Astuce !

Pour toute recherche dans LMDP, ouvrez ALPHABET : accès direct à 700 fichiers

langue maternelle * documents pédagogiques

Ressources pour la classe de français dans l'enseignement secondaire * Revue trimestrielle

 http://docpedagfrancais.be/*  Écrivez-nous

Échange, recherche, formation

 

 

Copie autorisée pour usage pédagogique non lucratif et avec mention de la source

 

ACCUEIL
Ouvrir un numéro en ligne

ALPHABET

Index de tous les fichiers LMDP

COIN LECTURE

bibliographie, programmes, sites...

LIBRAIRIE

livres recensés depuis janvier 2001

ARCHIVES:

  86 articles parus dans LMDP

JULIBEL, le français d'aujourd'hui

Base de données initiée à la rédaction de LMDP

Julibel - recherche * Julibel - mode d'emploi

SOMMAIRE 

numéros parus depuis 1990

 

 

Publiés en version "papier" de septembre 1993 à mars 2004, les numéros 074 à 116 de la revue pédagogique LMDP seront progressivement mis en ligne.

Une cinquantaine d'articles parus dans cette série sont déjà sur notre site Internet : voir la page sommaire (titres en couleur rouge) ou la page archives. * Suivre cette mise en ligne

 

 

Numéro 105 - Juin 2011

Mis en ligne : juillet 2015

 

 

Sommaire

1. Les calligrammes ou la poésie de la surprise 

2. Les mathématiques? Tu parles !  "Dites-le/écrivez-le en français !

3.Vivent les PME, petites machines à écrire ! - Propositions d'écritures créatives - 1er degré

4. Écritures impertinentes... Le Canard enchaîné du 21 mars 2001, après le second tour des élections municipales

5.1948-1998: 50 ans de droit de vote des femmes en Belgique * Organiser une exposition

6. Humour et argumentation * Votez pour moi !

En guise d'édito

On ne s'ennuiera plus à l'école

* Le modèle du cours magistral ne sera plus qu'un lointain souvenir.
* Le développement des sciences cognitives montre que la construction des savoirs ne peut pas se faire uniquement par leur transmission.
* Pour préparer les collégiens à évoluer dans un monde mobile, il faut transformer les élèves spectateurs en élèves chercheurs.
* Et pourquoi pas une école-centre de recherche où officieraient des enseignants médiateurs et accompagnateurs?

La Vie, 04.01.2001, extraits de l'interview avec Guy Pouzard, IG de l'Ed. nationale & Alain Rozas, du collège Saint-Louis-de-la-Guillotière, à Lyon:

 

Les calligrammes ou la poésie de la surprise 

Classe de cinquième, CBV, Dinant

Récit de Baudoin Degrote

 Chercher un chemin dans la lecture et l’interprétation des textes n’est jamais facile et demande d’exercer son regard. Les élèves ont déjà une connaissance d’un grand nombre de mécanismes poétiques avant d’entrer en cinquième et rappellent facilement quelques composantes traditionnelles du poème: présence de rimes, organisation en strophes, décompte des syllabes, figures de style et thèmes...

Très souvent, ces connaissances sont utilisées un peu mécaniquement et contribuent à exclure un certain nombre de textes de l’espace poétique. «Des textes comme cela, j’en écrirais bien dix par jour!» m’a dit un jour un collègue.

Pour obliger l’élève à oser faire confiance à son regard, pour l’amener à admettre qu’une «poésie est avant tout un dessin sur une page», je propose souvent ce texte d’Aragon: PERSIENNES

                                                      PERSIENNES

                    Persienne                                                 Persienne                    Persienne

                   Persienne                                                 persienne                    persienne

      persienne                       persienne                              persienne           persienne

      persienne                       persienne                              persienne           persienne

 

      persienne                       persienne

      Persienne                                       Persienne          Persienne          Persienne

                Persienne ?

 

Louis Aragon, Mouvement perpétuel, Gallimard.

 

Je demande aux élèves de réfléchir 2 ou 3 minutes au texte et de formuler une question ou une observation sur le texte; les autres écoutent et peuvent réagir à chaque question ou suggestion:

«Pourquoi le titre est-il écrit en lettres majuscules?»

«Pourquoi un seul signe de ponctuation ? Quelle est sa signification ?»

«Le pluriel du titre se justifie par les 21 répétitions de «persienne».

«Pourquoi 21 ou 22 (si on compte le titre) répétitions du mot?»

«Pourquoi des majuscules au premier vers?»

«Comment comprendre les répétitions par 3, par 4, par 2 suivant les «vers»?

«Pourquoi un seul mot au dernier vers?»

«Qu’est-ce que ça veut dire «persienne» ?  (pour cette question, on peut renvoyer au dictionnaire   Châssis de bois extérieur et mobile muni d'un panneau à claire-voie…+ «claire-voie»)

«L’irrégularité de l’espacement entre les mots laisse supposer que le panneau à claire-voie  n’est pas en bon état.»

«Quel rapport entre ce texte et le titre du recueil «Mouvement perpétuel»?

Cette première approche conduit chacun à oser poser des questions et permet au professeur de redire que chaque question n’a pas nécessairement une (ou une seule) réponse.

Elle fait constater aussi le jeu entre le «sens» du texte et sa disposition sur la page; cette disposition peut suggérer d’ailleurs une idée («en mauvais état») non écrite.

Le texte de Jean-Pierre Balpe est ensuite proposé:

AUBE

 de la crête de la montagne un croissant

de soleil s'étend du ciel flamme

rongeant la page il donne chaleur couleur

                                                               à la forêt de-

                                                               venant ver-

                      la                                                te

                   vie                   l'éveil des roches et des glacis

                 guettent

            la pointe dr

          oite du mélèze

J.P. Balpe, Cinq paysages au mélèze, in Action Poétique no 67-68.

 «Que suggère la disposition du texte sur la page ? S’agit-il du même «jeu» que dans le texte précédent?»

Un quart d’heure de travail par groupes de 3 élèves permet d’écrire une petite synthèse de leurs réactions.

On note au tableau les différents éléments recueillis, essentiellement que le texte «dessine» ce qu’il écrit, même si J.-P. Balpe écrit dans son ouvrage:  «On est à la limite entre texte et graphisme. Mais sur ce quoi il est fondamental d’insister, c’est qu’il ne s’agit en aucune façon d’une illustration du poème…» (Lire la poésie, p.32)

Quelques observations ou questions de détail sont également relevées. Le dictionnaire est utilisé pour glacis, mélèze…

Texte de V. Havel

                                                            mots

                                                                                                                        mots

                                                            mots

                                                            mots

                                                            mots

                                         moi             mots              toi

                                                            mots

                                  moi      moi         mots      toi                toi

                        moi                  moi      mots       toi                      toi

                                                            mots

                   moi                       moi      mots       toi                           toi

               moi                           moi      mots      toi                             toi

                                                            Mots

            moi                              Moi      mots      toi                                toi

            moi                              moi      mots       toi                                  toi

                                                            mots

          moi                                moi      mots       toi                                     toi

       moi                                   moi      mots       toi                                       toi

                                                            mots

Vaclav Havel, Poésie 1 n' 46.  Ed.  St-Germain-des-Prés.

 

 

Ce texte se caractérise par le fait que le «dessin» ne prend sa dimension que par les mots et que les mots ne révèlent leur secret que par le dessin qui les exprime. Ce texte me semble suggérer bien plus que ce qu’il écrit.

Chaque élève pourrait ici être invité à traduire en une phrase sa compréhension du texte.

«Moi et toi sont très éloignés mais les mots qu’ils se disent les aident à se rapprocher.»

«Plus le moi fait des efforts pour parler, plus le toi s’éloigne.»

«Les mots sont une barrière entre deux personnes qui s’aiment.»…

Des remarques portant sur le sens de la lecture, sur l’aspect du dessin ou des mots que chacun privilégie, sur la légitimité de différentes interprétations pour autant qu’elles s’appuient sur l’observation précise du texte, peuvent surgir de ce petit exercice.

 

Michel Leiris, L’écartelé

Michel Leiris, Mots sans mémoire,

Gallimard, cité par J.-P. Balpe, op. cit., p. 45.

 

H

 

 

 

G

 

 

H

 

 

 

O

 

E

E

 

 

 

M

 

R

R

 

 

M

 

 

 

M

 

B

 

E

 

 

 

E

 

 

E

Dans un premier temps, avec un dictionnaire, chaque élève écrit un texte de 10 lignes dans lequel il essaie de rassembler un maximum d’observations et d’interprétations tant sur le dessin que sur les mots. Il peut également rapprocher ce texte de l’un des précédents en justifiant ce rapprochement.

A propos de ce texte ,  J.-P. Balpe écrit: 

«Rien, dans ce travail typographique n’est gratuit – c’est-à-dire, venu sans dépense -, chaque caractère, chaque disposition de caractère, le rapport des pleins et des blancs, du «texte» et de son titre – il vaudrait certainement mieux dire ici, sa nomination – est signifiant sans que pour autant cette «signifiance» puisse être, en quelque façon que ce soit, épuisée par une explication quelconque…»

(op.cit., page 46)

 

 

Apollinaire, LA CRAVATE ET LA MONTRE

Guillaume Apollinaire, Œuvres poétiques,

Coll. de la Pléiade, Gallimard, 1965, p. 192.

 

 

 

 

 

 

Amener les élèves à dépasser le «Que voulez-vous qu’on dise de cela ?» en les poussant à une observation plus longue, au jeu sur les lettres (les lire dans tous les sens) me paraît un des grands avantages de ce texte et une excellente préparation pour le calligramme d’Apollinaire.

 

 

 

 

 

                  Compétences terminales visées:

Orienter sa lecture en fonction de la situation de communication: particulièrement être réceptif aux sentiments de l'autre (l'auteur, les compagnons de classe) et adapter son mode de lecture aux spécificités du texte.

Construire du sens: repérer les mots inconnus et émettre des hypothèses (ici Agla, Tircis).

Donner une cohérence au texte (le calligramme se prête tout à fait à cela puisque les phrases ne sont pas successives).

Après avoir terminé l'examen des suggestions des élèves, l'activité peut se continuer en hiérarchisant les informations, en les ordonnant.

Ce texte est tout à fait approprié pour montrer que le sens littéral ne suffit pas! Par exemple:  Pourquoi l'association de la cravate et de la montre? Quel type de montre? De cravate? Pourquoi ainsi disposées?

Vérifier que des textes poétiques sont avant tout un "dessin" sur une page.

Description chronologique de l’activité:

Faire lire d'abord le calligramme (pour que l'élève demande "par où dois‑je commencer?") et pour permettre déjà les interprétations différentes.

Chacun relit silencieusement le texte pour préparer deux remarques précises à faire sur le texte (sens des mots, rapports entre les mots, champs lexicaux).

Chacun exprime ensuite ses deux remarques (ou au moins une s'il estime que l'autre a déjà été exprimée par un élève de la classe). Cette activité s'exerce sans prise de notes (sinon celles prises au tableau).

On fait ensuite en commun la synthèse en montrant les différents bénéfices récoltés du partage d'informations, les difficultés aussi que pose une interprétation.

On confronte enfin "notre" analyse à celle de Jean-Louis Joubert donnée en annexe pour faire apparaître que notre analyse dit des choses communes avec l'analyste "professionnel", qu'elle lui ajoute parfois des constatations, même si évidemment des explications ponctuelles attirent l'attention voire l'admiration.

Dépassements culturels:

Recherche dans les encyclopédies et les dictionnaires pour définir quelques mots: Agla, Tircis, dantesque.

Recherche sur le monde d'Apollinaire: montre de gousset, formes des cravates, dessinateurs…

Bibliographie:

BALPE Jean-Pierre, Lire la poésie, Paris, Armand Colin/Bourrelier, 1980.

JOUBERT Jean-Louis, La poésie, Paris, Armand Colin, collection Cursus, 1988. Voir son texte Lecture d'un calligramme, cité dans Textes en archipels, de Maurice Hambursin, De Boeck-Duculot, 1990, p. 35-37.

sommaire & édito 105

Les mathématiques? Tu parles!

Patrick François, ISJ & IND, Saint-Hubert

Réflexions à partir d'une pratique interdisciplinaire au 2e degré

 

Parce que tout professeur est d'abord un professeur de français ;

parce que tout professeur de français est un professeur de langage...

 

 

 Signalons ici que le rapprochement entre les cours de français et de mathématiques n'a rien de nouveau, ainsi qu'en témoignent les nombreux articles et études sur le sujet. Un des derniers en date étant Profs de maths, profs de français: même combat, paru dans Le français aujourd'hui, supplément du numéro 131 de décembre 2000, signé Marc Roux et Annick Lorant-Jolly. Les auteurs plaident pour une collaboration étroite entre les enseignants des deux disciplines, observant cependant que «penser et s'exprimer sont deux actions étroitement intriquées, mais néanmoins distinctes: si l'existence de la pensée sans mot reste ouverte, il est incontestable qu'en mathématiques, certains élèves parviennent à un résultat exact sans pouvoir transcrire le cheminement de leur pensée». * Voir aussi l'encadré à la fin de l'article.


Intéressé par la progression scolaire de mes élèves, ceux dont je suis le titulaire et les autres, je ne reste jamais indifférent quand ils me disent les difficultés rencontrées dans certaines branches, malgré du travail et de la bonne volonté. Lorsque je regarde leurs travaux ou leurs contrôles de synthèse, je constate que, la plupart du temps, nombre de leurs mauvais résultats proviennent de leur incapacité à formuler une réponse avec clarté, à comprendre un énoncé et, plus globalement, à correctement s'approprier une matière.

 Permettez-moi d'ouvrir une parenthèse.

 Il faut bien avouer, sans porter de jugement sur ces méthodes, que les cours photocopiés, tout faits, souvent fruit d'un travail de longue haleine, remarquable de clarté, du professeur, n'aident pas les élèves à apprendre à rédiger, à dire ce qu'ils ont compris. Ne parlons pas, dès lors, des synthèses sous forme de textes à trous. On en arrive souvent à ce paradoxe que les élèves n'écrivent plus guère, sinon pour remplir ce qui s'apparente à des formulaires d'administration, alors que, dans la plupart des contrôles de connaissances ou de savoir-faire, on leur demande de rédiger une réponse!

Ainsi, vive la prise de notes! Vive l'apprentissage à tenir des notes claires et structurées!

Et qu'on ne vienne pas avec l'argument de la perte de temps! A quoi sert-il de faire vite si c'est pour faire mal? Puisqu'on parle d'une pédagogie des compétences, il me semble que celle-ci est fondamentale! Et pour tous les cours!

Fermons la parenthèse et allons maintenant droit au but.

 Bas les maths !

voici comment il m'est déjà souvent arrivé de procéder pour aider des élèves à se sortir de leurs difficultés en mathématiques (mais je l'ai fait en électricité, en mécanique ou en géographie).

Si donc les difficultés des élèves viennent de difficultés de langage, c'est un champ d'activité de rêve qui s'ouvre au professeur de français. Mieux: une vraie situation-problème!

 D'autant plus vraie qu'elle concerne directement l'élève, puisque sa réussite dans une matière y est liée.

 Pour le professeur de français, comme pour l'élève, c'est aussi l'occasion de donner un supplément de sens grandeur nature à l'école, puisque très vite arrive la nécessité de travailler en interdisciplinarité.

Et qui dit interdisciplinarité, dit aussi travail en équipe d'enseignants. Une collaboration formidable et qui donne toujours de grands résultats. D'abord parce que le professeur n'est plus seul face à l'échec des élèves. Ce n'est déjà pas rien!

Dans ce métier où l'on sait qu'un échec d'élève est souvent assimilé, par le professeur lui-même, à un échec personnel (parce que les professeurs prennent terriblement à cœur leur fonction et qu'elle fusionne souvent avec leur personne), être deux pour trouver des solutions est drôlement plus motivant et en devient amusant.

Regards croisés

Et puis, l'effet de curiosité joue toujours, apportant une réelle motivation, lorsque c'est le professeur de français qui arrive au cours de mathématiques.

Une parole achève souvent de mettre en confiance:

«Je n'ai moi-même, votre professeur de français, pas toujours été en meilleurs termes avec les mathématiques. Mais je parie qu'on va pouvoir en sortir. Puisque dans votre cours de mathématiques on parle français, c'est qu'il y a sûrement une question de langage!»

Aussi, de commun accord, avec le professeur de mathématiques - une collègue brillante et méthodi­que, je m'empresse de le signaler! - je me suis invité au cours de mathématiques pour essayer, avec eux, de sortir mes élèves de leurs difficultés du moment.

 

Pas de mots entre nous !

Il s'agissait, ce jour-là, d'un chapitre sur les polynômes.

Comme le langage, c'est une affaire de mots, un regard a, dès le départ, été donné sur le vocabulaire, grâce à l'étymologie (merci au passage au dictionnaire Robert, si prompt à nous expliquer les ancêtres des mots).

En premier lieu, rappeler aux élèves que les mathématiques sont les championnes de la précision, de l'expression exacte, du mot juste, du signe sans ambiguïté. Ce qui induit, pour ceux qui s'y frottent, de maîtriser le langage qui est propre à cette science, mais avant tout de maîtriser le langage tout court!

On va voir que, pour des termes pourtant très fréquents, c'est loin d'être le cas!

Je commence toujours par le commencement: l'explication littérale des termes employés quotidiennement, et dont on a même oublié qu'ils n'existent pas par hasard, mais sont des formulations précises des idées ou des réalités qu'ils recouvrent.

Ce faisant, on ouvre aussi le champ de curiosité des jeunes: Comment, les maths ont une histoire? - Elles sont même "incarnées"? - Quoi? les maths, c'est presque de la poésie? (Ah! l'harmonie des sphères célestes de Pythagore!)

 

Bref, passons à quelques exemples:

 Mathématique = d'un mot grec désignant ce qui est enseigné, la connaissance, d'un verbe signifiant apprendre, comprendre et, par extension, la science qui a pour objet la quantité, l'ordre.

«Ça alors! Pour les Anciens, faire des maths, c'était chercher la connaissance... par les nombres!»

 Algèbre: mot d'origine arabe (comme nos chiffres), al gabr signifiant la réduction. (Donc une formule algébrique, c'est la formulation la plus courte d'un nombre, exprimé d'une certaine façon.) Citons enfin l'exemple donné par Le Robert: «L'algèbre est une langue bien faite et c'est la seule» disait Condillac (prêtre et philosophe français du XVIIIe siècle, précise, de son côté, le Petit Larousse).

 Eh bien, croyez-le ou pas, le fait d'enlever le masque-mot de ces sciences, de dire ce que signifie leur nom, les rend tout de suite moins obscures aux yeux des élèves. Ils comprennent dans quelle pièce ils jouent et quel est le but du jeu!

D'ailleurs, comme disait ma grand-mère, un nez qui coule se soigne plus vite qu'une rhinite et avoir mal au ventre ou à la gorge dure moins longtemps et coûte moins cher en médicaments que souffrir d'une gastro-entérite ou d'une pharyngite!

 

Dites-le... en français !

Le déchiffrage se poursuit avec la découverte étymologique et analogique du sujet du jour: monôme, binôme, polynôme...

Puis vient un premier exercice de français.

«Prouvez que vous comprenez la définition suivante :

 Un monôme est le produit de facteurs réels ou littéraux.

 Pour ce faire, écrivez cette définition

a/ en la paraphrasant (aidez-vous du dictionnaire),

b/  en essayant d'utiliser le langage mathématique.»

Réponses:

a/   monôme: expression algébrique à un seul terme, un seul élément

      un produit: le résultat d'une multiplication

des facteurs: chacun des éléments qui constituent un produit

réels: des nombres comme 5, 2/3, etc.

littéraux: un facteur littéral = exprimé par une lettre de l'alphabet

b/   5 X 3 ou x X 5!

 Le professeur de maths intervient alors et rappelle que, d'après les conventions de l'algèbre, on peut écrire 5x

 De son côté, le professeur de français en profite pour rappeler que le signe X se dit "multiplié par", plutôt que "fois".

Et que si l'on dit "fois", il faut bien comprendre que l'on prend un nombre un certain nombre de fois.

 On rappelle aussi que x=5 se dit x est égal à 5, c'est-à-dire x représente 5, x égale 5 (du verbe égaler)

et pas x est égal 5, ce qui n'a aucun sens!

Tout ceci paraît peut-être simpliste, mais un élève qui dit x est égal 5 risque tout simplement de n'avoir rien compris de la réalité de ce qu'il est en train de dire! Il manipule des signes qui ne lui parlent pas. Et figurez-vous que c'est très courant!

Bien souvent, rien qu'à cette étape, on voit des yeux s'écarquiller, comme si une révélation s'était faite, et l'on devine des élèves se dire:

«Tiens, ces formules que je manipule, elles signifient, c'est-à-dire: elles ont un sens, une signification; elles disent une réalité.»

 Quand j'écris x=5, je dis vraiment que j'ai compris que la valeur de x, c'est 5!

Rien que le sens de ce signe = leur montre qu'ils ne peuvent écrire certaines aberrations!

Et le reste est à l'avenant: il suffit de dire aux élèves qu'il est interdit, sous peine de lèse-intelligence (intelligence signifiant d'ailleurs compréhension, faculté de com-prendre, de prendre avec soi, en soi, le réel qui nous entoure pour l'interpréter et, au besoin s'en servir) d'utiliser un mot qu'on ne comprend pas.

 Et que, même si on comprend un mot, il est intéressant de savoir pourquoi ce mot-là a été choisi.

Dès ce moment, on commence à comprendre, réellement, et non à faire le perroquet et à rester en surface des choses en les répétant sans cesse! (Ce que l'on constate d'ailleurs de plus en plus souvent dans les médias où des termes, à force d'être répétés, sont usés jusqu'à la corde et vidés de leur sens, quand celui-ci n'est pas détourné.)

On en profite, dans la foulée, pour revoir les termes les plus courants du langage mathématique: coefficient, variable, degré...

 

Équations à la une !

 Une autre fois, dans un travail portant sur la résolution de problèmes à une inconnue, furent révisées, notamment, les notions suivantes: 

      La somme = le résultat d'une addition (latin: summa linea, la ligne d'en haut, quand on a additionné des éléments, le sommet)

       Retrancher de = retirer de. «Évidemment!» serait-on tenté de penser! Mais pour beaucoup, ce n'est pas naturel.

 Ainsi, dans le problème:

 Trois nombres consécutifs sont tels que si l'on retranche le grand du quadruple du moyen on trouve le quadruple du petit diminué de 13. Quels sont ces nombres?

 imaginerait-on, par exemple, que pour plusieurs élèves d'une classe de 3e latine, retrancher de avait le sens de diviser? Les élèves expliquaient leur méprise par l'analogie qu'ils établissaient entre ce verbe et le verbe trancher, donc faire des tranches, diviser.

Toujours dans ce même problème, il est intéressant, et tout à fait pertinent, que les élèves, rassurés sur ce qu'on attend d'eux et munis du recul nécessaire, signalent au professeur la présence d'une ambiguïté dans l'énoncé d'un problème. En effet, quel nombre faut-il diminuer de 13? Le petit nombre ou le quadruple du petit nombre?

Cette question montre que les élèves ont désormais une réaction réfléchie et de sang froid face au problème, qu'ils en font bien le tour, qu'ils ne sont pas tétanisés, comme ils peuvent l'être devant une page blanche avant d'écrire, parce qu'ils pensent d'abord au jugement de celui qui va les lire.

Ensuite, le professeur de français pourra développer cette imprécision dans une leçon sur les énoncés ambigus.

CQFD

 Tout ce travail peut sembler à la fois simpliste (travailler sur l'étymologie, paraphraser des notions de base) et fastidieux (cela prend un certain temps et éloigne - momentanément - du propos du professeur de mathématiques).

 Mais force est de constater que ce travail joue comme une présentation de partenaires, comme une entrevue informelle qui aurait pour but de casser la glace entre des protagonistes!

Comme toujours, cette collaboration entre deux professeurs ne prétend pas être une panacée. Mais cette piste, parmi d'autres, s'est révélée précieuse pour nombre d'élèves, car elle leur a ouvert les yeux; elle les a fait réfléchir sur une pratique transposable dans beaucoup de cours.

 Leurs résultats ont été plus qu'encourageants. Je dirais même quantifiables dans leur moyenne de résultats.

Et  ça, c'est mathématique!

 Dans la série des Cahiers du SeGEC,

le numéro 2 (mai 1995) :

Écrire

en mathématiques, en éveil, en sciences, en étude du milieu, en langues, dans les activités techniques et artistiques...

pour apprendre

 

L'école fait massivement appel à l'écrit pour évaluer les connaissances des élèves, mais quelles pratiques de l'écriture organise-t-elle durant les séquences d'apprentissage?

Pour tenter de répondre à cette question, un groupe de travail interdisciplinaire a réalisé auprès d'une cinquantaine d'enseignants du fondamental et du début du secondaire une brève enquête qui a mis en lumière les représentations des enseignants à propos de l'écrit et de son rôle dans l'apprentissage.

Partant de ces représentations et d'autres freins à l'écriture dans les classes, le groupe de travail a élaboré un document interactif, qui peut être parcouru par chaque lecteur à partir de multiples entrées, dans le sens et l'ordre qu'il souhaite.

Chacun des chapitres est l'occasion d'une brève discussion avec le lecteur: elle lui permettra de s'interroger sur ses réticences à faire écrire ses élèves et d'imaginer l'une ou l'autre pratique liée aux disciplines qu'il enseigne.

 

* le numéro 9 (janvier 1998)

Écrire pour apprendre:

activités d'éveil et de sciences

  

On trouvera dans ces cahiers des analyses de copies d'élèves illustrant le rôle de l'écriture comme outil d'apprentissage trandisciplinaire. Chacune présente la raison d'être, le contexte, les consignes d'une activité, ses prolongements, enfin une réflexion sur l'enjeu du recours à l'écrit.

Cette réflexion, par exemple, qui répond à l'objection: Que peut-on bien faire de leurs textes, tellement  informes et cochonnés :

 

Une certaine idée de l'écrit - considérant celui-ci uniquement sous forme de produit fini - porte à cacher, à détruire tout brouillon: trace honteuse, malpropre, preuve d'inhabileté...

C'est cependant dans ses ébauches - ratures, listes sauvages, couper/coller, jets à la poubelle, ajouts en marge, flèches, renvois, repentirs de toutes sortes... - que l'écriture est féconde, "grosse" de développement intellectuel, d'apprentissage de la communication. Ainsi, la rature et la correction sont-elles l'indice d'une véritable compétence d'écriture.

Exhiber, comme on le fait ici, des documents réputés (par certains) "cochonnés" est une astucieuse provocation à réfléchir sur tout ce qui se joue dans la rature (enfin) légitimée et dans l'organisation des brouillons. (page 37)

 

sommaire & édito 105

 Vivent les PME, petites machines à écrire !

Propositions d'écritures créatives

1er degré

Article déjà en ligne :

 

 

Écritures impertinentes... Le Canard enchaîné du 21 mars 2001,

après le second tour des élections municipales

 

Article déjà en ligne

 

1948-1998: 50 ans de droit de vote des femmes en Belgique

ou «Voyage de prétendus machos au pays du féminisme…»

Organiser une exposition...

 Classes de 7e P industrielle 

(Diésel-Hydraulique-Pneumatique; Soudure; Electricité industrielle; Création, rénovation et sculpture sur bois)

 Patrick Magniette, ISM, Couvin-Pesche

 

A. Origines

 Motiver un groupe de 22 garçons de 7ème année professionnelle industrielle pour un cours de français n’est pas toujours chose aisée. Dès lors, il est des occasions qu’on ne peut laisser passer.

A la rentrée 1997, en même temps que la feuille des jours de congé, je trouve dans mon «casier» une plaquette publicitaire pour un appel aux projets concernant l’éducation à la démocratie: l’opération «Démocréativité»  de la Fondation Roi Baudouin offre une bourse de 30000FB à tout projet de classe sélectionné.

 Traditionnellement, je réserve une partie de l’année à un travail qui sort de «l’ordinaire scolaire». Après une discussion avec les élèves, nous décidons de nous porter candidats.

 L’idée de base consiste à monter une exposition sur l’évolution du droit de vote en Belgique en insistant sur l’histoire de la féminisation du scrutin.

 Notre dossier de candidature est complété en classe et renvoyé en novembre. Le 17 décembre, la bonne nouvelle arrive: nous sommes sélectionnés. Le vrai travail va pouvoir commencer.

 B. Plan du projet

            Notre projet se voulait pluridisciplinaire, une exposition déclinée en trois parties :

 1.  Présentation classique d’une documentation historique sur l’histoire des scrutins à partir de 1831 : textes, photos, documents d’époque… 

Afin de donner une vue plus générale, nous y avons joint, en parallèle, des documents concernant les grands événements mondiaux et des témoignages de la vie de tous les jours.

2. Présentation d’un petit film vidéo de 8 minutes réalisé entièrement par les élèves: interview de 6 personnes âgées qui donnent leur avis personnel sur le droit de vote en général et celui des femmes en particulier. Elles apportent également un regard différent sur cette évolution qu’elles ont connue.

(La personne la plus âgée avait 103 ans au moment de l’interview.)

 3.  Reconstitution d’un bureau de vote avec deux isoloirs où les visiteurs sont amenés à répondre à la question suivante: «Le vote obligatoire est-il utile à la démocratie ou non?» Cette étape termine la visite de l’exposition.

 Pour clôturer la semaine d’exposition, les élèves de 7ème ont invité toutes les autres classes de terminales à assister à une pièce de théâtre. Il s’agissait d’une création de «L’Atelier des Crêpeuses», un collectif de femmes d’une cité ouvrière de Couvin. Le thème est la démocratie dans le couple.

 De plus, la préparation du projet a donné l’occasion de faire une visite culturelle: la découverte de l’exposition sur l’évolution des droits de la femme en Belgique réalisée par la Maison des femmes, «Amazones», à Bruxelles.

 C.   Préparation et réalisation

 Pour donner une vision claire et rapide du travail réalisé, le plus simple est de vous présenter le rapport d’activité tel qu’il est apparu dans le rapport final que nous avons rendu à la Fondation Roi Baudouin:

 Rapport d’activité

                    Description                                                  Date                                Temps

                                                                                                                       (en périodes/cours)

                   --------------                                                     ------                                 ---------

Préparation

 

- Présentation du projet à la classe                                  Septembre                      1

- Discussion, décision en classe                                       Septembre                      1

- Avant-projet (idées)                                                        Novembre                       4

- Détermination des conditions de réalisation,

recherche de renseignements (prix,…)                         14/11/97                          4

- Rédaction du formulaire de candidature                        27/11/97                          2

- Réalisation du planning                                                  07/01/98                          4

- Réalisation d’une lettre au personnel de l’école

  Finalisation du texte de l’interview

  Réservation du matériel

  Recherche de documents et établissement du

  plan général de l’exposition                                            Janvier 98                       18

- Réalisation de l’affiche de l’exposition

  Photocopie et tri des documents

  Contact avec le Centre d’archives pour

  l’histoire des femmes et visite de leur

  exposition, à Bruxelles

  Tournage des interviews en vidéo                                  Février 98                        18

- Invitation des classes terminales pour le

  théâtre

  Invitations pour le vernissage

  Montage des interviews

  Dernier tri des documents, plan final de

  l’exposition,

  Montage de l’exposition                                                  Mars 98                           12

 

 

Réalisation

 - Vernissage le dimanche

  Permanences durant toute la semaine

  Démontage et nettoyage le vendredi                             du 08 au 12                     50

                                                                                          Mars 1998                       réparties en

                                                                                                                                  Groupes

- Vision de la pièce de théâtre                                          12/03/98                          2

 

Conclusion

 - Préparation du rapport

  Résultats du vote

  Analyse du travail réalisé                                                Avril/Mai 98                     10

 

 D.   En guise de conclusion …

  La diversité des tâches réalisées laisse toutefois transparaître quelques moments forts:

 -          Près de 500 personnes ont visité l’exposition.

-          La capacité de travail responsable en autonomie des élèves: la permanence de l’exposition, la recherche de sponsors…

-          Les rencontres avec les personnes âgées ont été passionnantes, empreintes de respect mutuel et débordantes d’humour… des petits moments d’éternité !

-          La tête effarée de la responsable du Centre d’Archives pour l’Histoire des Femmes voyant débouler, dans son exposition de la Rue du Méridien, 22 gaillards venant du bout du monde et élèves de professionnelle industrielle de surcroît!

-          Le respect des échéances et du budget

-          Enfin le résultat du vote:

«Après votre visite, pensez-vous que le vote obligatoire est utile à la démocratie, oui ou non?»

                   Nombre de votants : 381

                   Oui :                       288  (75,59%)

                   Non :                        80  (20,99%)

                   Abstentions :             5   (1,31%)

                   Nuls :                        8   (2,09%)

                    Pour terminer, je vous livre le texte qui a guidé tout notre travail:

La démocratie appelle une éducation. On ne naît pas démocrate: on le devient.

La démocratie ne va pas de soi, elle n’est pas naturelle: elle est même le contraire de l’état de nature. C’est le produit de l’Histoire, une construction de la raison, maintenue par la volonté. Que la raison défaille ou que la volonté se relâche et la démocratie risque de succomber. Elle n’est inscrite dans le code génétique d’aucun peuple…

Chaque génération doit la réinventer. Elle requiert donc une éducation qui comporte l’apprentissage de ce qu’est la politique, son pouvoir, ses limites.

                                            R. RÉMOND, Le Monde, 15/06/1993

sommaire & édito 105

 

Humour et argumentation

Votez pour moi!

Récit de Jean-Jacques GUIOT, ISMA Arlon

Premier et deuxième degrés   

En début d'année, nombreux sont les collègues qui donnent la parole aux étudiants pour les présentations d’usage. Le cours de français devient pour certains de la «parlotte» mais déclenche aussi des liens entre les «inconnus».

Cette prise de contact se résume pour certains élèves à un déballage de renseignements sur leur état civil. L’exercice perd en spontanéité et lasse souvent…

L’activité qui suit, à savoir la réalisation d’un tract électoral, permet  à chacun de faire le point sur sa personne, de traduire ses sentiments et de se faire connaître. Le tout avec humour et dérision…

Cet exercice d’écriture se prolongera de façon orale pour désigner les délégués de classe. La séquence s’intègre bien dans l’esprit du nouveau programme: regard critique sur le rôle des mé­dias, mise en œuvre des quatre compétences, prise de parole… Nos pédagogues des hautes sphères nagent dans le bonheur… Acteurs sur le terrain, il s’agira de baliser pour ne pas tomber dans la dérive: une animation amusante sans débouchés.

Le projet marchera d'autant mieux s’il coïncide avec des élections. L’observation première de tracts existants s’avèrera un excellent point de départ. La collecte de slogans permet au groupe  de répertorier les moyens utilisés pour convaincre.

L’aspect ludique ne doit pas éclipser l’apprentissage de certaines notions : champ lexical, langage poétique, ponctuation, jeux de mots, expressions…

Encore une fois, lorsque les ados sont motivés et perçoivent la finalité du travail, ils  nous étonneront toujours. La maîtrise des ressources de l’informatique épatera bien des adultes.

Les consignes ci-jointes se doivent d’être précises afin de bien cadrer le travail et d’éviter une évaluation trop subjective.

L’affichage des «pubs» en classe donne l’image d’une classe soudée et dynamique. Le travail de chacun trouve ainsi reconnaissance.

La réalisation écrite se poursuit par une présentation orale. Cet exercice a été prolongé par l’élection des délégués de classe pour le conseil d’étudiants dans le cadre du titulariat et d’une courte réflexion   au  cours d’histoire (parcours sur la démocratie athénienne).

Lorsque le prof joue le jeu à fond, il se plie au travail, non pour rivaliser d’imagination ou met­tre la barre trop haut, mais bien pour rendre le travail «surmontable».

 Consignes de travail

Tous pourris... C'est souvent l'image négative que véhiculent les médias par rapport à nos politiciens. Cette vision bien trop simpliste est aussi le reflet de notre désintérêt.

Apprécie plutôt la chance que tu as de vivre en démocratie, d'élire de nouveaux mandataires. Et si, plutôt que de critiquer, tu affichais tes opinions?

Réalise donc un tract dans le cadre de l'élection du conseil des étudiants. Ose te vendre!

 

Objectif: te présenter de façon originale

Comment le réaliser?

Feuille de dessin format A4 * Photo (peut être truquée par collage, ordinateur, montage de journaux...) * Carte d'identité personnelle: âge, fonction, état civil, hobby * Slogan * Nom du parti * Editeur responsable * Maxime ou proverbe * Deux réalisations * Deux objectifs futurs

Remarques:

Privilégie l'auto-dérision (jouer sur les mots, citer un de tes défauts, une qualité, l'image que tu véhicules). Mais un message sérieux n'est pas exclu.

Veille à la présentation agréable (si possible par traitement de texte, couleurs).

Emploie un vocabulaire qui touche à la politique.

Aide-toi des nombreux modèles.

Comment tu seras apprécié?

Respect des consignes: 2 * Orthographe: 3  Originalité: 3

Vocabulaire politique: 2

Bon amusement! Je suis impatient de te lire.

sommaire & édito 105

LMDP

langue maternelle * documents pédagogiques

Ressources pour la classe de français dans l'enseignement secondaire * Revue trimestrielle

 http://docpedagfrancais.be/*  Écrivez-nous

Échange, recherche, formation

 

 

Copie autorisée pour usage pédagogique non lucratif et avec mention de la source

 

ACCUEIL
Ouvrir un numéro en ligne

ALPHABET

Index de tous les fichiers LMDP

COIN LECTURE

bibliographie, programmes, sites...

LIBRAIRIE

livres recensés depuis janvier 2001

ARCHIVES:

  86 articles parus dans LMDP

JULIBEL, le français d'aujourd'hui

Base de données initiée à la rédaction de LMDP

Julibel - recherche * Julibel - mode d'emploi

SOMMAIRE 

numéros parus depuis 1990