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JULIBEL, le français d'aujourd'hui Base de données initiée à la rédaction de LMDP |
SOMMAIRE |
Publiés en version "papier" de septembre 1993 à mars 2004, les numéros 074 à 116 de la revue pédagogique LMDP seront progressivement mis en ligne. Une cinquantaine d'articles parus dans cette série sont déjà sur notre site Internet : voir la page sommaire (titres en couleur rouge) ou la page archives. * Suivre cette mise en ligne ► |
Numéro 075 - Décembre 1993
mis en ligne : 11.2014
1. Au lieu d'un dinosaure en polyuréthane... ... offrez-leur des livres-cassettes ! ► 2. Prof de français, citoyen européen ► 3. C'est arrivé près de chez vous... ► 4. Quand deux professeurs de français se mettent ensemble... Un livre, un projet ► 5 Se réunir entre professeurs pour écrire: compte-rendu d'une expérience en marche ► 6. Propositions pour observer et pratiquer la continuité textuelle ► |
En matière d'écriture, le savoir n'est jamais achevé, et l'enseignant peut montrer que les pratiques tâtonnantes des élèves sont aussi, par certains côtés, l'apanage des adultes. Cela permet à l'élève d'éprouver que l'«inspiration», même si cela existe, ne dispense jamais d'un travail de modifications et de reprises, donc d'une activité longue, fertile en surgissements et ruptures de sens. En somme, cette observation permet de démystifier l'écriture, tout en retraçant ses processus dans leur complexité: elle permet d'éviter au scripteur débutant aussi bien les impasses de l'autodénigrement que celles de l'autosatisfaction. BARRÉ DE MINIAC C. & al. Les collégiens et l'écriture - Des attentes familiales aux exigences scolaires, E.S.F., 1993, pp. 152-153. |
Au lieu d'un dinosaure en polyuréthane...
L'opinion d'une documentaliste
Le jeune, manquant de plus en plus de repères, a besoin, plus que quiconque, d'avoir une présence près de lui, de rompre la solitude. Par rapport au livre qui exige calme, recueillement et solitude, le livre-cassette parle. Il est grand temps de prendre conscience de l'apport du livre-cassette dans la transmission culturelle. La facilité d'écoute par rapport à la lecture est un bon point pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec le livre. C'est un excellent moyen pour lutter contre l'ignorance en permettant de rentrer dans l'univers de la littérature enseignée en milieu scolaire et de pallier une lacune grandissante, les élèves ne lisant, trop souvent, que forcés. Par ce biais, les élèves pourront prendre goût à la beauté du texte s'il est bien mis en valeur. D'où l'importance du choix de la voix pour atteindre cet objectif de capter l'attention, de séduire, et - à plus long terme - de devenir familier du livre proprement dit. D'après Anne LÉVY, Le français aujourd'hui, suppl. du n° 103, novembre 1993 |
Anne Lévy cite dans cet article des oeuvres de genres variés:
Poésie (Rimbaud, Apollinaire, Prévert...);
Théâtre: notamment les Cassettes Radio-France qui proposent un choix impressionnant de pièces de théâtre montées par la Comédie Française: Dom Juan, Le Cid, On ne badine pas avec l'amour, Le Roi se meurt...; il est vrai que la vidéo-cassette est, ici, de loin préférable à la cassette-audio... et que pas mal d'enseignants savent ce qu'est un magnétoscope;
Romans: Madame Bovary, La Dame aux Camélias, La morte amoureuse, Le coffre et le revenant (une histoire étrange de Stendhal: la connaissiez-vous?), L'Ecume des jours...;
Sans oublier la science-fiction (ex. Le monstre sur le seuil, de Lovecraft),
ni la philosophie (Zadig, Le Banquet de Platon),
ni l'histoire (Robespierre, Lénine, Staline),
ni les sciences (La Conquête spatiale: une production de France-Culture sélectionnée par la Cité des sciences et de l'industrie de La Villette).
Renseignez-vous dans les (bonnes) librairies, ou directement chez les éditeurs de livres-cassettes (nous n'avons pas découvert toutes les adresses):
Mise à jour : automne 2014
* Thèlème (Inc. Editions 1010 rue Sherbrooke Ouest Suite 2400 MONTREAL P.Q.) http://www.editionstheleme.com/
* Gallimard-Jeunesse, collection La Voix de son Livre (5, rue Sébastien Bottin F-75007 PARIS)
http://www.gallimard-jeunesse.fr/Catalogue/GALLIMARD-JEUNESSE/Ecoutez-lire
* Edition des Femmes (connue comme porte-parole de la condition féminine au cours des siècles...: 6, rue de Mézières F-75006 PARIS) Distributeur en Belgique: Presses de Belgique Bd de l'Europe 117 1301 WAVRE http://www.desfemmes.fr/aecouter.pdf
* Le Livre qui parle http://www.lelivrequiparle.com/
* Adès Lucien (Ed. Disques - 54, rue St-Lazare F-75009 PARIS) http://www.discogs.com/label/64095-Disques-Adès
* La plume au bec (?)
... offrez-leur des livres-cassettes!
Prof de français, citoyen européen
Un numéro récent de la revue l'ÉCOLE publie un questionnaire intitulé ENSEIGNER LA LITTÉRATURE EUROPÉENNE.
Quelques questions intéressantes, telles que:
La question de la traduction fait-elle obstacle selon vous à l'introduction d'oeuvres étrangères dans votre enseignement? (1)
Votre formation, vos goûts, vous incitent-ils à privilégier l'enseignement d'une littérature autre que française dans le cadre d'un cours de français?
L'enseignement des autres littératures d'Europe incombe-t-il aux professeurs de français, aux professeurs de langues, à un professeur spécifiquement formé à la littérature européenne?
A titre d'exemple, le choix, joint au questionnaire, d'une oeuvre d'un auteur contemporain pour chacun des pays européens.
A vous d'apprécier cette liste, éventuellement de vous en étonner (pareil étonnement ne serait peut-être pas... étonnant) et de la remanier (certains choix pourraient en effet surprendre):
Royaume-Uni, John FOWLES, Sarah et le lieutenant français
Irlande, SEAN O'CASEY, Junon et le paon
Danemark, Karen BLIXEN, Contes gothiques
Pays-Bas, Marteen 'T HAART, L'Échelle de Jacob
Communauté flamande de Belgique, Hugo CLAUS, Le Chagrin des Belges
Communauté française de Belgique, Pierre MERTENS, Les Éblouissements
Luxembourg, José ENSCH, Ailleurs... c'est certain
Allemagne, Günter GRASS, Le Tambour
France, Georges PEREC, Les Choses
Espagne, Torrente BALLESTER, Le Roi ébahi
Portugal, José SARAMAGO, Le Dieu manchot
Italie, Italo CALVINO, Si par une nuit d'hiver un voyageur...
Grèce, Stratis TSIRKAS, Cités à la dérive
C'est arrivé près de chez vous...
Classe de sixième QT mécanique et électricité
Présentation: Anne-Françoise Hansen, Inst. St-Joseph ST HUBERT
A. Résumé de l'émission TV
Le film nous présente Benoît, un héros fort peu conventionnel (et psychopathe de surcroît) dont nous partageons quelques tranches de vie. Après avoir fait la connaissance de sa famille, de ses proches, nous fréquentons les lieux qu'il affectionne... Nous allons même jusqu'à devenir témoins et complices de sa frénésie de tuer!
Les faits sont rapportés par une équipe de télévision qui se contente, dans un premier temps, de laisser parler l'image sans intervenir. Les corps des victimes échouent invariablement au même endroit, au pied d'un pont désaffecté.
Mais très vite, l'équipe se compromet en paroles, en actes par la suite. Le héros l'emporte à tous les coups; son professionnalisme force la sympathie du spectateur devenu complice malgré lui. Soudain, la chance tourne...
Dès lors, tout s'enchaîne rapidement. Benoît se retrouve en prison, suite au massacre d'une famille entière dans un quartier résidentiel. Il s'évade, mais l'euphorie est de courte durée; quelque temps après son évasion, il découvre le cadavre de Valérie, sa meilleure amie. Elle a été supprimée par une bande rivale... C'est d'ailleurs la première fois que nous surprenons Benoît en plein désespoir. En fin de compte, il trouve son maître au centre d'un immeuble en ruine; il est tué par une autre équipe de télévision. Justice est faite!
B. Les objectifs - Les démarches en classe
début "c'est arrivé près de chez vous". * sommaire & édito 074
* Distinguer rumeur et fait divers
Je propose, pour susciter les échanges, trois documents différents:
- une rumeur (La famille honteuse de Steinfort, article paru en août 1992 dans la Libre Belgique).
- une fiction inspirée d'un fait réel éloigné dans le temps (préface de Madame Bovary).
- un fait réel éloigné géographiquement: Article de presse - Le bras de fer opposant Eltsine et Khasboulatov. Octobre 1993.
* Canaliser, gérer des émotions face à un tel document.
Les élèves reconnaissent avoir été séduits par le côté "génial" du héros, son assurance. (Les projections individuelles sont manifestes.) Le récit de vie d'un personnage qui épouserait le profil du "commun des mortels" ne présente pour eux aucun intérêt. (
D'autre part, la majorité de la classe avoue avoir été soulagée par l'issue fatale du scénario. Paradoxalement, le malaise engendre un rire franc. Nous en venons à la définition du rire qui a fait l'objet d'un parcours en début d'année scolaire. De quel rire s'agit-il?
* Etablir des passerelles entre les parcours, éviter le cloisonnement.
Les élèves repèrent assez facilement les règles de situation et les fondements de l'écriture comique. Les propos sont nourris de références cinématographiques, théâtrales parfois. Des analogies sont établies avec des auteurs tels que Franquin (Les idées noires), Desproges, Serres, Geluck.
* Réfléchir sur les procédés conscients ou inconscients qui suscitent l'adhésion du spectateur (ou du lecteur) face à un message véhiculant de l'idéologie.
Les élèves adhérent au projet de Benoît presque malgré eux. La prise de conscience de cette manipulation ne devient réelle qu'à partir du moment où l'escalade de la violence atteint son paroxysme.
C. Ce que la classe découvre dans cette démarche
Introduction:
début "c'est arrivé près de chez vous". * sommaire & édito 074
Rapport au fait divers. - Les caractéristiques du "genre" nous paraissent, de fait, présentes dans le long métrage. Il s'agit bien:
- d'un fait passé, dont la portée est immédiatement perceptible. Nul besoin de référence extérieure pour saisir la portée du message.
- qui projette les grandes pulsions de l'humanité. Eros et... thanatos! Cet aspect favorise l'identification. L'instinct de vie et de mort présente un côté universel.
- présupposant un écart par rapport à une norme: le héros se démarque, par ses actes, du commun des mortels.
- présentant un côté sensationnel permettant une mise en scène.
- et où les personnages incarnent des types, des caricatures.
(Pas de possibilité d'évolution comme dans un film psychologique. Le personnage est figé, campé dans son rôle une fois pour toutes.)
Le seul aspect - mais il est de taille - faisant cruellement défaut, est la mise en scène d'une histoire réelle. Le film reste, pour sa part, une fiction. (Nous évoquons la spécificité de la rumeur et la "famille honteuse de Steinfort" - Libre Belgique, août 1992.)
Le reality show
début "c'est arrivé près de chez vous". * sommaire & édito 074
* Nous remarquons, après réflexion, que le film a peut-être plus à voir avec le phénomène "reality show", mariage de la fiction et de l'information, et dont le support narratif est l'interview. D'un point de vue théorique, nous distinguons trois sortes de reality show:
1. une histoire de vie.
On est proche du récit de vie, de la description du quotidien, dans ce qu'il a de plus banal.
Exemples: "C'est mon histoire", "Strip tease".
2. une information-débat avec présence des protagonistes.
Exemples: "Perdu de vue", "L'amour en danger".
3. reconstitution d'événements s'étant réellement passés et la présence des héros sur scène.
Exemples: "Les marches de la gloire", "La nuit des héros".
* Qu'en est-il de l'implication du spectateur dans ces trois cas?
1. Regarder.
Observer des gens comme lui. L'implication peut être grande sur le plan émotionnel, mais elle reste passive.
2. Agir.
Intervenir, car le dénouement est entre ses mains. Le jeu (interactif?...) présente un aspect plus malsain, plus dangereux.
3. Reconnaître.
Consacrer, glorifier les acteurs du drame. Nous entrons dans le domaine de la reconnaissance sociale, des valeurs et du jugement.
* Le film laisse entrevoir les trois dimensions...
1. Il s'agit, certes, du récit de la vie de Benoît, dont nous allons connaître la famille, les amis, les loisirs. L'enfance aussi... Le héros respecte le "pacte autobiographique" en justifiant le pourquoi de ses gestes.
2. L'équipe de tournage intervient et s'implique graduellement
- par la parole: questions anodines au départ (Tu as soif?) jusqu'à suggérer une participation au financement du film!
- par des actes: fermer la porte pour étouffer les cris de la victime, participer à l'évasion de Benoît, emporter un cadavre... Les exemples abondent.
Notons que le spectateur - nous! - participe, d'une certaine manière, à la scène. D'où le malaise (voyeurisme, non assistance...).
3. Benoît apparaît comme un "pro", et cette tendance qu'il a à professionnaliser sa parole force l'adhésion du spectateur.
Il suscite presque l'admiration!
En effet, ses références culturelles sont indéniables en matière artistique (Buffet, l'art moderne, Horta); sa psychologie du troisième âge s'avère pertinente. Il propose une "touche personnelle" visant à rendre plus efficace le coup mortel adressé par Philippe Noiret dans Le vieux fusil.
MAIS...
début "c'est arrivé près de chez vous". * sommaire & édito 074
Le héros est aussi un Bouc émissaire.
En canalisant les déficiences d'un groupe social, il permet à une société de réaffirmer ses tabous. Le film préserve une morale, car il rappelle "qu'il ne faut pas jouer avec ça". En fin de compte, le spectateur est soulagé dès le moment où le super héros devient victime. Tout est bien qui finit bien: on ne peut pas tuer impunément sans retour de flamme.
La mort de Benoît est annoncée symboliquement par le meurtre de Valérie. (Toucher à elle, c'est déjà le faire mourir un peu.) En fin de compte, il sera tué par une autre équipe de télévision.
* Quel rire, quel comique?
- Parmi les éléments de définition mentionnés par Bergson dans son Essai sur le rire, nous retenons les notions suivantes:
un moyen de communiquer auquel l'être humain recourt fréquemment pour traiter de tout, y compris du tragique et de la douleur; un rire tendancieux exige "une anesthésie momentanée du coeur" afin d'étouffer notre sensibilité; la résultante d'une épargne d'énergie psychique évacuée rapidement (fou rire nerveux après un moment de tension). Ajoutons à cela le fait que le rire est un acte social (nécessitant la présence d'un tiers) et nous comprendrons mieux la réaction de la classe lors du visionnement du film. Certains avouent après coup qu'ils auraient nettement moins ri s'ils avaient visualisé seuls la plupart des scènes critiques...
- Deux règles de situation:
«Du mécanique sur du vivant» : variante du "coup de bâton" ou du comique "tarte à la crème" dans le film, il s'agit de coups de feu, ou de coups, tout simplement.
La raideur de l'idée fixe: ce qu'il est convenu d'appeler le comique de caractère. Nous évoquons le distrait, l'avare. Dans le cas qui nous occupe: le tueur.
La rupture du déterminisme: perturber l'ordre logique des choses, c'est créer un effet de surprise qui suscite le rire. Les corps des victimes sont balancés un certain nombre de fois dans la même rivière (répétition d'une scène identique). Jusqu'au moment où, vers la fin du film, les corps tombent sur un lit asséché!
- Fondements de l'écriture comique
début "c'est arrivé près de chez vous". * sommaire & édito 074
La désacralisation: le sujet même du film repose sur cet axiome. Rire de la mort, c'est plaire ou choquer.
Le grossissement et l'accumulation des situations: quelque chose de l'ordre du "too much". Le preneur de son est mort; on décide de continuer le film sans lui. Son copain entonne l'éloge funèbre devant les caméras, mettant en évidence le côté horrible de la situation: "Tu connaissais Marie-Paule, tu venais de t'installer avec elle, et... elle attend un enfant de toi."
Une narration linéaire afin de ne pas mettre les effets comiques en sourdine.
Un héros figé, dont la psychologie n'évoluera pas durant tout le film. (cfr fait divers, caractéristiques)
- Les situations comiques - Parmi l'éventail de situations risibles exploitées dans d'autres genres (BD, dessin animé...), nous retenons:
La simple répétition des situations: le déjà vu fait rire.
Le fait de se débarrasser des corps au même endroit, comme nous l'avons déjà mentionné.
L'inversion pure et simple des situations: gag de l'arroseur arrosé! La mort de Patrick et celle de Benoît.
Le pantin à ficelles: procédé qui consiste à faire d'un personnage un jouet entre les mains d'un autre qui s'en amuse.
Exemple: La vieille dame soi-disant interrogée en vue de réaliser un sondage sur la solitude du troisième âge!
Le diable à ressort: confrontation de deux obstinations se manifestant par des répétitions d'actions jusqu'à ce que l'une des deux parties renonce.
Exemples:
Benoît suggère à l'équipe une escapade à la mer du Nord juste après le meurtre de la vieille dame.
Confrontation d'obstinations stérile. Visiblement, on ne parvient pas à se mettre d'accord.
Le plan suivant nous campe les trois personnages plutôt avinés autour d'un plat de moules (avec ellipse spatiale et temporelle).
début "c'est arrivé près de chez vous". * sommaire & édito 074
Quand deux professeurs de français se mettent ensemble...
Classe de 1a
Un livre, un projet!
Présentation: Benoît Bernard et Gérard Nikels, Institut Ste-Marie ARLON
Professeurs de français, nous avons proposé à deux classes de première un projet répondant à quelques objectifs:
1. Lire un texte long.
2. Découvrir le monde de la littérature: l'écrivain, l'édition...
3. Ouvrir la classe... d'abord à une autre classe dans une même entreprise, puis à des activités extrascolaires.
4. Articuler lecture et expression théâtrale.
5. Exploiter le texte dans le parcours "ordinaire" du programme de français: observations et activités pour maîtriser les normes d'expression écrite et orale, et cela, en veillant à la diversité de formes de communication.
6. Nous astreindre à respecter une série d'échéances dans le déroulement de notre projet.
7. Si possible, associer d'autres professeurs dans des initiatives interdisciplinaires.
8. Nous trouvons important de nous assurer la... complicité des parents d'élèves.
Le texte choisi: Robert SABATIER, Olivier et ses amis
Nous proposons la version parue dans la collection Le grand livre du mois. Ce n'est pas très bon marché mais la présentation est attrayante - ce qui est déterminant pour le plaisir de lire. Une commande groupée réduit d'ailleurs les conditions annoncées dans un catalogue...
Cette oeuvre fait suite aux Allumettes suédoise, mais est plus abordable que celle-ci: même ambiance sympathique et tendre dans la peinture d'un gamin de Montmartre. Nos élèves s'y retrouveront!
L'ouverture de la classe à une autre classe:
Cela sera vécu très simplement... encore qu'il y ait à rompre avec les usages ancestraux qui assignent UN professeur à UNE classe donnée: en effet, à raison d'un certain nombre d'heures hebdomadaires, nous irons dans la classe du collègue, guidés par nos sensibilités personnelles: amour de la musique ou de théâtre, de l'humour ou de la poésie, de la rigueur ou de la fantaisie...
Nous faisons le pari que les élèves y gagneront.
Les activités extrascolaires:
Diverses occasions d'écrire - ou de communiquer oralement - se présenteront, pour prendre contact avec la maison d'édition, avec l'auteur, avec l'office du tourisme de la ville de Paris, avec des organismes de transport... car nous mettons au programme un contact, voire une "vraie" rencontre avec Robert Sabatier, une visite du "cadre du récit": le quartier de Montmartre. Nos élèves sont résolus de tout faire pour réaliser ce contact, par exemple - au besoin - de passer par le secrétariat des Grosses Têtes de RTL en vue de décrocher un rendez-vous avec l'auteur.
L'oeuvre se prête certainement à des activités d'expression théâtrale et à son objectif d'épanouissement personnel et de connaissance de soi et d'autrui. Si Gérard pourra mettre l'accent sur la découverte de la fantaisie, de la poésie, de la musique, de la psychologie de l'adolescence, Benoît compte travailler sur la scène tout l'éventail des possibilités de la voix, du geste, du travail d'équipe de la production théâtrale, en partant d'une activité préalable de "reformulation" du langage romanesque en langage théâtral (qui est un travail très... codé et très profitable).
Pour associer les parents, nous avons tenu à les informer au mieux des enjeux du projet: une lettre (dont on trouvera ci-dessous quelques passages) leur a été adressée, et nous pourrons les tenir au courant des développements de notre entreprise. Nous estimons utile de prévenir toute appréhension éventuelle au sujet du "respect" du programme, et de souligner que, bien au contraire, un tel projet permet précisément de mieux rencontrer les exigences de ce programme.
Le chemin sera long d'ici juin 94, mais nous sommes persuadés que ce projet intéressera les élèves, leur fera mieux découvrir les finalités du cours de français, leur donnera la satisfaction de mettre en oeuvre leurs capacités. Nous comptons bien vous narrer tout cela, au terme de notre aventure.
(Extraits de notre lettre aux parents - Texte de Benoît Bernard)
Madame, Monsieur,
Dans les semaines qui vont suivre, un bon nombre de séquences du cours de français vont être consacrées à l'étude d'un livre, Olivier et ses amis, de Robert SABATIER, de l'Académie Goncourt. Cette étude offrira aux élèves, en plus de la découverte proprement dite du livre, l'occasion d'aborder de nombreux sujets en rapport avec le programme du cours de français.
Cette étude aura également la particularité de se faire en parallèle avec la classe de français de Monsieur Nikels. - Certains cours seront donnés en 1Ac par Monsieur Nikels et d'autres seront donnés par moi-même dans la classe de Monsieur Nikels. - Elle aboutira à un voyage qui se fera au 3e trimestre au quartier Montmartre à Paris, cadre de l'histoire du livre. Nous essayerons aussi d'avoir des contacts et même d'organiser une rencontre avec l'auteur du livre.
(...)
Un projet pour la classe... "On découvre des énergies et des compétences certaines dans la classe elle-même si les élèves se sentent responsables."
Odile GUILLOT, Le français aujourd'hui, suppl. du n° 77 (mars 1987)
début "Sabatier" * sommaire & édito 075
Se réunir entre professeurs pour écrire:
compte-rendu d'une expérience en marche
Récit de D. RIGUELLE, Inst. St-Berthuin, MALONNE
Les ateliers d'écriture sont à la mode, ai-je envie d'écrire. Ils se développent dans les classes, bien sûr, dans les "Maisons de la Poésie", dans les formations pédagogiques, mais aussi - c'est nouveau, me semble-t-il - chez les particuliers.
Dès lors, on en parle - je renvoie au magazine Lire, n° 211, d'avril 1993, qui en fait un de ses sujets de reportage -; plus critiquement, on s'interroge déjà sur cette pratique: Odette et Michel NEUMAYER, du GFEN [Groupe français d'éducation nouvelle], dans leur projet d'atelier pour les XXIIes rencontres pédagogiques à la Marlagne, précisent leurs objectifs de la manière suivante:
Les ateliers d'écriture se développent. Il est donc important de s'interroger sur les finalités, les valeurs, les partis pris qui sous-tendent ces pratiques innovantes, ainsi que sur leurs effets.
A la mode, dis-je; sans doute le tribut à payer pour toute pratique nouvelle et mobilisatrice.
Développer la connaissance et le goût de la création littéraire, entendue aussi bien comme phénomène de civilisation que comme mode d'expression; je retranscris ici une des quatre grandes finalités du Programme du cours de français. Finalité motivante pour l'enseignant du cours de français, puisqu'elle lui ouvre la porte du droit au développement de la création littéraire chez l'élève. Mais comment développer cette créativité? Comme dans d'autres domaines, l'enseignant doit fouiner à droite et à gauche pour se renseigner, bricoler des méthodes, s'inscrire à tel ou tel stage pour se former.
C'est le parcours qu'un collègue, J. Lorant, et moi-même suivons depuis quelques années en ayant choisi les pratiques dénommées ateliers d'écriture. Ces ateliers, s'ils existent sous différentes formules, s'organisent autour de l'idée suivante: pousser chaque utilisateur de la langue que nous sommes, incité qu'il sera par l'une ou l'autre consigne, à devenir un écrivant. [Selon le mot de M. Voiturier dans La main à la plume, Namur, Maison de la Poésie, 1990, p. 11.]
Nous fûmes donc enthousiasmés par ce type de démarche, et il nous parut important d'en faire profiter nos élèves - ce qui ne posa guère de problèmes -, mais aussi d'autres enseignants. C'est ainsi que fut mis sur pied un atelier destiné aux enseignants du cours du cours de français, une fois par mois et durant une matinée.
Rapidement, nous nous sommes rendu compte de l'importance de cet atelier. Non seulement évidemment pour la collaboration ainsi entamée et le partage du savoir, mais aussi parce que, pour une fois réunis dans une tâche commune axée sur le faire-écrire, nous pouvions commenter, et discuter sur base de quelque chose que nous avions vécu ensemble, et ainsi tout doucement abandonner nos masques ou peurs de professeur toujours un peu inquiet de ce qu'il fait. Nous recréions, sans nous en rendre compte, des rencontres pédagogiques bien différentes de celles que nous avions vécues auparavant.
Ne nous leurrons pas; ceci n'est pas une panacée ou une Amérique soudain découverte comme dirait Camus, mais une tentative qui a ses qualités - je viens de les citer - et ses points faibles: il n'est jamais facile (possible?) de convaincre tout le monde; la mise en place d'une telle démarche demande du temps et des arrangements pratiques (choix du moment, prise en charge des classes...).
De plus, l'écriture créative n'est pas le tout du cours de français; il reste à explorer des domaines qui pourraient suivre ou accompagner ces ateliers: je pense aux possibilités de déboucher sur des questions annexes, grammaticales par exemple. Le jeu en vaut pourtant la chandelle.
Par ailleurs, nous avons eu l'occasion de tester le "retour" de nos pratiques via les élèves. C'est-à-dire que, suite à un atelier, chacun s'en est retourné dans sa classe proposer les démarches créatives (adaptées selon l'âge, les enseignants participants étant représentatifs de toutes les années du secondaire), puis est revenu commenter les résultats au groupe: «Ça, ça marche bien, moins bien...» Il va sans dire que cette démarche renforce la cohérence des pratiques entre les cours de français dans la même année et tout le long du secondaire.
Puisqu'il s'agit d'un compte-rendu d'expérience, je terminerai en situant le point où nous en sommes: nous venons de nous réunir une journée entière, ce mois de juin, pour mettre au net les techniques acquises (ce que l'on appelle les "outils d'écriture"). Sur cette base, en groupe, nous avons créé une série cohérente d'exercices que nous avons ensuite testés concrètement. Ce fut un travail fructueux qui permet de mettre à distance ce que nous avions déjà réalisé et qui prépare nous futures activités de septembre.
Au moment où l'enseignement vit des heures complexes, ce genre de pratique est enrichissante et stimulante parce que, d'une part, elle nous permet de proposer aux élèves des exercices captivants (je n'ai pas peur du terme) et motivants et, d'autre part, à l'enseignant de se former et de progresser dans la convivialité.
début "se réunir..." * sommaire & édito 075
Propositions pour observer et pratiquer la continuité textuelle
Premier et deuxième degrés
Objectif à viser :
Le professeur a vraiment gagné la partie, et honoré son contrat avec la classe, s'il vise et atteint cet objectif de faire de ses élèves des acteurs de leur propre formation. Ce statut d'acteur se manifestera - entre autres - par la capacité qu'aura l'élève de créer lui-même des parcours à effectuer, des défis à affronter...
observer * pratiquer : écrire * lire * réécrire
1. Observer...
Prendre conscience de cette continuité
a. En observant qu'une phrase ne peut être isolée d'un contexte, qu'elle apparaît dans une succession, une continuité... [sauf peut-être dans certaines "phrases-exemples", isolées de tout contexte: comme nous en proposent certains manuels de grammaire! ]
b. En relevant dans un texte relativement court les moyens par lesquels la cohérence, la continuité de celui-ci est assurée.
A
Activités En utilisant l'information en italique, quelle phrase pourrait précéder (P) la phrase 1, quelle phrase pourrait suivre (S) la phrase 2? 1. Les autres furent soignés sur place et purent rentrer chez eux. (P) Réponse possible: Les blessés graves furent transportés à la clinique.
2. Le fonctionnaire a manqué gravement à ses obligations. (S) Réponse: Un tel manquement pouvait lui mériter le licenciement. Appliquons ce procédé aux phrases suivantes: 3. Cette incroyable incompétence tenait du scandale! (P) 4. Le promeneur avait hésité, mais il a fini par se mettre en route.(S) 5. Leur chien harcelait nos poules: nous avons dû porter plainte. (P) 6. Leur chien harcelait nos poule: nous avons dû porter plainte. (S) 7. L'ambiance était houleuse; le Président interrompit les débats. (S) |
Quels "outils" de continuité observons-nous?
Des déterminants ou des pronoms de référence (qui se rapportent à un élément en "aval" ou en "amont" dans le texte, c'est-à-dire, souvent, dans une...autre phrase). (1) les blessés graves - P suivante: les autres (pronom) (5) leur chien (déterminant) - P précédente: ...les Dupont avaient un husky
Des substituts nominaux ou des nominalisations (à partir du verbe, de l'adjectif, de l'adverbe...) (6) nous avons dû porter plainte - P suivante: ... les Dupont n'ont pas apprécié notre réclamation auprès du garde champêtre. Dans l'exemple (2), on a à la fois - une nominalisation: manque > manquement - un déterminant de référence: "un tel" manquement ¨ |
B.
début continuité textuelle * sommaire & édito 075
Dans le texte suivant, des artifices typographiques mettent en relief le mécanisme de reprise, de continuité. |
Quels moyens de cohérence, de continuité... observons-nous? |
J'avais déjà constaté que MA NOUVELLE VOITURE consommait vraiment beaucoup. Cette consommation excessive pesait lourd dans mon budget.
Pourtant - le vendeur me l'avait certifié! - je devais partir gagnant en achetant CE VÉHICULE. En me tenant de tels propos, mon garagiste devait, semble-t-il, être tout à fait honnête et objectif.
C'est donc en toute confiance que j'allai lui faire part de ma constatation.
Je dois à la vérité de dire qu'il me reçut très cordialement et me promit de faire examiner attentivement MA "CHERE" AUTOMOBILE.
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- Le référent: relevons les termes qui "tournent autour" de l'idée de voiture, d'économie, de relations entre personnes... (découverte de la notion de "champ lexical": ensemble de signifiants disponibles pour référer à tel domaine...) - Le réseau des temps verbaux: il permet de (re)construire la chronologie, la relation entre les faits. - JE, MON, ME... désignent, d'un bout à l'autre, le "narrateur-acteur". (cette observation est utile pour souligner l'implication du narrateur dans son récit: aspect important du "récit", par opposition au "discours") - Pourtant, donc... ces articulations établissent un lien logique entre les faits. (le récit se double d'une argumentation...) Dans ce texte, relevons surtout les reprises: - du verbe ou de l'adjectif par un nom (nominalisation), - de l'adverbe par un adjectif, - d'un nom par... d'autres noms (Observons leur déterminant!) ou pronoms. j'avais constaté -> cette constatation ma nouvelle voiture -> ce véhicule -> ma ("chère") automobile consommait beaucoup -> cette consommation excessive le vendeur > mon garagiste.-> lui -> il avait certifié -> de tels propos |
Pratiquer...
Propositions d'activités de contrôle - écriture, lecture - sur la continuité textuelle
début continuité textuelle * sommaire & édito 075
A. Écrire!
(L'exercice oral est possible, mais est assez difficile si la classe n'est pas entraînée...)
Observons d'abord la phrase:
Chez un homme aussi timide, une pareille audace était surprenante.
Dans la continuité d'un texte, les informations "timide", "audace", "surprenante"... peuvent se retrouver dans une ou plusieurs phrases
en amont, par exemple: Ce fonctionnaire timoré avait osé traiter de son patron d'incapable!
ou en aval, par exemple: En effet, il avait toujours dit amen à toutes les lubies de ses supérieurs.
Quelle(s) phrase(s) pourraient précéder (P) ou suivre (S), marquant le lien - la continuité - avec le(s) terme(s) souligné(s)? Remarquons les formes utilisées: du nom au pronom, du verbe ou de l'adjectif au nom, rôle des déterminants, des pronoms...
1. En effet, c'est ce jour-là qu'eut lieu la grève de la SNCB. (P)
2. Les gosses sont intenables. Heureusement, le temps s'améliore. (S)
3. Un touriste japonais devant la tour Eiffel: tu penses bien qu'il aura dégainé son Nikon! (S)
4. Pourquoi donc s'est-il abstenu au vote du conseil communal? (S)
5. J'ai vu les mêmes modèles au Salon de l'Auto de Francfort. (P)
6. J'ai vu les mêmes modèles au Salon de l'Auto de Francfort. (S)
7. Elle est tellement énervée qu'elle ne s'en rend rendu compte. (P)
8. Tu as vraiment décidé de partir pour la Colombie? N'est-ce pas une grave imprudence? (S)
9. Ce qu'ils te demandent, tu ferais mieux de ne pas l'accepter! (P)
10 Ce qu'ils te demandent, tu ferais mieux de ne pas l'accepter! (S)
B. Lire
(Lire: c'est - entre autres - observer les outils de continuité, de cohérence du texte!)
début continuité textuelle * sommaire & édito 075
1
Le lieutenant-colonel de gendarmerie Eric Ferbac, aujourd'hui chargé des relations publiques de l'armée, reçoit une curieuse lettre de sa cousine Julie. Mariée à un exploitant agricole ambitieux, elle s'inquiète du mauvais oeil qui plane sur son élevage de poules. Plusieurs incidents mystérieux ont ébranlé la ferme et ses habitants, Julie, sa fille Chloé, née d'un premier mariage, et son époux, Bernard Hardouin. Peu après l'arrivée de Ferbac, Bernard, qui est aussi le maire du village, est atteint par un mal étrange et meurt. Plongé dans cette atmosphère d'envoûtement, de grigri et de malédictions obscures, Ferbac s'efforce de dénouer cet écheveau de croyances paysannes. Derrière celles-ci se profilent en effet des intérêts bien plus matériels.
Recension du film Ferbac et le mal des ardents, de Roland Verhavert, 1992.
Propositions de recherche:
- Curieuse lettre, mystérieux...: quels autres termes sur ce thème ("champ lexical) de l'étrange?
- Agricole, élevage...: quels autres termes en rapport avec ce milieu de travail?
- Elle (ligne 3), celles-ci (ligne 8): quel rôle dans la liaison des phrases?
- Les informations gendarmerie, premier mariage, maire, intérêts matériels sont peut-être un faisceau d'indices... pour émettre des hypothèses, produire du sens! Soyons... des lecteurs actifs!
2
1881: sur une route de campagne, en plein hiver, une femme et un gamin. Désemparés, furieux, ils reviennent tristement de la ville. Louis, trop pauvre, a été refusé à l'école! Tous les rêves de Maria s'effondrent! Elle aurait tant voulu que son fils échappe à la misère, devienne un "monsieur"!
A Paris, un homme va changer le destin de tous les enfants pauvres de France. Il s'appelle Jules Ferry, il vient de faire voter la "Grande Loi": l'enseignement primaire gratuit! Louis pourra enfin étudier. Mais le sacrifice ne sera-t-il pas trop lourd? Mère et enfant pourront-ils se séparer?
Quatrième de couverture du récit de J. COSMOS, La dictée, Laffont, 1987, coll. Presses Pocket.
Propositions de recherche: Comment sont reprises les informations soulignées? Comment est annoncée l'information "se séparer", située à la fin?
3
Une nouvelle mosquée, la troisième par sa dimension après celles de La Mecque et de Médine, vient d'être inaugurée à Casablanca par le souverain marocain. Avec son minaret de 200 m couronné par un rayon laser dirigé vers les lieux saints, c'est le bâtiment religieux le plus sophistiqué au niveau technique. Hassan II a voulu faire de cette mosquée le lieu d'un islam tolérant empreint de modernisme et de tradition. Mais le financement somptueux de cet édifice a suscité bien des critiques.
Les journaux, septembre 1993
Propositions de recherche:
- Quels termes (noms, pronoms) reprennent l'information «mosquée» ?
- Quels termes autour de l'idée de grandeur, de richesse?
C. Réécrire
début continuité textuelle * sommaire & édito 075
(Quels moyens utiliserons-nous pour assurer la cohérence du texte?)
Par exemple:
* Texte 1 - Julie s'exprime: ce qui s'est passé; sa "petite idée" sur les causes et les responsables.
* Texte 2 - Louis, devenu adulte, se souvient et raconte.
* Texte 3 - Commencer par l'information finale: "l'édifice a suscité bien des critiques..."
Imaginons nous-mêmes d'autres variantes.
Veillons à restituer au mieux toutes les informations.
Le professeur a vraiment gagné la partie, et honoré son contrat avec la classe, s'il vise et atteint cet objectif de faire de ses élèves des acteurs de leur propre formation. Ce statut d'acteur se manifestera - entre autres - par la capacité qu'aura l'élève de créer lui-même des parcours à effectuer, des défis à affronter...
Écrire, c'est créer. C'est aussi remanier, retravailler...
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