne le faut les raisons d'un choix. Si nous associons ces deux créateurs, c'est d'abord pour leur appartenance à un même terroir, le Midi provençal, qui indubitablement les a marqués: à force de demeurer là, on ne reste pas insensible à l'ardeur du Soleil, aux lumières des paysages, où la garrigue voisine avec des cultures prospères, où se perpétue la mémoire collective de personnages qui tiennent plus de la légende que de l'histoire, Lazare et les Saintes-Maries de la Mer, Césaire d'Arles, Bénézet d'Avignon… Sans compter la proximité de l'Italie du Nord ! Tout cela nourrit l'imaginaire, et passe subtilement dans l'écriture ou dans l'image!

Et il en va d’ailleurs ainsi de toutes nos régions, où des témoins de l’art et du savoir ont trouvé leurs racines.

Et quand, plus tard, nos élèves iront passer leurs vacances en Provence, peut-être se souviendront-ils que cette terre n'est pas seulement un pays de bronzette, de pastis ou de pétanque, mais l'espace qui a façonné des écrivains, des peintres, des artistes… Car outre Giono et Cézanne, nous voudrions leur faire découvrir des personnages qui ont leurs racines en Provence ou qui y ont trouvé une large part de leur inspiration: Alphonse Daudet, Vincent Van Gogh, Marcel Pagnol, Paul Matisse, Henri Bosco, Victor Vasarely, Georges Brassens… autant de témoins qui donnent un supplément d'âme à un territoire.

JEAN GIONO

1. Qui êtes-vous?

Né à Manosque le 30 mars 1895, fils d'un cordonnier d'origine piémontaise et d'une mère repasseuse.

Elève dans une école catholique puis au collège de Manosque jusqu'en 1911.

Employé dans une banque jusqu'à la guerre 14-18 qu'il fait comme simple soldat.

1920 – Mort de son père – Mariage avec Elise Maurin – Reprend son poste à Manosque.

1929 – Publication de Colline, de Un de Baumugnes – Décide de vivre de sa plume

1930 – Publication de Regain, Manosque des Plateaux, Naissance de l'Odyssée

1935 – Naissance de la Communauté de vacances au Contadour (Haute-Provence).

1939 – Dès les premiers jours de la seconde guerre, pacifiste, antimilitariste, il est arrêté, puis libéré le 11 novembre 1939.

Reprend ses activités d'écrivain – Arrêté en août 1944, libéré en février 1945.

Mort de sa mère en 1946.

Le Hussard sur le Toit est publié en 1951.

Giono membre de l'Académie Goncourt en 1954.

Il meurt d'une crise cardiaque le 8 octobre 1970.

Voir sur http://pages.infinit.net/poibru/giono/ des repères biographiques

Propositions pour la réécriture:

Imaginons que Jean Giono nous envoie de l'au-delà son autobiographie. «Je suis né à Manosque le…»

Ecris la suite du texte en reprenant toutes les informations ci-dessus – et uniquement celles-ci!

Varie si possible le choix des verbes, l'ordre sujet-verbe-complément, ainsi que les «liens» (ensuite, plus tard, parce que, mais, l'année suivante…)

Observe et explique les transformations (passage du nom au verbe, du verbe au nom ; temps du verbe ; etc.)

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2. Sur les pas de Jean Giono

Ce document, signé L. Michel (Office du Tourisme, Manosque), a été adapté par Paul Verheggen de façon, surtout, à distinguer les lieux, les citations, les titres…

Mode d'emploi:

1. Projeter avec l'épidiascope les plis 14 et 15 de la Michelin 81 (ou la page 159 de l'Atlas routier France). Avant la lecture, «Pour ne pas s'y perdre», repérer quelques lieux importants (partir si possible de lieux déjà connus de certains élèves). – Carte disponible gratuitement : voie.directe@escota.net (autoroutes sud de la France).

2. Les artifices typographiques du document sont les suivants: en gras, les noms de lieux; en italique et entre guillemets, des citations; en italique sans guillemets, des titres d'œuvres de Giono.

3. Suspendre la lecture du texte tous les deux ou trois paragraphes pour laisser aux élèves le temps de surligner ou de retranscrire quelques titres ou citations.

Propositions pour l'analyse

Les élèves identifieront aisément le genre textuel:

un mixte de texte informatif (une accumulation de renseignements, surtout de lieu)

et de texte injonctif (c'est ici la valeur de l'indicatif, moins autoritaire que l'impératif –

[ Pour comparaison, voir quel mode indique l'injonction dans un Guide Michelin]
A retenir : l'injonction passe tantôt par l'indicatif, tantôt par l'impératif, tantôt par l'infinitif.

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Sur les pas de Giono (d'après L. Michel, Office du Tourisme, Manosque)

Un itinéraire autour de Lure, la montagne «sacrée» de l'écrivain.

«C'est de ce pays, au fond, que j'ai été fait pendant longtemps.» (Journal)

Vous partez de Manosque, comme les passagers du courrier de Banon, dans Regain, en direction du nord, vers Dauphin par la D 5. Quelques dizaines de mètres avant le pont, à votre gauche, la petite route de Saint-Martin-les-Eaux .(le Serpent d'étoiles)

De St-Martin, jadis village de cure aux eaux sulfureuses, vous prenez la direction de Manosque. Vous arrivez rapidement sur la D 907. Tournant alors à droite, vous prenez la direction d'Apt. Vous franchissez le Lubéron à Montfuron. Gardant toujours la direction d'Apt, vous arrivez sur la N 100 que vous coupez pour aller à Reillanne. Vous traversez Reillanne (vous avez parcouru depuis Manosque un peu plus de 30 km), et vous tournez à votre droite direction Vachères: «Quand le courrier de Banon passe à Vachères, c'est toujours dans les midi.» (Regain)

Un peu après Vachères, vous quittez la D 14 en direction d'Oppedette. De ce village, vous allez sur Carniol, petite localité qui a sans doute inspiré Giono pour la description d'Aubignane : «Aubignane est collé contre le tranchant du plateau comme un petit nid de guêpes.» (Regain). Carniol - Simiane - Banon.

De Banon, à partir de la place où se tient la foire – «Malgré le mauvais air, le grand marché d'été a rempli la villotte» , direction Revest-du-Bion - Sault ; vous grimpez sur le plateau de Lure, le «Haut Pays». Dès la côte montée, vous prenez à votre droite la route de Redortiers; au bout de quelques kilomètres, vous arrivez au Contadour, où pèse «le Poids du Ciel». Au Contadour, vous tournez sur vos pas pour suivre la petite route qui mène à Revest-du-Bion.

Du Revest, vous filez en direction de Sault; à Saint-Trinit, vous tournez vers Ferrassières et le col de l'Homme mort. A 1212 mètres, vous franchissez la montagne d'Albion. Vous plongez ensuite sur Séderon. 1 km après Séderon, vous prenez à droite la D 542 et vous descendez en accompagnant une rivière, la Méouge jusqu'à la vallée du Buech - «Le bonheur des hommes est dans les petites vallées» (les Vraies Richesses). Antonio (le Chant du monde) est passé par là, «Ennemonde» aussi . Vous percevrez le village de Lachau dont le nom vous rappellera Les deux cavaliers de l'orage ; vous avez sur votre gauche, au nord, le pays de Que ma joie demeure.

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Au sortir des Gorges de la Méouge, vous ne franchissez pas le Buech, affluent de la Durance (Le Hussard sur le toit), vous prenez la route de Ribiers. De ce village, Sisteron et la Durance ne sont qu'à 10 km vers le sud. 6 km après Sisteron (direction Manosque / Marseille), vous tournez à droite sur la route de Saint-Etienne-les-Orgues ; avec cette petite ville, nous retrouvons Manosque des plateaux : «un gros bourg solitaire écrase l'herbe peureuse de Lure… Le bourg est au seuil de la terrible montagne.»

De St-Etienne, vous filez tout droit sur Fontienne, D 12 et Forcalquier. À Forcalquier, direction Apt sur la N 100, pendant 16 km jusqu'au carrefour sous Reillanne (vous êtes passés par là ce matin). A ce carrefour, vous tournez à gauche, direction Manosque, mais trois cents mètres environ après, vous prenez à gauche la petite route de Villemus; vous traversez le village et bientôt vous franchissez à nouveau le Lubéron pour arriver sur la D 907. La vallée de la Durance est sous vos yeux, vous voilà de retour à Manosque. «Dans tes yeux bleu myosotis, j'ai vu couler, clair, le rubis des eaux vives de la Durance.» (Jean le Bleu)

Vous avez parcouru un peu moins de 200 km. Vous vous êtes, bien entendu, arrêtés souvent pour jouir du paysage ; vous venez de faire une belle balade dans une partie du monde de Jean Giono.

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3. Dites-nous, Jean Giono…

Je déteste la mer

Je déteste la mer, j'en ai horreur. A Manosque, je vais toujours me promener vers l'Est pour, au tournant des collines, voir apparaître dans l'échancrure de la vallée de la Durance le vaste bol d'opaline bleue où sont entassés les énormes morceaux de sucre des Alpes.

La vue des glaciers et des pâturages à chamois suffit à embraser ma respiration et mon sang. Je ne regarde jamais du côté du sud-ouest où est Marseille et la mer, cet horrible papier de verre qui gratte les rochers, les corps et les âmes. (La haute mer peut-être, a les qualités de la montagne, mais pour y aller je n'ai pas les moyens que j'ai pour aller en haute montagne. (…)

Aborder l'Italie par la mer, c'est l'aborder écorché vif. Il fallait d'abord longer toute cette côte d'Azur si vulgaire, et suivre ensuite, tout autour du golfe de Gênes, les rivières du Ponant et du Levant. Cela faisait beaucoup trop de papier de verre, de râpe à fromage, de kilomètres de femmes à poil en train de sécher. Je n'allais pas me mettre à voyager pour voir Le Trayas ou Cannes. (Après avoir pris tant de précautions.) Il me fallait d'abord ces espaces retentissants et déserts qui précèdent les montagnes, puis monter et respirer enfin cet air argenté et limpide, dominer de brunes étendues. J'ai toujours détesté la foule. J'aime les déserts, les prisons, les couvents ; j'ai constaté aussi qu'il y a moins d'imbéciles à trois mille mètres d'altitude qu'au niveau de la mer. (…)

Rien ne me prédispose plus au bonheur que les avenues qui entrent dans les Alpes. Je suis alors comme une chaumière illuminée : mes yeux flambent.

Jean Giono, Voyage en Italie

EXPLOITATION DU TEXTE

a. Compréhension:

Prendre appui sur le contexte pour saisir le sens de certains mots ou expressions: échancrure (2), opaline (2), embraser (4), écorché vif (8), Ponant et Levant (9), prédisposer (16).

Un jeu d'images descriptives – Comment comprenez-vous: vaste bol d'opaline bleue (2-3), morceaux de sucre des Alpes (3), la mer, horrible papier de verre qui gratte… [quelle image, un peu plus loin, rend cette idée de gratter?] (5), les avenues qui entrent dans les Alpes (16) ?

La langue évolue…Quelle est l'origine (l'étymologie) de: écorché vif (8), vulgaire (9), imbécile (14), chaumière (17) ?

b. Échange

Quelle est l'intention de Giono? Simplement décrire (la mer, la montagnee…)? Ou plutôt prendre position?

Quand on est pour ou contre quelque chose ou quelqu'un, on emploie volontiers des termes qui tantôt valorisent, tantôt dévalorisent! Chez Giono: détester, avoir horreur… Et lesquels, encore, dans la suite?

Essayons de formuler clairement l'idée principale qu'il développe.

Quelles sont les raisons de son aversion pour la mer, de son amour pour la montagne?

Peut-on dire que Giono défend son point de vue avec nuance? La preuve!

J'aime les déserts, les prisons, les couvents (14-15). Quel est le point commun entre ces trois lieux?

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c. Expression personnelle:

Je prends position pour ou contre… Oralement ou par écrit. Pour cela, je choisis :

* une cible : à bas les faux jetons, j’aime la vie à la campagne, je déteste le brouillard, vive le sport…

* deux ou trois arguments, un par paragraphe.

* une petite réserve de mots ou expressions : aimer/détester ; sympathique/antipathique ; admiration/dégoût ; cela me met en boule/ cela me réchauffe le cœur…

* Je prévois une conclusion qui « va faire mouche », comme un bouquet final !

* J’évite surtout l’exagération, l’insulte… parce que cela affaiblirait ma position.

Je lirai mon texte – ou je ferai mon exposé - à mes condisciples… Un débat en perspective !

Les vraies Richesses
Ce livre de Jean Giono, où se mèlent récits et réflexions, a été réédité en 2002 chez Grasset, collection Les Cahiers rouges, 158 p., env. 7,50€. Vivre à la ville? Vivre à la campagne? Vous devinez la réponse!

début article

PAUL CÉZANNE

1. Le peintre et son époque

Comme en histoire générale, il existe en histoire de l’art de grands moments appelés………………….. qui permettent de classer différents artistes. Parfois, il y a des inclassables : c’est le cas de Cézanne. On dit qu’il est le père de l’IMPRESSIONNISME. C’est un courant de peintres qui vont s’intéresser à peindre ce qu’ils ressentent face à la nature et non plus la réalité qui peut être photographiée. En effet, la…………. vient d’être inventée, c’est une libération pour les…………………. Les impressionnistes vont installer leurs ………………. dehors et essayer de capter les………………, les mouvements de la nature et des choses. Ils vont diviser la couleur en petites touches. Les impressionnistes sont les amis de Cézanne ; il exposera avec eux : …………………., Pissarro, etc.

Cézanne peint dehors, lui aussi, mais il n’a pas la touche…………………. ; il dit qu’il veut étonner Paris avec une pomme. Ses pommes, il les regarde à droite, à gauche, dessus, dessous, par tous les côtés, il leur tourne autour, il ouvre la porte au CUBISME (………………….., Georges Braque, etc.). Les cubistes, eux, découperont leurs figures de façon……………………, afin de donner l’illusion de………………

Mots à placer

impressionniste

photographie

Picasso

chevalets

Monet

relief

couleurs

géométrique

courants

peintres

On trouve sur http://www.atelier-cezanne.com/ une animation-flash pour la visite de l’atelier, avec une biographie de Cézanne. Voir aussi http://www.aixenprovencetourism.com/ : documents gratuits à demander à infos@aixenprovencetourism.com

début article * début Cézanne

2. Paul Cézanne en BD

Par respect du copyright, nous ne reproduisons pas ici la BD de Paul Goux, intitulée Paul Cézanne, parue dans le numéro 52, octobre 2001, du mensuel Le Petit Léonard [redaction@lepetitleonard.com ]. Elle comprend quatre pages qui présentent la vie du peintre, ses relations, l’évolution de son esthétique. Voir aussi les images Soubry (Bravo, les pâtes !) : www.soubry.com [dossier 34, 4 reproductions]

[Copie disponible chez P. Verheggen [081/21.46.88], pour usage pédagogique non lucratif et avec mention de la source.]

Questions sur la BD (document remis aux élèves, format A4)

A.. Indique ci-dessous le nom de peintres cités dans la BD

B. Cézanne a souvent représenté dans ses toiles une montagne. S'agit-il :

du Mont Ventoux * de la Montagne Sainte-Victoire * du Mont Blanc ?

C. Un écrivain célèbre a été longtemps l’ami et le soutien de Cézanne. Il s’agit de :

Claude Monet * Père Tanguy * Emile Zola

D. Fais correspondre les mots de la colonne de gauche avec ceux de la colonne de droite :

Claude Monet

Aix Mort

Auvers-sur-Oise Études

Paris Atelier

Giverny Naissance

Camille Pissarro

E. Deux titres de toiles de Cézanne sont cités dans la BD. Lesquels ? Cherches-en deux ailleurs.

3. Pour analyser une nature morte de Paul Cézanne

début article * début Cézanne

Paul Cézanne Nature morte à la soupière vers 1874 Huile sur toile H. 65 ; L. 81,5 cm Paris, musée d'Orsay

1. La profondeur est donnée par un entassement vertical des plans et par ce tableau abstrait.

2. Quels fruits ? Des pommes ? Des oranges ? Il n'est pas intéressé par le fruit en lui-même mais par ce qu'il voit, c'est-à-dire des couleurs et des formes géométriques, préfigurant le cubisme.

3. Les ombres tombent dans différentes directions contradictoires. (Cézanne peignait sur une longue durée : les ombres variaient. )

4. Les fruits et la soupière devraient rouler sur la table inclinée de la sorte. Ils défient les lois de l'équilibre et de la gravité. Ce n'est pas une maladresse du peintre.

Celui-ci veut saisir les objets sous toutes leurs facettes.

5. Le panier ainsi peint ne peut tenir debout. L'anse et les bords ne sont pas à leur emplacement logique : ils ont pivoté. Le peintre tourne le dos aux lois de la perspective. D'où une impression de mouvement dans une nature … morte. Il n'a pas le souci du réalisme.

6. Ses tableaux sont rarement signés : une signature implique l'achèvement de l'œuvre.

7. La soupière semble tordue, difforme, Cézanne l'a regardée de nombreuses fois sous différents points de vue en tournant autour d'elle, tantôt vue de haut, tantôt vue par le bas.

8. Il travaillait si longtemps à un tableau que les fruits pourrissaient parfois avant qu'il soit terminé.

Suggestions pour une poursuite de la recherche :

Dans la collection Chefs d’œuvre de l’art – Grands peintres : Cézanne, éd. Hachette, février 1968, 24 pages, dont 16 de reproductions en couleurs.

Florian RODARI, De Cézanne à Dubuffet : coll. Jean Planque, 2001, Réf. Bibl. 27 Sept. F 5783 C

Nicola NONHOFF, Paul Cézanne : Sa vie et son œuvre, 2000 – Réf. Bibl. Esp. 27 Sept. F 11322 A/6

Jules BORELY, Cézanne à Aix, 1999 – Réf. Bibl. Esp. 27 Sept. F 9384 A/62

Adrien Goetz, L' atelier de Cézanne, 2006, Hazan éd., 143 p., ill. F 47834 B/42
Bernard Fauconnier, Cézanne, 2006, Gallimard, 271 p. ill. F 12602 A/10

[En gras, la cote de l'ouvrage à la Bibliothèque Espace 27 Septembre (44. Bd Léopold II B-1080 Bruxelles). http://www.bibli27sept.cfwb.be ]

début article * début Cézanne

Il n’y a guère de peintres qui, entre 1908 et 1914, n’aient eu leur phase cézannienne, qu’il s’agisse des problèmes de la forme (Derain, Braque, Léger, La Fresnaye) ou de la couleur (Matisse, Delaunay) et naturellement des rapports entre l’un et l’autre. Dans Du spirituel dans l’art, paru en 1911, Kandinsky place Cézanne parmi les libérateurs en peinture des doctrines matérialistes ; il a, selon lui, révélé la vie intérieure des objets et imposé à ses modèles une forme facilement réductible à une formule abstraite.

D’après Pierre Cabanne, in Chefs-d’œuvre de l’art - Grands peintres, Cézanne, p. 7

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