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SOMMAIRE 

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Copie autorisée pour usage pédagogique non lucratif et avec mention de la source

 

Décrire ou commenter son propre langage ou celui d'un autre :

le métalangage

Article paru dans LMDP 158, mars 2014 *. Mis à jour 2017

1.Observons quelques mécanismes *2. Tentons une synthèse * 3. A nous de découvrir et d'analyser * 4. Quand le métalangage se colore d'humour et d'humeur !

 

Ça va servir à quoi ? Parlons donc objectifs !

Ce n'est pas l'étiquette appliquée à un fait syntaxique qui est le plus important, mais bien la description de ce fait

MAHMOUDIAN M., Pour enseigner le français, PUF, 1976, p. 164.

L'enseignement de la grammaire encore trop souvent perçu comme un enseignement de règles, et non conçu comme une réflexion sur le fonctionnement de la langue.

 Danielle Alexandre, Le français aujourd'hui, 124 (12.1998).

L'étiquetage et le relevé des faits de langue sont à proscrire s'ils ne débouchent pas sur l'interprétation et le réemploi.

Roberte Tomassonne, Id., 140, (01.2003

Enseigner l'oral ne doit pas se limiter à mettre les élèves en situation de parler, mais doit proposer une réflexion métalangagière relative aux pratiques langagières en jeu.

Marie-Claude Rosat, id. 101 (03.93).

 

1. Observons quelques mécanismes

Entendu à la radio ou à la télévision

1.  21 décembre 84, France-Inter - Rappel de la carrière du Maréchal Ustinov, décédé l'avant-veille:

     Il a été bombardé par Staline - c'est le cas de le dire! - Ministre des Munitions.              

1.  Le journaliste commente lui-même ce qu'il est en train de dire, pour apprécier à la fois la pertinence et l'humour involontaire des mots qu'il a choisis. 

2.  4 février 97, 12h55, France-Inter - Louis Bozon, animateur du Jeu des mille francs à Saint-Denis-en-Val dans le Loiret:

     Saint-Denis-en-Val! J'aime bien répéter ce nom!

 2.  Le locuteur décrit le sentiment de plaisir, de sympathie suscité par la forme sonore (sans doute aussi par le pouvoir évocateur) du signifiant "Saint-Denis-en-Val".

3.  Même jour, 13h20, France-Culture - Émission Panorama, débat sur les mandats politiques des femmes... Question à un participant:

     Quand vous dites «la parité», ça veut bien dire cinquante pour cent?

 3.  Un locuteur A veut s'assurer qu'il a bien compris un locuteur B qui vient d'employer le mot «parité». Le locuteur B va d'ailleurs confirmer que l'interprétation «cinquante pour cent» est la bonne.

4.  Même jour, 13h45, France-Culture - L'émission Musique à lire est consacrée à la musique baroque (16e siècle) dans le Nouveau Monde... La présentatrice introduit un autre aspect du sujet:

     Il y a aussi tout l'aspect organologique... Je veux dire ce qui concerne l'orgue à cette époque.

 4.  Le locuteur, pour s'assurer qu'il est bien compris, définit un terme technique - qui peut passer pour du jargon... S'agissant d'une émission de radio, la reformulation est sans doute destinée davantage à l'auditeur qu'au spécialiste interviewé...

5.  «Tu as mal à la tête? Prends un analgésique! - Un analgésique? - Oui, un anti-douleur, si tu veux!»

 5.  Même mécanisme: pour être compris et pour être efficace, le locuteur utilise un synonyme.

sommaire 156 * début "métalangage"

 Lu dans le journal ou dans les livres...

6.  Vers l'Avenir, 7 novembre 95, reportage sur les facteurs et agents de quartiers:

     (...) deux chercheuses ont accompagné dans leurs activités quotidiennes ces «lubrifiants sociaux complémentaires» que sont les facteurs et les agents de quartiers.

6.  Par sa façon d'expliquer une expression empruntée au jargon des sociologues, le  journaliste semble mêler le sérieux et l'humour.

 

7.  Roger IKOR, La pluie sur la mer, Bibl. du Club de la Femme, Albin Michel, 1962, p. 131:

     - Allons, un peu de nerf, espèce de tr...

     Le père Ghège s'interrompit net et jeta un regard inquiet vers Doriane. Elle semblait n'avoir pas entendu. [...]

     A l'atelier, le mot trou du cul revenait au tournant de chaque phrase; devant les dames, c'était l'imparfait du subjonctif et le ne explétif.

7.  Le personnage évalue instantanément et va sans doute réajuster son langage - son registre de parole - à la situation, c'est-à-dire à la présence d'oreilles féminines.

     Le commentaire du narrateur illustre la capacité qu'a le personnage de sélectionner le registre qui convient.

8.  François NOURISSIER, Le maître de maison, Grasset, 1968, p. 100:

     La baronne Dudevant, née Aurore. Un trop joli nom pour fumer la pipe. [...]

8.   Le personnage souligne une sorte de contradiction entre le signifiant [Aurore] et le signifié [George Sand]. Noter aussi le clin d'œil de la connivence culturelle...

 

2. Tentons une synthèse 

sommaire 156 * début "métalangage"

ous venons d'observer quelques procédés du métalangage:

*  En général (surtout dans les exemples 3 & 4), il s'agit - pour un locuteur ou pour son interlocuteur - de s'assurer et de vérifier que "le message passe bien", répond bien à l'intention de communication, et qu'il n'y a pas de risque de malentendu.

- On est alors dans le registre de la dénotation, de la conformité (au réel ou à l'imaginaire).

Autres mécanismes dans ce même registre:

le locuteur (exemples 1, 5 & 6) revient presque aussitôt sur ce qu'il vient de dire ou d'écrire pour apprécier la pertinence - et parfois aussi le comique, ou l'inattendu - de telle ou telle forme, qui peut être un terme technique peu connu, et pour expliciter au besoin celui-ci.

le locuteur (exemple 7), prend en compte la situation, le statut social ou culturel des partenaires de la communication et adapte, réajuste son registre de parole...

*  Parfois aussi (exemples 2 & 8), le locuteur - ou son interlocuteur - souligne le plaisir (ou le déplaisir...) que suscite en lui tel mot, telle expression en raison de sa sonorité, de sa graphie, de son action sur l'imaginaire...

- On est alors dans le registre de la connotation, dans l'univers poétique.

Même mécanisme dans l'exemple 8: la réflexion métalinguistique consiste à apprécier la "saveur", la "musique" d'une forme, mais aussi sa convenance - ou sa non-convenance - avec ce à quoi elle réfère (on est donc, dans ce cas, autant dans le registre de la connotation que dans celui de la dénotation).

 

3. A nous de découvrir et d'analyser l'activité métalinguistique

1. Henri GUILLEMIN, extrait d'une conférence intitulée Un détraqué, Jean-Jacques Rousseau, éd. du CEP, Bruxelles, 1974, p. 25 (il s'agit texte oral retranscrit par Guy Peeters):

Je voudrais vous apporter là une phrase que j'ai trouvée dans Gargantua et que je voudrais appliquer à Jean-Jacques. Rabelais, à propos de Gargantua, dit: «Il avait l'esprit infatigable et strident - c'est beau, cela, l'esprit infatigable et strident! - comme le feu parmi les brandes.» Les brandes, cela veut dire les branchages. Cette espèce de connaissance dévorante, c'est celle de Jean-Jacques dans un univers qui lui est révélé.

 2. Louis ARAGON, La mise à mort, Gallimard, 1965, p. 48 [Le narrateur rapporte les paroles de Michel, correspondant de presse durant la guerre d'Espagne.]:

Vous avez remarqué, rédacteurs, correcteurs, éditeurs, comme ils prononcent ce mot-là avec une sorte de chanson, coupûre, les lèvres en sifflet, on dirait qu'ils parlent de quelque mignonnerie: le sort du réalisme, c'est toujours qu'on y pratique... pratique! des coupes...

 3. François NOURISSIER, Le maître de maison, Grasset, 1968, p. 89 [Un scorpion a été découvert dans la maison restaurée... Geneviève est la femme du narrateur.]:

«Elle me fait peur, dit Geneviève; qu'est-ce que c'est? - Un joli scorpion. Simplement un très joli scorpion.» Ce que c'est que le pouvoir des mots!

 4. François NOURISSIER, Allemande, Grasset, 1973, L. P., p. 179 Le héros, le jeune Lucien, écrit à Marie-Noëlle; il mêle, dans sa pensée, la tension entre lui et sa correspondante, et une visite récente à un ami...]:

Les deux ordres de réflexions se bientôt rejoints, mêlés. (Pardon d'écrire aussi solennel!...)

 5. François NOURISSIER, Le maître de maison, Grasset, 1968, p. 206 [Intervention de Bettina, sa fille, que le narrateur commente ensuite).]:

«Dans le fond, tu n'as jamais eu l'air de le supporter...»

      Elle a dit, plus rudement, piffer, ou blairer, mots qu'interdit la subtilité des mouvements de mon cœur.

6. MAUD FRÈRE, Le temps d'une carte postale, Gallimard, 1966, p. 91:

«Je jure de ne plus fumer!» Combien de fois avait-il prêté ce serment? Prêter! C'est bien cela. On prête serment. On sait la suite.

 7. Paul MORAND, L'homme pressé, Gallimard, 1941, L. P., p. 187 [Le héros vit dans le futur, toujours pressé... il rencontre Hedwige, et le prix du moment présent.]:

En te donnant à moi, Dieu m'a fait un présent: le présent. Admire que la langue française n'ait qu'un seul mot pour les deux choses!

 8. Christine ARNOTHY, J'aime la vie, Grasset & Fasquelle, 1976, L. P., p. 149 [lui désigne Morthais, qui vit dans le souvenir de la mort brutale de sa femme...]:

Elle avait levé sur lui un regard doré et métallique, un regard couleur châtaigne. Et quand même froid. « Vous, avait-elle dit, vous... (et ce vous devenait presque une injure), vous ne savez rien de la vie! »

 9. Alexis CURVERS, Tempo di Roma, Laffort, 1957, p. 97 [Lord Craven répond à l'objection du narrateur...]:

-      Mais on n'a jamais tant voyagé qu'à présent, objectai-je.

- Parfaitement. Mais on voyage en groupe, au commandement [...]. Vous circulez aux frais de la princesse, vous traversez les océans, vous fendez l'air en avion pour assister sans perdre une minute à des parlotes, à des congrès organisés dans le cadre des échanges culturels ou de quelque chose comme ça. Dans le cadre! Notre époque voyage et vit dans le cadre.

10. Robert SABATIER, Les noisettes sauvages, Albin Michel, 1974, p. 170:

Le lieu préféré d'Olivier restait la forge. C'est là qu'il écoutait les dénominations des robes des chevaux. On disait alezan cerise, porcelaine, gris étourneau, herminé, aubère foncé, et cela sonnait joli comme dans les poésies de Théophile Gautier.

11. Hervé BAZIN, Le matrimoine, Seuil, 1967, p. 19 [Mariette parle à son mari de l'aménagement de leur maison.]:

-      Moi, le salon, je le ferai communiquer avec la salle à manger.

Je n'ai pas dit non. Je me suis seulement demandé si j'avais bien entendu le futur ferai, abusivement décidé, ou le conditionnel ferais, honnêtement consultatif.

 12. Robert MERLE, Derrière la vitre, Gallimard, 1970, p. 178 [Brigitte, étudiante en Fac à Nanterre, est impressionnée par la délicatesse de sentiment dans les paroles d'Abdelaziz, ouvrier algérien.]:

Brigitte le [Abdelaziz] regarda, saisie. Le premier mot qui lui vint à l'esprit pour définir ce genre d'expression était le mot: noble. Mais comme le terme lui parut un peu con, elle le rejeta. Ce genre d'expression, c'était une manie de Papa, et encore, noble, c'était trop simple. Mais parlez-moi de praxis au lieu de pratique, de logos au lieu de discours, de charisme au lieu de don, de pulsion au lieu d'instinct, de quiddité au lieu d'essence. Ça, Papa, il adore. Il gonfle tout. Peut-être par compensation, il est si petit, il a si peu de corps.

[le commentaire métalinguistique de Brigitte porte sur trois formes de langage: celui d'Abdelaziz (saisie..., expression noble), son propre langage (le terme lui parut un peu trop con), enfin celui de son père (praxis..., logos..., Il gonfle tout..., peut-être par compensation...)!]

 13. Jacques RÉDA, La Sauvette (essai), Verdier éd., 1995, p. 28 [A propos de Multibroche, anagramme de Michel Butor.]:

Conformément à l'anagramme que dissimule son nom, la capacité d'écrivain de Michel Butor est multibroche. On l'a vu en effet se brancher d'abord sur le roman [...], sur l'essai littéraire [...], sur l'autobiographie, le récit de voyage, la fantaisie onirique, etc. Il écrit aussi des poèmes.

 [le détour subtil par l'anagramme du signifiant souligne la diversité du talent du... signifié, Michel Butor. Le procédé - gloser un nom par son anagramme - n'est pas rare dans le texte polémique: PÉTAIN - INAPTE; BERLIET - LIBERTÉ (calicot de mai 68); CROATE - ATROCE, BERLUSCONI, LUCRE BONIS, ou : BISON CRUEL]

 

4. Quand le métalangage se colore d'humour et d'humeur !

Commenter le langage d'un autre, c'est très souvent dans une intention humoristique, voire satirique

 

Christian Bobin, Ressusciter, Gallimard, 2001, p. 106 :

« Mademoiselle C., quatre ans, célibataire »:

le notaire a lu cette phrase comme toutes celles qui la précédaient, sur un ton morne, sans éclairer sa voix par un sourire, insensible à cette fantaisie nichée dans l'arbre creux du langage administratif.

Le commentaire métalinguistique porte à la fois sur le langage notarial et sur la façon de lire du notaire.

 

Petite anthologie - Voyons comment s'exerce le métalangage

1.

Laurent Binet, Le Nouvel Obs', 14.04.2011, commente le slogan de François Hollande pour la campagne électorale : «La France en avant».

Bravo à son équipe de communicants qui a réussi l'impossible exploit de pondre un slogan à la fois ultra cul-cul ET légèrement lepéniste !

 

2.

Bernard Pivot, Le journal du dimanche, 11.11.2012, sous le titre : La cuisine à l'aïe, il recense Cinquante nuances de Grey (récit sadomasochiste de E.

L. James, éd. J-C Lattès, 2012)  et conclut :

Oui, chère attachée de presse des éditions JC Lattès, comme vous l’avez craint, j’ai failli mourir à la lecture de ce super-bébêteseller, mais c’est d’ennui.

 

3.

 Pascal PAILLARDET, La Vie, 29.09.2013, p. 8. [Titre. Extrait]

«Liker à la folie»

A force d'aimer à foison, on devient un « serial liker » : un tueur en série qui assassine la « belle langue francoyse » de Joachim du Bellay. Du Bellay, on te «like».

 

4.

MEHDI FEDOUACH, Le Parisien, 21.05.2012 [Sous le titre "Un détenu s'évade en plein tournoi de basket, en présence de Taubira", la phrase finale:]

Ironie de l'histoire, note Europe 1, l'administration pénitentiaire [de Fleury-Mérogis] insistait beaucoup vendredi sur l'importance du sport en prison pour «s'évader». Au second degré...

 

5.

X, Le nouvel Observateur, 05.10.2011 [Titre. Extrait]

Légion d'honneur : quand Sarkozy est moqué par l'assistance

Nicolas Sarkozy a décoré de la Légion d'honneur, le 28 septembre à l'Elysée, la psychanalyste Julia Kristeva et a entrepris de citer ses maîtres à penser. L'assistance a ri aux éclats lorsque le chef de l'Etat a fait référence à Roland Barthes... en prononçant "Bartesse" au lieu de "Barte". L'histoire ne dit pas s'il pensait à l'ancien footballeur Fabien Barthez, à l'ex-tennisman Pierre Barthès ou au présentateur du "Petit Journal" Yann Barthès.

 

6.

Martine Rousseau et Olivier Houdart, Leur blog des correcteurs du Monde, 02.04.2013 [Titre. Fin de la notice]

Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés.

Frappe s'impose quand "nos" troupes ou nos alliés sont engagés (ah ! ce possessif qui petit à petit gagne toute la presse) ; bombardement, quand c'est l'ennemi. Bien sûr, il arrive parfois que la frappe manque son objectif et fasse quelques morts collatéraux parmi les indigènes. Simple faute de frappe.

 

7.

volvograd

[Sur France Inter, 29.12.2013, ce lapsus : Volvograd, au lieu de Volgograd. Titre et extraits]

Volvograd, la ville qui roule pour Staline

Blog des correcteurs du Monde, 30.12.2013

Rousseau Martine et Houdart Olivier

Volvo signifie je roule dans la langue de Cicéron (dans le sens dynamique du terme, pas dans son sens imagé).
Une seule lettre change et l'esprit part dans une étonnante direction. Nous ajouterons Volvograd à toute une lignée de coquillettes authentiques et récentes qui invitent au voyage et à la poésie : le cheval de Troyes (Troie, capitale de la bonneterie), la rue d'U.L.M. (pour la rue d'Ulm, à Paris), le magnifique lasser ses chaussures, les chemises à poids, le bas qui blesse, la maison-maire, le mamiphère (le porteur de mamie ?), le milieu du guet, le balai diplomatique ou le huit-clos.

 

 

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