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Article paru dans le numéro 110 (septembre 2002) de LMDP Mise à jour 08.2017

© LMDP Copie autorisée pour usage pédagogique non lucratif et avec mention de la source 

Je voudrais tellement te faire plaisir, mais...!

Ionesco en filigrane...

La dérobade, un procédé d’argumentation dans un jeu intertextuel

 

A partir d’un document authentique - mais ludique : 

 

            un atelier d’écriture chez les Décraqués de France Culture, 13 mars 2001    

 

Deuxième et troisième degrés  

 

pistes pour la lecture et la réécriture * intertextualité - documents bruts : faire allusion * changer le contexte * parodier

Nous avons déjà signalé à plusieurs reprises l’intérêt de deux émissions de « création littéraire », sur France-Culture, auxquelles participent des écrivains, et qui sont animées par Françoise Treussard et Bertrand Jérôme : Les Décraqués (du lundi au vendredi, de 13h30 à13h40) - malheureusement supprimés ou mis en veilleuse!!! -, Les Papous dans la tête (dimanche, de 12h30 à 13h55).

Les activités y sont variées : lipogramme, roman interactif, homophonies approximatives, Petit Rimailleur illustré, quête d’inédits, regards croisés sur une œuvre d’art, défense de thèse, périphrase, dix mots pour un récit, etc. Humour, bonne humeur, fantaisie, cocasserie sont toujours au rendez-vous !

Ce 13 mars 2001, dans l’émission Les Décraqués, deux écrivains, Patrice Caumon et Gérard Mordillat, pratiquent l’exercice de la dérobade...

Avec l’aimable autorisation de Françoise Treussard, nous retranscrivons intégralement l’enregistrement de cette émission. Nous proposerons ensuite 

a. des pistes pour la lecture et la réécriture.  

b. quelques documents 'bruts' : auteurs pratiquant le jeu de l'intertextualité (J.-L. Curtis, Stendhal, F. Nourissier et d'autres...)


Transcription de l'émission

Bertrand Jérôme (BJ) – La dérobade n’est pas un refus, c’est une autre façon de se comporter face à une obligation à laquelle on ne souhaite pas vraiment donner suite.

Françoise Treussard (FT) – C’est une sorte de jeu : celui qui se dérobe ne dit pas vraiment non ; il imagine des échappatoires, des faux-fuyants.

BJ – Ce jeu auquel nous nous exerçons se présentera sous la forme d’échange de lettres entre deux personnes. Il concerne aujourd’hui Gérard Mordillat (GM) et Patrice Caumon (PC).

FT – Bien ! Gérard Mordillat, vous avez en main une lettre de dérobade. Qui se dérobe, selon vous ?

GM – C’est visiblement une jeune femme qui s’appelle Cassandre, et qui écrit à un certain Oncle Sam qui n’est pas nécessairement son oncle, d’ailleurs.


début de l'article  

Cher Oncle Sam,

Je te poste d’urgence cette lettre, car papa ne pourra, hélas, se rendre à votre rendez-vous demain à 15 heures au café de la Mairie, Place Saint-Sulpice. Tu peux imaginer combien il se réjouissait de te retrouver après tant de reports, de ratages, d’erreurs, d’impossibilités de dernière heure, comme si le sort, vraiment s’acharnait sur vous.

Papa, ce matin, s’était habillé comme un dimanche pour aller à la banque retirer l’argent qu’il te doit depuis trop longtemps. Il avait mis son costume bleu pétrole, sa chemise lilas de chez Saint-Laurent et ses bottines de chez Berlutti : tu vois, il suit tes conseils ; il s’habille chic désormais, convaincu grâce à toi que le chic ne s’use pas. J’étais dans mon bain quand j’entendis sonner à l’entrée. J’ai remarqué que bien des fois, quand je suis dans mon bain, on sonne à l’entrée comme si une force invisible – Dieu, peut-être – s’amusait de me voir courir à moitié nue et dégoulinante pour aller ouvrir. C’était Vladimir, le petit garçon de notre boucher qui venait m’avertir qu’il était arrivé quelque chose à papa, et que je devais venir tout de suite. Le temps d’enfiler mes vêtements dans un état d’inquiétude, absurde si on veut, mais néanmoins compréhensible, je courus jusqu’à la boucherie.

Madame Lucie, la patronne, m’accueillit avec douceur, et me tenant par le bras, de peur que je m’évanouisse, m’informa de l’horrible chose : en passant devant chez eux, avant d’aller à la banque, papa a voulu commander du poulet pour midi. Tu connais son fameux poulet à l’estragon...

Comme il était seul à ce moment-là, Monsieur Pozzo, le boucher, l’a invité à aller choisir lui-même dans la chambre froide. Entre-temps, des clients sont entrés dans la boutique ; Madame Lucie est revenue à la caisse et, machinalement, a fermé la porte de la chambre froide. Papa a été oublié. Plus d’une heure après, Monsieur Pozzo l’a retrouvé au milieu des carcasses, droit comme un arbre, mais congelé.

Oui, cher oncle Sam, papa est congelé de la tête aux pieds et bien incapable de te rejoindre, même si je peux voir passer dans l’éclat givré de ses yeux l’affreux regret de ne pouvoir le faire comme prévu. Mais Monsieur Pozzo m’a mise en garde : Pas de précipitation, pas de réchauffement hâtif ; la viande doit être décongelée à son rythme. Combien de temps cela prendra-t-il, pour décongeler papa ? Je n’en sais rien. Pour l’instant, je l’ai installé dans la baignoire, pour ne pas mettre de l’eau partout. Dieu seul sait jusqu’à quand. Moi, je peux qu’attendre, attendre, attendre !

Je t’embrasse, cher oncle Sam.

[C’est signé :]

Cassandre Godot

[Il y a un post-scriptum :]

Pourrais-tu m’envoyer un peu d’argent : je suis sans rien ; seul papa a la signature à la banque, et j’aimerais lui racheter des habits neufs, propres et secs pour lui faire une surprise dès qu’il sera rétabli.


FT – C’est pas joli, d’apprendre à ses enfants à mentir comme ça !

GM – Lorsqu’on est congelé, c’est difficile de se rendre à un rendez-vous !

FT – Alors, oncle Sam répond ? Il reçoit la lettre ? Patrice Caumon ?

PC – Oui, absolument. Donc, je réponds à Cassandre Godot.


début article

Cassandre,

J’suis pas Ronsard. J’écris pas. Je dicte. Et j’enregistre. Et ceci est ma dernière bande. Cassandre, voici mon ode, qui est un ordre aussi. J’ai bien décodé ton message. Ton père, qui a peur du poulet et de l’indic Gozzo, a gelé le compte en Suisse.

Les barbouzes lui ont fait le coup de la baignoire ; il est resté de glace ; il n’a ni jacté ni balancé. Tu sais, ma Cassandre, tu peux être fière de lui : God, ton père, c’est la vieille école, qui n’attend rien des autres. Quant au pognon, s’il est placé à Lausanne, il ne perd rien pour attendre. Cependant, ma Cassandrinette, n’empêche que ton père est en dette avec moi, et on n’est pas à Saint-Sulpice !

Peut-être que l’abbé quête, mais Samuel pique... Alors, puisque tu dis qu’il y a des amateurs qui te sonnent rien que pour te voir traverser ton appart dévêtue, rappelle-toi, Cassandre, l’histoire d’Iphigénie. Ton père est dans un sale bain : sacrifie-toi pour lui, pour le laver de tout soupçon.

J’affectionne particulièrement les cotonnades légères et les corps juvéniles. Viens comm’t’es. Change rien ! Si t’es vraiment gentille avec ton tonton Sam, je promets de laisser ton père tranquille ; sinon, je le balance à la flotte et je détourne le Titanic sur lui. Si ta copine Zazie est dans le quartier, amène-la aussi : ça nous fera de la compagnie et elle épongera les dettes de ta mère.

Avec ton père, qui fait déborder la baignoire, selon le principe d’Archimède, et ta serpillière de mère, c’est fou c’que vous inondez, vous, les Godot ! Cassandre, viens demain, même bistro, même heure. Ne me déçois pas ! N’oublie pas la devise de tonton Sam : Qui ne me cède décède.


FT – C’est pas un joli personnage, hein ! (...) Tout était codé, alors ?

GM – Cassandre a de la ressource ! Et elle répond à son oncle.

début de l'article


Cher Oncle Sam,

Tu veux que je vienne à la place de papa ? D’accord, je te le promets que je viendrai, si cela peut te faire patienter, en attendant que père soit décongelé. Pour la semaine qui vient, cela me paraît un peu difficile.

Lundi, j’ai promis à tonton Eugène de l’aider à ranger ses chaises dans son caveau à la Huchette : depuis trente ans qu’il les collectionne, nous ne sommes pas couchés.

Mardi, je dois absolument aller au zoo de Vincennes donner du pain au rhinocéros : c’est un vœu pieux que j’ai prononcé et auquel rien ne pourrait me faire renoncer.

Mercredi, je suis prise toute la journée avec mon fiancé dont c’est l’unique jour de permission, et tu connais Amédée : quand il est là, impossible de s’en débarrasser.

Jeudi, traditionnellement, je prends ma leçon d’anglais chez Monsieur et Madame Smith : des Anglais qui habitent au-dessous de chez nous, et au-dessus d’autres Anglais.

Vendredi... ah ! oui, je pourrais te voir vendredi, à condition que notre voisine, la cantatrice chauve dont je m’occupe, ne me demande de l’accompagner chez le coiffeur. (Je sais : cela paraît ridicule, mais c’est vrai : cette femme au crâne lisse comme une boule de billard se fait coiffer ! Elle sent sa chevelure perdue, paraît-il, comme les amputés sentent leur membre fantôme.)

Samedi, je dois absolument régler des questions urgentes avec Messieurs Mercier et Camier, deux tueurs à gages que je t’enverrai d’ailleurs à la première occasion si ne je peux me déplacer.

Dimanche, ça c’est vraiment impossible : le jour du Seigneur, je ne peux pas te voir ; au moment où le roi se meurt, comment pourrais-je supporter de me montrer à toi, comme tu le souhaites, en cotonnade légère ?

Voilà, cher oncle Sam, merci encore pour ton invitation, et pardonne-moi de ne pouvoir y répondre plus vite. Ce n’est pas la bonne volonté qui me manque, c’est le temps : tu sais ce que c’est.

[Réflexion finale de Patrice Caumon sur cette histoire : La vie est un théâtre !]  

début de l'article - début transcription de l'émission des Décraqués


Propositions pour écrire ou dire...

1.  Dans un débat-recherche en groupe, inventorier préalablement certains paramètres de la situation où pourra s’exercer la pratique de la dérobade, c’est-à-dire, particulièrement :

*   le statut social des partenaires : supérieur et subordonné, voisins de palier, deux groupes de vacanciers au camping, fiancés, animateur culturel et personne sollicitée, imprésario et artiste, collègues de travail, etc.

 

*   le ton de la requête : de la mise en demeure autoritaire à la proposition amicale, de la sincérité à la dissimulation...

 

*   quelques objets possibles de requête [emprunter de l’argent, inviter à un bal, demander d’héberger un Pitbull pendant le week-end, solliciter un appui pour obtenir une promotion...].

 

*   quelques types de raisons invoquées pour se dérober [maladie diplomatique, imprévu de dernière minute, engagement pris ailleurs...].

     Parenthèse utile : ce sera une occasion favorable pour distinguer cause, motif, raison, mobile, prétexte...  

     Ces deux derniers points, seulement à titre d’exemples pour émoustiller la créativité, chacun ou chaque groupe devant avoir l’initiative du sujet à choisir.

2.  Des outils pour planifier un texte de dérobade

a/  Ce serait oui ? L’entrée en matière : remercier le requérant, se dire flatté et honoré de sa proposition, reconnaître qu’on est compétent pour y donner suite, évoquer une dette de reconnaissance qui justifierait de dire oui...

 

b/  Mais ce sera non ! Négocier finement ce « tournant » important ! Connecteurs d’opposition : toutefois, pourtant, bien que, malgré... Vraisemblance de l’empêchement ; ordre croissant des raisons de celui-ci.

 

c/ J’en suis désolé ! Lexique et formules du regret : désolé, dommage que, j’aurais tellement désiré, je suis peiné pour toi. Peut-être à une autre occasion... ce sera(it) oui.

3.  Démasquer la dérobade

       Dénoncer l’ingratitude, la couardise, la maladresse de celui qui s’est défilé... ; évoquer son passé douteux ; recourir à la menace, voire au chantage. Tout cela sera encore plus cinglant si le requérant inexaucé prend un ton serein, calme, détaché, dissimule son mépris et sa rage sous des airs tranquilles, s’exprime à demi-mot, mine de rien.

*   Ici, comme dans la requête, comme dans la dérobade, ironie et antiphrase sont deux ingrédients qui méritent d’être incorporés dans le plat envoyé au correspondant. Par exemple : vanter le courage du couard, la souplesse du balourd, le butin du bredouille...

4.  Pour l’évaluation

      L’évaluation des textes de chacun ou de chaque groupe pourrait se faire par le biais d’une lecture à haute voix, quelque peu théâtralisée. Elle peut porter sur l’originalité de la requête, sur la pertinence des arguments du requérant et de celui qui se dérobe, sur l’habileté dans la dissimulation des sentiments. Elle portera aussi, bien sûr, sur la lecture elle-même : met-elle bien en valeur les moyens d’écriture ?

    début article * début transcription de l'émission des Décraqués

Documents bruts : le réemploi textuel – Allusion, citation, parodie...

Voir plus haut : Propositions pour la lecture, § 3    

1. Faire allusion...

Du Gil Blas de Lesage à Jean-Louis Curtis, Les jeunes hommes, Julliard, 1946, L. P., p. 85, début du chapitre 3.

[A plusieurs reprises, dans la suite du chapitre, le voyeur Asmodée perce le secret des maisons de Sault-en-Labourd.]

Un soir de septembre 1930, le démon Asmodée, que son maître Satan avait envoyé en tournée d’inspection dans le Sud-Ouest, s’arrêta sur un créneau de la tour de Navailles, ruine historique qui domine Sault-en-Labourd, et fit le recensement spirituel des quelque mille âmes qui vivaient à cent pieds au-dessous de lui. Son regard transperçait plusieurs murs à la fois et découvrait le secret le plus caché. Au bout de dix minutes, Asmodée se frotta les mains en rigolant, car il avait conclu que la ville entière baignait dans les sept péchés capitaux et surtout dans le plus « capital» de tous : l’orgueil.

*

début article

Du Lucien Leuwen de Stendhal à Allemande de François Nourissier, Grasset, 1973, L. P., p. 152.

[Le héros s’appelle Lucien. ]

Il faut absolument tordre le cou à cette exaltation qui s’est emparée de lui [Lucien]. Ses pensées battent comme une artère. Ses yeux ont la fièvre. Demain, pense-t-il, demain, tout cela... Ainsi se met-on en vain la tête sous le robinet. Il s’est adossé à la cheminée, tire un volume au hasard, parmi les luxueux. Est-ce un signe ? Il s’agit de son cher homonyme : Lucien Leuwen. Méthode dite de l’Imitation. Il ouvre le volume au hasard et lit : « Il semblait à Mme de Chasteller être séparée par des journées entières de l’état où se trouvait son âme au commencement de la soirée. » Pauvre Mme de Chasteller ! Pour l’instant le bal chez la marquise de Marcilly bat son plein, les chandelles sont hautes et Lucien, « pour la première fois peut-être a de l’esprit, et du plus brillant »... Mais demain ?

*

Jean-Louis Curtis, encore, dans un travail de renvois multiples..., Le roseau pensant, Julliard, 1971, p. 215-216.

[Dans le désordre : Dante, Pascal, Verlaine, Actes des Apôtres, Corneille, saint Jean, et qui encore ? Peut-être aussi G. Duhamel... ? (Voir Le journal de Salavin, au début)]

Et si la foi fondait sur lui à l’improviste, comme un aigle ? S’il rencontrait son chemin de Damas ? Incontinent, il mit en scène le film de sa conversion. Martial vient de passer la nuit avec une prostituée. Il se réveille, la bouche amère. Il sort. C’est l’aube sur Paris. La vie est là, simple et tranquille. Cette paisible rumeur-là... Martial est fatigué. Il a honte de lui-même, de cette débauche triste. Il s’assied sur un banc, square de la Trinité. Soudain, que se passe-t-il ? Martial suffoque. Les larmes lui viennent aux yeux. Il tombe à genoux. Il voit, il sait, il croit, il est désabusé !... Il rentre chez lui, dans un état d’exaltation extraordinaire. Pauline, - pardon ! – Delphine est en train de préparer le café. Martial l’embrasse en pleurant ; et c’est, pour tous deux, la véritable Vita Nuova. Recueillement, pureté intégrale des mœurs... Martial n’alla pas plus loin. Il renâclait sur cet aspect de la conversion. Impossible d’envisager le reste de sa vie sans le soleil de l’amour charnel. Décidément, il ne serait jamais un saint. [...]

Comme Nicodème, il renaîtrait une seconde fois de l’Esprit.

début de l'article  

*

2. Changer le contexte...

Vers la fin des années 50, le Figaro littéraire propose à ses lecteurs de participer en juillet-août à un concours de citations littéraires. Règlement : envoyer une photo d’un lieu de vacances avec, comme légende, un vers célèbre de la littérature française.

Avait obtenu le premier prix :

Photo : Au premier plan, baigneuse très corpulente regagnant la plage. Derrière, l’océan en furie, au moment du reflux. Ciel sinistre. Avec la légende :

Le flot qui l’apporta recule épouvanté.

Avait obtenu le deuxième prix :

Photo : Soleil, mer calme... Jeune et jolie baigneuse, bikini plus que sobre et toute en sourire. Avec la légende :

Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent !

  début article

3. Parodier...

Yves Baguelin, un ami lyonnais, « ingénieur dans l’automobile nourri de grec et de latin », nous propose ceci :

Te souvient-il du jour où, au fond de la Creuse,

Bien forcé de freiner en raison des travaux,

Tu fis monter Agnès, la sale auto-stoppeuse...

    Ah ! que ce soir fut beau !

On entendait au loin mugir quelques génisses.

Le moustique passait dans l’air vibrant du soir.

Le diesel du tracteur, véritable délice,

    Fleurait bon l’encensoir.

Soudain, la voix d’Agnès, étendue sur l’herbage,

Aux accents dépités laissa tomber ces mots :

Ah ! zut ! il m’a piquée au milieu du visage.

    J’aurai d’main un bobo !

 

Autres exemples de parodie (e. a. deux réécritures du Lac de Lamartine...):

 http://docpedagfrancais.be/Sitelmdp/dobr.html 

 

 

début article * début transcription de l'émission des Décraqués * début documents bruts sur l'intertextualité

 

 

Autres articles parus dans LMDP :

http://docpedagfrancais.be/Sitelmdp/archives.html

 

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