Une intention et un choix... : filer la métaphore. Boîte à outils et mode d'emploi
1. Choisir un sujet
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2. Pour chaque sujet, choisir une "image / comparaison"
Ce que font faire
Boris Vian : |
Jérôme Garcin : |
Éric Emptaz : |
Le métro est (comme) un animal vorace. |
Il fut (comme) Christophe Colomb. |
Il est (comme) le pilote d'une voiture. |
3. Ces auteurs viennent de créer une métaphore, respectivement
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4., Cette métaphore, ils vont la développer dans la suite de leur texte : ils vont... filer la métaphore. Pour cela, ils opèrent un travail sur le lexique : choisir des mots (noms, verbes, adjectifs, etc.) "générés" par l'image initiale, respectivement ::
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exploration |
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Le métro béait non loin de là, attirant dans sa gueule noire des groupes d'imprudents. Par intervalles, le mouvement inverse se produisait et, péniblement, il vomissait un paquet d'individus pâlis et amoindris, portant à leurs vêtements l'odeur des entrailles du monstre, qui puent fort. Boris Vian, L'automne à Pékin, 1947 Le métro comparé à une bête monstrueuse. |
Le 15 janvier 2013, jour de ses 89 ans, s'éteignait J.-B. Pontalis, qui fut notre Christophe Colomb de l'inconscient et navigua tout au long de sa vie entre la mer de la littérature et l'océan de la psychanalyse. Jérôme Garcin, Nouvel Obs', 03.02.2014 Le philosophe comparé à un navigateur. |
Cela fait déjà cinq ans que lui seul tient le volant. Las, entre ses sorties de route, ses virages ratés et ses dérapages incontrôlés, son permis de conduire les affaires de l'Etat est fort mal en points. Au moment de le repasser, même s'il se dit sûr de l'avoir, il serait sage, sans aucun doute, qu'il songe aussi à réviser le code de la déroute. Eric Emptaz. Le canard enchaîné, 11.04.2012 Sarkozy comparé à un pilote de voiture. |
5. Tel est le choix, le travail de leur écriture.... Mais dans quelle intention ?
Susciter la répulsion pour un lieu |
Apprécier le travail de toute une vie |
Critiquer une politique |
On le voit, la métaphore filée peut jouer un rôle dans un texte à visée démonstrative ou argumentative, voire polémique. |
Le discours quotidien peut jouer de la métaphore pour opérer, selon un
parcours polarisé, une valorisation ou une dévalorisation de l'objet de
référence. La métaphore n'est jamais isolée ; elle tient son rôle dans un
ensemble argumentatif à la manière d'un enthymème. C'est pourquoi, dans
sa Rhétorique, Aristote situe l'étude de la métaphore dans une théorie
de la persuasion.
Encyclopédie Larousse en ligne; .s. v. métaphore, in La
visée argumentative
►
enthymème : Syllogisme abrégé dans lequel on sous-entend l'une des deux prémisses ou la conclusion. [PR 2016]
Quelques exemples, encore :
(comme cela est proposé ci-dessous dans le premier texte, on peut inviter l'élève à surligner les formes qui illustrent ce "jeu" de la métaphore)
... métaphore animale
Émile Zola,
Germinal, I, 3. Tous deux / Etienne et un autre mineur / se turent,
les yeux sur le câble qui remontait. Etienne reprit: - Et quand ça casse?
- Ah! quand ça casse...
Son tour était arrivé, la cage avait reparu, de son mouvement
aisé et
sans
fatigue. Il s'y accroupit avec des camarades, elle
replongea, puis
jaillit de
nouveau au bout de quatre minutes à peine, pour
engloutir une autre charge
d'hommes. Pendant une demi-heure, le puits en
dévora de la sorte, d'une
gueule
plus ou moins gloutonne, selon la profondeur de l'accrochage où ils
descendaient, mais sans un arrêt, toujours
affamé, de
boyaux géants capables de
digérer un peuple. Cela s'emplissait, s'emplissait encore, et les ténèbres
restaient mortes, la cage montait du vide dans le même silence vorace.
... métaphore printanière
Zola, Germinal, VII, 6. Dernier chapitre. Début du tout dernier paragraphe.
Maintenant, en plein ciel, le soleil d'avril rayonnait dans sa gloire, échauffant la terre qui enfantait. Du flanc nourricier jaillissait la vie, les bourgeons crevaient en feuilles vertes, les champs tressaillaient de la poussée des herbes. De toutes parts, des graines se gonflaient, s'allongeaient, gerçaient la plaine, travaillées d'un besoin de chaleur et de lumière. Un débordement de sève coulait avec des voix chuchotantes, le bruit des germes s'épandait en un grand baiser.
...
métaphore christique
... métaphore sinistre
Baudelaire, Spleen LXXVIII, in Les Fleurs du Mal, vv.1-13. .
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle/ Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle II nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris ; Quand la pluie étalant ses immenses traînées D'une vaste prison imite les barreaux, Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, Des cloches tout à coup sautent avec furie
... métaphore hippique
Xavier Monnier, Bakchich, info, 15.11.2010. Remaniement ministériel en France. Sous le titre "Courage, Fillon" :
Le Grand prix Matignon 2010 est finalement remporté par François Fillon. Débarqué des écuries de Matignon la veille, il retrouve son enclos avec quelques nouveaux poulains et des purs-sangs bien connus
Ouf, fini ! 8 mois de courses. Une bonne centaine de partants. Des cotes qui varient au gré des courants. Des favoris qui trébuchent devant l'obstacle. Des vieilles gloires sur le retour. De jeunes étalons qui se rêvent en pur sang. Le Grand Prix Matignon 2010 aura essoufflé jusqu'au plus fidèle de ses suiveurs. Et c'est soulagés que journaux, radios et télés ont pu écouter le patron des écuries du Palais, aussi appelé secrétaire général, Claude Guéant
... métaphore ornithologique
Alain Beuve-Méry, Le Monde, 24.11.2010. Recension d'une BD, "La pire espèce", Grasset, 2010. Un bestiaire satirique..., entre autres:
(...) des oiseaux journalistes, qui se déclinent en de nombreuses catégories : les perroquets qui répètent tout ce qu'on leur dit sans vérifier, les pigeons qui se font toujours gruger par leurs sources, les paons brillants commentateurs de leur propre intelligence, les autruches qui ont peur de l'info(...)
... métaphore gastronomique
Eric Decouty; Marianne, 06.11.2015. Sous le titre Vieille soupe, extrait :
Nicolas Sarkozy, qui n’a jamais prétendu être un fin gastronome, mais qui connaît mieux que personne la cuisine politique, a fait de cet art de la soupe un moyen de sa reconquête du pouvoir. Lors de la présentation de son menu d’hiver cette semaine, dans les gazettes et sur les ondes, le président de l’ancienne UMP a ainsi gaillardement resservi les plats qui avaient fait son succès en 2007. Avec deux ingrédients essentiels, accommodés à la sauce du jour : la victimisation pour lui-même et la sécurité pour tous les autres.
... métaphore voyageuse
RTBF, après la mi-février 2007.
... métaphore zoologique
2. Une cage aux lions désaffectée - Comment tester encore sa popularité à grande
échelle ?
3. Glissades et singeries interdites entre les listes et les niveaux de pouvoir
- Les règles en matière de cumul et de suppléance ont changé.
4. Une bande de rapaces aux aguets : député bourgmestre est une espèce menacée -
La nouvelle règle des 25 % maximum d’élus qui cumulent à la fois fonctions
communales et wallonnes exacerbe encore plus les tensions au sein d’un même
parti.
... métaphore pluviale (au Guinness Book des métaphores longues ?)
David Brunat, Le Figaro, 03.06.2016, sous le titre
«Que d'eau, que d'eau!», s'exclama le maréchal de Mac Mahon, lointain prédécesseur de François Hollande à l'Elysée, un jour qu'il visitait des terres inondées. C'est à peu près le seul mot historique dudit Maréchal dont la postérité ait gardé trace, le plus clair de son action ayant glissé sur elle comme pluie sur les ailes du canard.
Que conservera-t-elle, cette postérité plus difficile à tromper qu'enfants du Bon Dieu et canards sauvages réunis, de l'œuvre et du verbe de l'actuel locataire des lieux, qui flotte depuis son élection entre deux eaux, le filet du social-libéralisme qui se voudrait fleuve irrésistible, et la force contraire qui lui veut faire barrage, à savoir le torrent impétueux de l'ultra-gauche, toujours en crue même s'il se jette en réalité souvent dans la marre croupissante du conservatisme social le plus sec?
Ledit locataire des lieux, débordé, pourrait finir son quinquennat saucé, rincé, lessivé. Ce fin manœuvrier n'est cependant pas tombé de la dernière pluie. Il ne cesse de guetter le rayon de soleil de la courbe du chômage qui baisse et l'éclaircie libératrice de la croissance revenue, et se convainc - non sans raison - que l'orageux Sarkozy dont les Français ne veulent plus sera son meilleur paratonnerre contre leurs envies de Déluge.
L'humour lui étant consubstantiel comme le crachin à la Bretagne, ce gourmand de vannes au robinet parfois percé s'est souvent amusé de la pluie qui tombe depuis son élection. «Gouverner, c'est pleuvoir», s'est-il exclamé. Primesautier comme une ondée d'été. Cérémonie d'investiture mouillée, trombes d'eau historiques à l'île de Sein, visite en gabardine à Mayotte, etc. Et maintenant l'automne qui s'offre un nouveau printemps en mai: nul doute que François Hollande, comme Tartuffe, entretient avec le ciel des relations particulières.
Mousson sondagière, grêle syndicale, pluies acides (parfois, hélas, au sens propre du terme) déclenchées par les casseurs, grains et précipitations à tous les étages de la machine gouvernementale, sans oublier les inondations bien réelles qui frappent l'Hexagone : ce marin d'eau douce a assurément bien des éléments à affronter. Il ne fait certes pas la pluie et le beau temps dans l'opinion, mais on peut compter sur lui pour ouvrir le parapluie plus souvent qu'à son tour.
Cet amateur de calembours et de jeux de mots parfois glissants connaît peut-être cette citation de Jonathan Coe: «Les mots sont des blaireaux maladroits qui disent rarement ce qu'on veut leur faire dire.” C'est l'auteur, entre autres, d'un beau roman intitulé La pluie avant qu'elle tombe. Voilà une lecture de circonstance que l'on ne saurait trop conseiller au Président-Pluie. Entre deux averses. Pour oublier, par exemple, le long hiver de la quinzaine de Roland-Garros ou le nouvel âge de glace des sondages sur son bilan à l'Elysée. «Que d'eau, que d'os!».
début "métaphore filée" * début brèves de septembre
3.
La rubrique Livre du mois de LMDP
Chaque mois, depuis janvier 2001, la rubrique livre du mois de la page lecture de LMDP présente des ouvrages qui nous paraissent utiles à la formation initiale et continue des enseignants.
Pour certains, nous avons exprimé des réserves, voire notre désaccord : chaque fois en toute liberté et dans le respect de nos lecteurs. Près de 200 livres, à ce jour, figurent à la page librairie de LMDP. Voir, à cette page, toutes les recensions par ordre de date, suivies de la liste de tous les auteurs par ordre alphabétique.
Nos dernières recensions :
Juillet 2016 |
Août 2016 |
Septembre 2016 |
José MORAIS, Lire, écrire et être libre. De l'alphabétisation à la démocratie Odile Jacob éd., 2016, 326 p., 25,90€ L'auteur, d'origine portugaise, a combattu la dictature de Salazar, avant d'obtenir en Belgique, en 1969, le statut de réfugié politique. Psycholinguiste réputé, démocrate convaincu, il souligne, dans cet ouvrage, l'importance capitale de l'alphabétisation pour faire advenir et consolider une authentique démocratie. Voilà qui interpelle donc les acteurs de la formation ! Et cela, dès les tout premiers apprentissages : entrer en lecture, c'est aussi entrer en relation. C'est particulièrement vrai, dit-il, dans "la lecture partagée, où l'adulte suscite des interactions, provoque des échanges verbaux" - v. p. 76. (Signalons au passage qu'il tacle sans ménagement et sans nuance les tenants de la méthode de lecture dite globale... - v. p. 106). Au début du chapitre 3, Lettré et démocrate, il distingue trois niveaux de capacité dans la personne du lettré : la maîtrise des habiletés de lire et d'écrire, l'usage régulier et productif de ces habiletés, enfin "la liberté dans l'expression publique de sa pensée, ce qui donne vie et chair à la démocratie" - v. p. 153. Le lettré, dans ce cas, est pleinement un être social. L'être pensant de Descartes élargit son horizon : je pense, donc je suis... en lien avec l'autre - v. p. 211. Libre, et responsable. Mais aussi, libre et tolérant ! À ce sujet, il interpelle l'école : "Elle ne doit pas être aseptisée des différentes croyances, elle est le lieu par excellence où toutes les croyances se confrontent sans violence (...), elle est notre premier lieu collectif ou groupal, notre première expérience du commun". - p. 240. Il ne se prive pas de dénoncer l'utilitarisme des dirigeants : "Dans l Union européenne, l'esprit d'entreprise est une des huit compétences que les enfants doivent acquérir. Ne figure pas dans la liste l'esprit de solidarité, de coopération ou d'équité" - p. 294. Voilà un franc parler, un parler vrai, qui décoiffe ! |
Vincent Descombes, Le parler de soi Gallimard, Folio Essais, 2014, 420 p., 9.20€ La chronique "livre du mois" de LMDP a déjà présenté, du même auteur, Les embarras de l'identité, publié en 2013 dans la même collection (déc. 2015). Il ne s'agit vraiment pas, dans ce parler de soi, de la parole narcissique, autocomplaisante, du "moi de l'amour propre" (comme pourrait le laisser entendre la une de couverture), mais du "moi au sens métaphysique, un sujet auquel on attribue des opérations (de douter; de juger, d'imaginer, voire de se poser comme sujet)" (26). Il s'agit du moi cartésien - Cogito, ergo sum - "où un métaphysicien ose prendre la parole à la première personne" (51). Dire «je», c'est affirmer "le pouvoir de manifester une conscience de soi" (v. 133). Avec Kant, Husserl, Merleau-Ponty, Ricoeur, Balibar, Wittgenstein et bien d'autres, l'auteur entreprend une relecture du célèbre adage. Face au je, comment saisir le tu et le lui ? En tirant le sens de ces mots de notre usage du mot moi ! (v. 186) Ce que développe la seconde partie du livre (186-294) intitulée "La première personne et les autres". C'est par le langage que se crée et se développe l'expérience d'autrui "comme seconde première personne" (201), comme alter ego. "Toute pensée est de forme dialogique" (214). Et c'est dans une autre première personne, un autre moi - pensant, parlant - que se découvre la figure du lui (v. 248) : l'adage cartésien se relit à la troisième personne. La dernière partie, Le sujet de la croyance, aborde la question "Dire ce que l'on croit, est-ce parler de soi ?" (297) Le sujet est-il porte-parole, rapporteur ? Ou bien joue-t-il pleinement son propre rôle ? (v. 339) L'auteur ouvre ici une vive polémique avec d'autres philosophes du langage, Jocelyn Benoist, Elizabeth Anscombe, George Edward Moore, Ludwig Wittgenstein, et autres. De ce long débat, sans doute plus passionné que passionnant..., on retiendra surtout, à propos de l'implication du moi dans sa parole, l'intéressante distinction entre trois positions : celle du Logicien, celle du Pragmaticien, celle du Grammairien. |
François Noudelmann, Les airs de famille. Une philosophie des affinités Gallimard, 2012, 320 p., 19.50€ "Visibles et commentées, les ressemblances de famille restent toutefois difficiles à définir " : on peut sans doute les mesurer, les dessiner... "mais la ressemblance ne se limite pas à l'anatomie" (13). Tout d'abord, cette expression même, airs de famille, n'est pas adéquate. L'auteur évoque sa propre famille recomposée : "J'ai entendu régulièrement des personnes extérieures commenter ma ressemblance avec un beau-père ou une belle-soeur alors que nous n'avions aucun lien de sang. Ces méprises m'amusaient et peut-être sont-elles à l'origine de mon intérêt pour les ressemblances de famille" (17). Ensuite, et surtout, le discours sur ce sujet s'enracine plus dans le secret de l'imaginaire, de l'émotion, du désir, des préjugés, que dans la perception. Déjà les Encyclopédistes (Malebranche, Diderot...) montraient que "les ressemblances de famille résident plus dans l'oeil des regardeurs que dans les corps regardés" (59). Des chapitres II et III, La science des apparentements et Typologie des ressemblances de familles, on retiendra le rôle décisif de Darwin dans l'observation des lignées et surtout les dérives de la physiognomie, cette soi-disant science fondée au 18e siècle par Johann Kaspar Lavater. "Détachée de son ambition spirituelle, [la physiognomie] devient une galerie de portraits livrée aux classifications sommaires et infamantes" (140) : s'il y a des têtes d'homos, des têtes de tziganes, des têtes de juifs..., cela mène à Auschwitz. Dans les chapitres IV et V, La diaspora des sosies et Philosophie des affinités, l'auteur observe comment "se construisent des imaginaires de parenté naturelle" (203) et "la comédie ordinaire que nous jouons pour correspondre aux rôles que les autres attendent de nous" (220) : "j'essaie, précise-t-il, de suggérer que les affinités sont une voie de sortie, une tangente hors du paradigme généalogique qui est la grammaire majeures de nos apparentements" (284-285). Nous découvrons un auteur pétillant d'intelligence et de finesse ! Et, tout particulièrement, un lecteur éclairé qui nous fait réexplorer, entre autres, les subtilités de la bulle proustienne, la violente saga des Rougon-Macquart, la complexité ténébreuse des Affinités électives de Goethe. |
début "page librairie" * début brèves de septembre
4.
Observatoire du français contemporain :
Julibel, vingt-et-un ans & huit-mille fiches
Julibel : base de données gérée à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve, par le Centre de recherches VALIBEL (caution scientifique / validation) et par le CENTAL Centre de traitement automatique du langage (maintenance / diffusion).
Septembre 1995, à Louvain-la-Neuve, place Blaise Pascal, au Collège Érasme, où siège le Centre de recherches Valibel de l'UCL, quelques professeurs de français font part de leurs pratiques. L'un d'entre eux présente un document Access contenant quelque 400 fiches, avec divers échantillons textuels (écrits ou transcriptions d'oral) qui permettent de faire observer en classe divers aspects du français, surtout du français d'aujourd'hui : variation, créativité, néologie, idéologie, écarts. argumentation, réemploi, jeu sur le sens et le son.... Le Professeur Michel Francard, directeur de Valibel, propose aussitôt de publier ce fichier sur Internet et invite chacun à l'étoffer de nouveaux documents visant le même objectif : observer les ressources du français, langue vivante.
Il y avait un père... Il y eut un parrain. Et ce fut JULIBEL !
Vingt-et-un ans plus tard, JULIBEL a passé largement le cap des 8000 fiches (précisément, ce 31 août-2016, 8242, et quelques-unes en attente de validation).
Présentation et mode d'emploi : ► * Recherche dans Julibel ►
Julibel en chiffres, pour inventaire
(état au 31.07.2016)
Total : 8143
Echantillons oraux : 2190. Echantillons écrits : 6953
Provenance des fiches |
||||||||
radio ou télévision 182 |
presse écrite 4376 |
autres 3585 |
||||||
|
||||||||
RTBF, radio ou tv |
78 |
Libération |
965 |
La Croix |
38 |
Dauphiné libéré |
3 |
|
FR2 |
54 |
Libre Belgique |
765 |
L'Humanité |
36 |
Atlantico |
3 |
|
France culture |
33 |
Avenir |
531 |
Bakchich.info |
35 |
Le Temps |
2 |
|
France Inter |
7 |
Canard enchaîné |
363 |
Mediapart |
33 |
Dimanche (Belg.) |
2 |
|
France musiques |
3 |
Figaro |
254 |
Le Parisien |
25 |
France Soir |
1 |
|
RTL |
3 |
Monde |
222 |
Le Causeur |
24 |
Ouest France |
1 |
|
TF1 |
2 |
Le Point |
168 |
Athéna |
23 |
Moustique |
1 |
|
France info |
1 |
Nouvel Obs' |
163 |
Politis |
18 |
La Meuse |
1 |
|
Europe 1 |
1 |
Marianne |
150 |
20minutes |
10 |
La Montagne |
1 |
|
|
|
La Vie |
133 |
Paris Match |
7 |
Dern. nouv. d'Alsace |
1 |
|
|
L'Express |
114 |
Le Vif/L'Express |
6 |
Spirou |
1 |
|
|
|
|
Le Soir |
88 |
Charlie Hebdo |
5 |
L'Echo |
1 |
|
|
|
Journal du dimanche |
68 |
Courrier international |
5 |
Les Echos |
1 |
|
|
|
lepost.fr |
65 |
rue89 |
4 |
Minute hebdo |
1 |
|
|
|
slate.fr |
44 |
Valeurs actuelles |
4 |
|
Coup de chapeau et action de grâce
Coup de chapeau...
Il y a, bien sûr, chez un encodeur de Julibel, dans son choix d'échantillons linguistiques, une part de subjectivité ; mais aussi une part de chance : il peut "louper", ou tomber sur une découverte intéressante ! Ceci n'est donc pas un "classement". Simplement une liste alphabétique d'auteurs ou d'intervenants dans les médias : radio, tv, presse écrite, cités au moins dix fois. Chapeau bas pour ces jongleurs du langage !
Nom |
Médias, nombre de citations |
Nom |
Médias, nombre de citations |
Pierre Assouline |
Le Monde, 20. France Culture, 1. |
Cécile Bertrand, dessin. |
Libre Belgique 20 |
Denis Jean-Pierre |
La Vie, 12 |
Nicolas Blanmont |
id. 12 |
Alain Duhamel |
Libération, 12. Le Point, 1 Arte, 1, FR2, 1 |
Clou; dessin. |
id. 23 |
Jérôme Garcin |
Nouvel Obs", 15 |
Rachel Crivellaro |
id. 10 |
Laurent Joffrin |
Libération, 16. Nouv. Obs', 6. Fr. Culture, 1 |
Laurence Dardenne |
id. 20 |
Pascale Nivelle |
Le Monde, 3. Libération, 8 |
Bernard Delattre |
id. 23 |
Rousseau & Houdart |
Blog correcteurs du Monde, 15 |
Fernand Denis |
id. 24 |
|
|
Philippe Duplat |
id. 10 |
|
|
Claude Javeau |
id. 10 |
|
|
Christian Laporte |
id. 11 |
Xavier Diskeuve |
L'Avenir 12 |
Alain Lorfèvre |
id. 10 |
Martial Dumont |
id. 17 |
Jean-Claude Matgen |
id.. 15 |
Catherine Ernens |
id. 32 |
Philippe Paquet |
id. 20 |
Pierre Nizet |
id. 12 |
Paul Piret |
id. 24 |
Sondron, dessin. |
id. 13 |
Gilles Toussaint |
id. 11 |
Georges Van den Ende |
id. 15 |
Francis Van de Woestyne |
id. 17 |
Dominique Zachary |
id. 13 |
Sabine Verhelst |
id. 11 |
Pour toute recherche dans Julibel ►
... et action de grâce
Un chaleureux merci à Michel Francard qui, il y a 21 ans, signait l'acte de naissance de Julibel. Il demeure tout à fait disponible, diligent et efficace chaque fois qu'il y a quelque doute sur la façon d'identifier ou d'expliquer tel ou tel procédé d'expression pour la mise en forme de nouvelles fiches de Julibel. En savoir plus : ►
début "Julibel 21 ans" * début brèves de septembre
LMDP
langue
maternelle
* documents pédagogiques
Ressources pour la classe
de français dans l'enseignement secondaire * Revue trimestrielle
http://docpedagfrancais.be/Sitelmdp/
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JULIBEL, le français d'aujourd'hui : plus de 8000 fiches à ce jour. Base de données initiée à la rédaction de LMDP |
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